Partie 67

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***

Dans la peau de Wahil :

- Wahil ?! Oh! ELLE EST LA? ON A LA PREUVE ! Me dit Karim en criant, et toi tu as retenu qu'il l'a embrassé et pour info ça fait un mois qu'il l'a kidnappé c'est déjà bien heureux qu'il ne l'ai pas violé

Je le regardais méchamment et sentais le rouge me monter au visage, mon cœur se mit à accélérer, rien que d'imaginer Hanna dans les bras d'un autre homme me donnait la nausée.

- ouais tu as raison et tu sais ce que je vais faire?
- quoi ?
- PETER SA GUEULE !

Dis je sortant de la voiture et en courant vers la salle, j'entendis Karim crier : NORDINE AIDE MOI À LE RATTRAPER.

Et en moins d'une minute j'étais de retour dans la voiture, je ne faisais pas le poids face à mon pote et à notre espion.

- calme toi Wahil, nous allons prévenir les flics
- euh, si j'ai bien compris votre femme est retenue la?

Je me tournais vers lui

- ouais et grâce à toi nous l'avons découvert

Je chipotais dans mon portefeuille et lui donner les 500 dirhams promis

- tiens James bond et garde la rodania
- c'est vrai? Merci mon frère
- bon on fait quoi maintenant ?me demanda mon pote

***

Dans la peau d'Hanna :

Après cette longue sieste je me réveillais à cause de Youssef qui me caressait la joue. Je sursautais de mon lit et reculait

- ne refais plus ça Youssef! Ne m'embrasse pas ! Quand nous serons mariés oui mais pas maintenant
- oui tu as raison mon amour, excuse moi. Tes lèvres sont trop attirantes

Je me levais difficilement et faillit tomber lorsqu'il me rattrapa

- donne moi quelque chose de sucré, je n'ai rien dans le ventre

- tu as bien mangé ta tortilla pourtant
- j'ai vomis
- pourquoi ?

- PARCE QUE JE SUIS TON OTAGE, criais je en le frappant

- calme toi

Il me tenait de force et j'arrêtais à bout de souffle

- Youssef fais moi sortir d'ici je t'en supplie allons dans le sud, j'apprendrais à t'aimer la bas je ne peux pas le faire ici

- ok nous partirons dans deux jours mais tu prendras des somnifères pour que tu dormes dans la voiture
- mais
- il n'y pas de mais ! c'est la seule condition
- ok

Il me donna des gâteux qu'il sortit de l'armoire et présenta pour nouveau livre : "orgueils et préjugés " de Jane Austen

- c'est un roman anglais du 19ème siècle comme tu les aimes

- merci

je mangeais et me mis à lire

Il se retrouva seul et s'en alla.

J'avais terminé le livre d'une traite, il était désormais 22h, je me lava et accomplit ma prière.

Je mangeais ensuite un sandwich que Youssef m'avait déposé. Quand je l'eu terminé j'entendis des pas dans le couloir.

C'était bizarre car il ne venait jamais me voir la nuit, parfois j'entendais le locataire du dessous.

Il me disait que c'était son ami qui vivait la et qu'il était au courant pour moi. Je savais donc que j'étais dans une maison dans une ville appelée Imzouren près de hoceima. Enfin c'est ce que Youssef m'avait dit.

Quelqu'un tapa fort et cria:

- IL Y A QUELQU'UN ?

Mon cœur loupa des battements et sous le choc je restais muette. Ma tête se mis tourner et mes jambes à trembler. Je fis un gros effort pour me lever de mon lit mais n'y arriva pas, je voulais parler mais aucun son ne sortait.

J'entendis l'homme dire :

- il n'y a personne ici monsieur, je ne vais pas défoncer cette porte inutilement

- MAIS ELLE EST LA MERDE ! VOUS AVEZ ENTENDUS LES ENREGISTREMENTS !

Je reconnus immédiatement sa voix, jamais je ne pourrais oublier son timbre ni son accent français lorsqu'il parlait rif.

Je fis un énorme surhumain poussé par l'amour que je portais à cet homme et par le besoin de m'évader de cette prison qui me rendait malade.

Je courus vers la porte et criais en tapant dessus :

- JE SUIS LA ! WAHIL ! SORS MOI DE LA
- RECULEZ MADAME

J'obéis et en moins de deux la porte était par terre, deux policiers en uniformes se tenaient devant moi et Wahil fit enfin son apparition.

Toujours aussi beau mais très amaigrit, les cheveux en bataille et mal rasé.

Il courra dans ma direction et me pris dans ses bras. Je le serrais très fort et pleurait mais de joie cette fois-ci

- tu m'as retrouvé, tu n'as pas abandonné. Lui dis-je ma tête dans son cou.

Il me déposa et pris mon visage entre ses mains, il pleurait de chaudes larmes

- ma puce, je t'aurais chercher jusqu'à ma mort !

J'écoutais sa voix et ses phrases de français qui m'avaient tant manqués.

J'entendis les policiers descendre et arrêter le voisin qui criait, mon fiancé s'assied sur le lit et me déposa sur ses genoux. Il planta son regard dans le mien :

- Ma puce
- oui?
- est-ce qu'il ta...
- non, il ne m'a pas violé. Il me serrait dans ses bras et m'a fait un smack une fois
- le batard !
- Wahil ?
- oui?

Je le regardais toujours et déposa mes lèvre sur les siennes, un petit bisou d'une micro seconde. J'ouvrais les yeux et je le vis sourire.

- je le dirais à ma mère
- quoi?
- que je t'ai embrassé
- embrassé ? C'est un bien grand mot! Tu m'as à peine touché
- je sais mais je lui dirai quand même
- euh ok

Il souriait de nouveau et me serra fort quand les policiers revenaient vers nous.

Hanna, rêve d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant