Hanna, rêve d'une vie

Partie 57

***

Dans la peau d'Amine :

Hier j'avais demandé à Samia de me pardonner ce qu'elle fit montrant ainsi qu'elle tenait à moi, mais je décidais de ne pas m'emballer tout de même.

Je ne travaillais pas aujourd'hui et me promenais dans mon village.
J'allais jusqu'au puit qui était désormais désert.

Les derniers habitant qui n'avaient pas l'eau à la maison avaient soit déménagés soit fais des travaux.

Beaucoup de monde quittait mon village, ils allaient vivre en ville ou rejoindre l'Europe.

Le puit était désert mais j'entendis des pas derrière moi, je me retournais.

Ikram me regardait, elle avait maigrit et paraissait plus longue déjà qu'elle était très grande. JJe ne la trouvais aussi belle qu'avant.

Elle s'approcha de moi, et moi je restais figé. Elle était presque à ma taille et son visage était beaucoup trop proche du mien

- tu vas m'embrasser ou quoi ?
- euh Amine non pas du tout

Elle devenait toute rouge et recula, je comprenais pourquoi Hanna se moquait d'elle autrefois. Son visage ressemblait à une tomate.

- j'espérais te trouver ici

Je la regardais un sourcil levé

- oui, reprit-elle, avant tu m'attendais au puit
- et ben si je savais comment tu allais me détruire, je me serais abstenu
- je suis désolé mon amou... euh Amine pour tout le mal que je t'ai fais
- Ikram ?
- oui
- Bouge de ma vue
- mais ...

Je partais et la laissais la, j'appelais directement Samia et entendre sa voix me fit du bien.

***

Dans la peau de Wahil:

Je déposais ma tante chez ma chérie et retournais en ville. J'avais rendez vous avec mon oncle car il avait un problème à la banque et voulait que je sois la.

Hanna me rendait complètement fou, elle était tellement belle, douce , marrante. J'avais hâte de la prendre avec moi en France.

Quand j'eu terminé avec mon oncle, je me mis en route pour aller chercher sa femme. Il était 18h quand j'y arrivais, il y avait du soleil et faisait très bon.

Je gara ma voiture devant, et me dirigea vers la porte. Il y avait une femme qui était devant elle s'apprêtait à toquer.

Elle me regardait en me souriant, elle n'était vraiment pas belle. Très grande, blanche et trop mince. Elle n'avait pas le corps de ma chérie ça c'était sûre.

- bonjour me dit-elle dans notre langue
- bonjour
- vous venez chez les Ben Talem ?
- Ben oui, c'est pour ça que je suis devant leur porte

Elle ne me lâchait pas du regard, comme toute les femmes d'ailleurs.
Je ne comprenais pas pourquoi je faisais cet effet là, moi je ne me trouvais pas si beau que ça.

- vous êtes qui pour eux ?
- je suis le fiancé d'Hanna
- QUOI ? Elle faillit s'étouffer avec sa salive cette imbécile

- qu'est ce qui vous surprend ?
- Ben vous vous êtes ! Enfin vous ! J'ai jamais vu un homme comme vous! Et vous allez épouser Hanna ! Vous n'êtes pas sérieux ?
- si très sérieux

Je la regardais méchamment et fronçais les sourcils

- mais Hanna est la pleurnicheuse du village, sa
mère la déteste et ses frères la battent
- oh! T'arrêtes de parler comme ça d'elle. Je connais sa situation d'autre fois. Et cela ne l'a pas empêché d'être ce qu'elle est aujourd'hui

Elle s'approchait de moi et dirigea sa main vers mon visage très doucement comme pour me caresser la joue.

Je rattrapais sa main violemment, elle m'affrontait du regard et la porte s'ouvrit

***

Dans la peau d'Hanna

Ma mère invita Habiba la tante de Wahil pour venir manger avec nous, elle n'avait pas pu venir au mariage d'Ali la veille.

Wahil la déposa vers 14h. Je dis bonjour à sa tante et me retrouvais avec lui devant sa voiture

- tu ne rentres pas manger avec nous
- non je dois régler de la paperasse avec mon oncle
- ok
- mais si tu me fais un bisous, j'annule et je reste

Je lui fis un bisou sur son torse

- pas la papate !
- Wahil ! Allé viens manger avec nous

Je le tenais par la main

- je dois vraiment y aller

Il m'embrassa le crâne

- j'adore l'odeur de tes cheveux
- vas y beauté fatale. On se voit tout à l'heure quand tu viens chercher ta tante

Il me serra fort et s'en alla.
Je passais l'après midi avec tante Habiba, mes sœurs ne venaient pas préférant se reposer. 

Nous avions appris par notre voisine la commère Malika qu' Ikram se marierait la semaine prochaine finalement.

Je pensais à Ali qui voulait se marier le même jour qu'elle, c'était raté.

Vers 18h ma mère, tante Habiba et moi étions dans la cuisine, et mon père au salon. J'entendais des personnes parler devant notre porte et alla ouvrir.

Wahil tenait fermement la main d'Ikram. Il avait ce regard méchant qu'il avait eu autrefois envers Youssef.

Quant à Ikram elle plantait son regard dans celui de mon chéri.

- euh qu'est ce qui ce passe ? Leur dis-je

Wahil me répondit en français

- cette mongole voulait me toucher le visage après s'être presque étouffé quand je lui ai dis que j'étais ton fiancé

Il avait relâché sa main, Ikram le regardait étonné, elle ne savait visiblement pas qu'il parlait français.

- ça ne m'étonne pas d'elle lui dis-je. Entre amour mon père est au salon

Wahil entra et je me retrouvais face à elle.