Hanna, rêve d'une vie

Partie 23

Cela faisait un mois qu'il était parti, un mois que je survivais au lieu de vivre.

Un matin c'est ma mère qui me réveilla

- Hanna lève toi, tu pleures dans ton sommeil

Effectivement mes joues étaient trempées ainsi que mon oreiller.
Je me levais souvent de cette manière depuis sa mort.

Je me lava puis pris mon petit déjeuné à la cuisine, j'avalais difficilement un petit gâteau avec du thé. Ma mère arriva

- tu es bien lente tu vas être en retard
- en retard pour aller où ?
- bah à l'école
- je ne vais pas y aller je te l'ai déjà dis
- euh non je n'en ai pas le souvenir et pourquoi tu n'irai pas ?
- parce que je n'ai pas encore fait mon deuil
- enfin ma chérie ça fait presque trois semaines que ton oncle est mort paix à son âme
- je ne parlais pas de mon honorable oncle mais de Wahil

Elle levait un sourcil

- c'est qui Wahil ?
- oh je vois, c'est ta nouvelle stratégie pour que j'aille mieux. Tu fais comme ci il n'avait jamais existé

- je crois surtout que ta fais un gros cauchemar qui ta bousillé le cerveau

Je me mis en colère

- tu ne le respectes pas en faisant comme ci il n'avait jamais existé

Elle se mit à rire et s'en alla en criant

- Mohamed ! Notre fille a perdue la boule

J'allais dans ma chambre, Zeineb et Saloua dormaient encore, je trébuchais sur une pile de vêtements que les filles avaient laissés par terre.

- merde les filles, rangez vos affaires !

Elles se réveillèrent en me regardant les yeux grands ouverts.

- viens te rendormir Hanna, tu as pleurer, crier et gémit toute la nuit tu dois être crever
- et de mauvais poil, repris Zeineb tout endormis
- normal avec tout ce qui m'arrive

je me laissait retomber  sur mon lit, le visage de Wahil refit surface devant mes yeux

- justement avec ce qu'il t'arrive tu devrais être super heureuse ! Au faite ton GSM à vibré toute à l'heure

Tout à coup je pris conscience de la réalité, je regardais autour de moi.

Ma petite chambre redevenue blanche et bleue. Les affaires des filles partout. Elles qui dormaient par terre sur des matelas.

Mon cœur rebattait de joie, je me levais et cria :

- C'ÉTAIT UN RÊVE !!!! Un rêve !

Je sautais sur le lit, je riais et pleurait en même temps mais de joie cette fois ci. Mes cousines me regardaient morte de rire. Elles se joignirent même à moi et sautaient !

- oh calmez-vous , cria ma mère en entrant de la chambre. Vous allez casser le lit

Je descendus et courue vers elle, je l'embrassais très fort sur les joues et le front.
Tellement fort que son foulard tomba.
Elle ne dit rien et riait avec moi

-je rêvais maman, c'était un cauchemar !
Lui dis-je toujours dans un état d'excitation

- mais oui je te l'ai dis, pousses toi tu m'as décoiffées avec tes bêtises.

Elle se regardaient et arrangeaient ses cheveux sous son foulard.
Je sautais derrière elle et lui refis des bisous.

Elle ria et ne me repoussa pas