Partie 76

1.5K 164 3
                                    

Je suivais ce programme depuis deux semaines, toute ma famille était d'accord et cela semblait payer car j'allais de mieux en mieux, mes parents pouvaient désormais rester avec moi le tant qu'ils voulaient .

Je préparais à manger comme me l'avait demandé le docteur Deckers, j'écrivais mon histoire et je lisais à d'autre moment.

Le seul et gros soucis que j'avais était Wahil: il ne répondait pas à mes messages ni à mes appels. Et cela depuis qu'il était en France. Il m'envoyait tous les matins un seul et même sms : (coucou, comment vas-tu auj? Moi bien. Es-tu tjs décidé à retirer ta plainte ?)

Il copiait ces quelques mots et me les renvoyaient tous les jours sans même prendre la peine de les changer.

Au début je le suppliais de m'appeler, je répondais de longs messages. Mais il ne changeait pas.

Du coup depuis 1 semaine je répondais toujours avec les mêmes mots : (coucou à toi aussi, je vais bien merci. Et oui je retires ma plainte, je n'enverrai pas un malade mentale en prison, sa place est à l'hôpital)

En parlant de Youssef, son avocat avait fait faire des tests psychologiques, qui révélaient qu'il faisait une obsessions sur moi depuis 5 ans.

Il m'idéalisait et ne se rendait pas compte du malheur qu'il me causait en me kidnappant.

Pour lui, il me sauvait d'une vie malheureuse avec Wahil. Il se rendait compte de la force de son amour à mon égard, du coup pour lui aucun homme ne pourrait m'aimer autant que lui.

Le médecin qui le consulta décrit une obsession qui commença au moment où Youssef vivait une situation de stagnation, d'un profond ennui en attente de quelque chose qui pourrait occuper son esprit.

C'est à ce moment-là que je suis apparut dans son champs de vision, devant ce fameux puit.

Son avocat essayait dès lors de le sortir de prison, et de l'envoyer quelque temps à l'hôpital pour soigner sa dépendance à moi.

Ce serait comme une période de sevrage qui ne pourrait se produire en prison où
on le traite comme un criminel. De plus Youssef regrette la situation.

J'ai décidé de retirer ma plainte, mais mon cher fiancé menace de payer un avocat du barreau pour qu'il reste en prison et face au petit avocat de Youssef il n'aurait aucune chance.

Un matin je me réveillais, me lavait et décidais de directement écrire la suite de mon histoire. Wahil ne m'envoyait pas de message comme d'habitude. Je décidais de demander à Amine si il avait eu des nouvelles de lui.

- Amine ?
- quoi !

Son ton était sec depuis que j'avais retiré ma plainte

- as-tu des nouvelles de Wahil ? Il ne m'a pas envoyé son message ridicule aujourd'hui

- sois déjà contente qu'il te l'envoie et oui j'ai des nouvelles, justement je vais le retrouver

- hein ! Il est ici ?

- oui il est rentré hier tard dans la nuit, il a rendez vous avec l'avocat de Nador le plus féroce et crois moi avec ça l'autre psychopathe resteras en prison

Je devenais rouge de colère et cria très fort, en joignant mes mains à mes oreilles.

Amine me regardait toujours méchamment et se rendit dans sa chambre pour s'habiller. J'aperçu son portable qu'il avait oublié sur le canapé pendant qu'il déjeunait

Je le pris et trouva rapidement le numéro de celui que je détestais, il répondit directement croyant que c'était mon frère :

- allo

- dis moi que c'est une blague, que tu ne vas pas engager un avocat contre Youssef ?!

- ta famille l'aurait fait si ils avaient les moyens

- POURQUOI TU FAIS ÇA ?!

Il raccrocha !

Je jetais violemment le téléphone qui heureusement ne se cassa pas. J'attendais dans la chambre en tournant en rond comme un lion en cage que mon frère parte.

Une fois sorti, je mis un t-shirt blanc, un vieux jean et mes tennis. J'attachais mes cheveux et pris quelques billets qu'il y avait dans la commode.

Je courus vers le bus qui déposais en ville, une fois là-bas je me dirigeais vers la maison de la tante de Wahil.

Je n'avais même pas encore sonné, que la porte s'ouvrit et lui et mon frère en sortirent.

Ils paraissaient choqués de me voir.

- qu'est ce que tu fais la ? Me dit Amine

Je ne le regardais pas et observait l'homme que j'aimais et détestais à la fois.

Il était désormais rasé à la perfection, et portait une chemise cintrée à carreau. Il était très chic surtout face à moi, je ressemblais à une mendiante.

- Wahil, si tu vas retrouver cet avocat. Je le jure que plus jamais tu ne me reverras!

- et ben considère que c'est fini entre nous alors !

Hanna, rêve d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant