Partie 60

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Je me retournais pour faire face à la personne qui avait sa main sur la mienne.

C'était une vieille dame trop mignonne, elle me souriait. Elle avait l'air assez pauvre dans sa djellaba à moitié déchirée.

- je t'ai fais peur ma fille ?
- non madame

Je lui souriais gentiment, elle portait deux sacs de courses qui paraissaient trop lourd pour son corps vieillit.

- est ce que tu peux m'aider à porter ces sacs? J'habite dans une rue pas loin et je ne fais pas confiance à beaucoup de monde. Plusieurs fois ils m'ont volés mes sacs de courses

- comment peuvent-ils faire ça ? Lui dis-je choquée. Elle me souriait toujours. Je repris :

- je vais juste appeler mon frère pour le prévenir.

Je mis ma main dans ma poche, mais la vieille dame m'en empêcha en me mettant le sac plastic dans ma main

- nous n'en avons pas pour longtemps ma fille
- euh ok

Je pris les sacs et m'en allais avec elle. Elle ne parlait pas et paraissait triste.

- vous n'allez pas bien madame ?
- oh je suis vieille, seule et pauvre et parfois je dois faire des choses que je ne cautionne pas pour survivre

Je ne savais pas quoi répondre, je souriais seulement. Nous marchions au moins cinq bonne minutes et nous quittions la cohue du quartier dans lequel nous étions.

Nous entrions dans des petites rues sombres, mal éclairés. Je me mis à avoir un mauvais pressentiment. Je regardais derrière moi pour mémoriser mes pas afin de retrouver mon chemin.

- nous sommes encore loin madame ?
- non non ne t'inquiète pas, c'est juste devant la grosse camionnette noir

Je n'étais qu'à quelques pas de sa maison et j'avais hâte de lui déposer ses courses et de m'en aller en courant.

***

Dans la peau d'Amine

J'avais envoyé Hanna nous chercher à manger, enfin plutôt pour nous laisser seul Samia et moi.

- pauvre Hanna, on a été méchant
- mais non ma belle, elle riait quand elle est partie. Elle aussi est amoureuse, elle nous comprend

Je me rendis compte de ce que j'avais dis et la regardais. Elle plongeait ses magnifiques grands yeux verts dans les miens.

Il y avait une centaines de monde autour de nous mais j'avais l'impression d'être seul au avec elle.

- amoureux ?dit-elle
- pour ma part oui, je ne me suis jamais sentis aussi bien avec une femme
- même pas avec ton ex femme ?
- même pas avec elle
- même pas avec ta cousine ?
- non Samia

Elle souriait de sa petite bouche, et ajusta son voile. Elle le faisait souvent lorsqu'elle était gênée.

Elle regardait en direction du chanteur et me dis:

- moi aussi je le suis
- tu es quoi ?
- tu le sais

Elle devenait toute rouge et ne me regardait toujours pas

- non dis le moi
- Amine je n'ose pas dire ce genre de chose
- je ne suis pas ton père, je ne t'abandonnerai pas

Elle me regardait enfin

- je suis enfin, je...
- tu es amoureuse de moi?
- oui dit-elle enfin

Je pris sa main dans la mienne n'osant pas la serrer dans mes bras au milieu de cette foule.

Son sourire se crispa quand je lui demandais :

- est-ce que tu étais amoureuse de Youssef ?
- nous en avons déjà parlé!
- je sais mais je veux en être certain, j'ai trop été déçu

Elle posa sa main sur ma joue, l'obligeant à la regarder dans les yeux

- avec Youssef, c'était plat. On ne se voyait jamais, il m'a utilisé pour rendre jalouse Hanna. Quand il a vu que ça n'a pas marché il m'a laissé tomber. Je ne rigolais pas avec lui comme je le fais avec toi, je ne pensais pas à lui comme je pense à toi. Les rares fois où on se voyait, c'était froid. Il n'y avait pas de geste doux, rien de tout ce que je vis avec toi

Je mis ma main dans la sienne, et un homme qui s'assied près de moi me fit revenir à la réalité.

Je lâchais sa main et lui dis lui:

- Hanna va nous tuer, on avait promis de garder sa place
- ahah, oui mais elle tarde la c'est bizarre non ?
- mais non regarde la foule qu'il y'a, il doit y avait la queue dans les magasins
- oui tu as sûrement raison




*** LE PRÉSENT ***

- je ne vais pas écrire ça !
- mais si Amine, vous allez le faire. C'était le deal chacun écrit sa partie de l'histoire
- C'EST PAS UNE FICTION MERDE ! C'est ma vie et celle d'Hanna !
- vous étiez la Amine, le soir où ça s'est passé. Vous faites partie de l'historie. Vous vous sentez coupable, écrire vous fera réaliser que vous n'y êtes pour rien.
- d'accord je suis désolé docteur

Hanna, rêve d'une vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant