18.

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Vladimir à gauche et Vinchenso à droite

La haine c'est quand tu tombes amoureux de la souffrance de l'autre.

- Monsieur elle est dehors on doit la faire renter ? Me demande un de mes hommes.

Je me levai et me dirigeai vers la baie vitrée qui s'élevait dos à mon bureau.
Je regardai à travers et après que ma vue se soit habituée à l'obscurité je scrutai les ténèbres.

Elle se tenait debout près de la fontaine en pyjama.On avait l'impression qu'elle venait de se réveillée et que, poussée par l'appel de la lune,elle était sortie sans se soucier de sa tenue.

- Laisser là,elle ne fait rien de mal . Dis-je en agitant une main pour lui dire de disposer.

Mes yeux étaient encore fixés sur sa silhouette bordée d'obscurité.Son regard était perdu à la contemplation du reflet de la lune.
Elle resta longtemps ainsi debout comme si rien d'autre n'existait que cette fontaine.
Je me surpris à me demander à quoi elle pouvait bien penser.Que lui rappelait cette eau qui,telle une toile, emprisonnait la lune parmis ses flots irrégulièrement calmes ?
C'était étrange pour moi de voir cette fille qui a l'habitude était une flamme, puissante qui menaçait de faire brûler tout ce qui l'entourait,calme presque morte.
Je m'étais renseignée sur elle.Elle avait tout d'une fille banale à première vue.
Mère et père mariés,en dernière année d'étude,pas connue des forces de l'ordre,sanctionnée rarement dans son établissement scolaire où elle avait d'ailleurs des résultats dans la moyenne.
A première vu elle aurait pu être incarnée par n'importe quelle adolescente de 17 ans.Mais j'avais vu quelque chose,ce matin quand elle était entrée dans mon bureau.J'avais vu en elle un surplus de détermination.
Moi qui avait l'habitude de côtoyer pas mal de gens j'avais l'habitude de les cerner à première vue et souvent il s'avérait que mon avis était loin d'être erroné.
Dans son cas,j'étais sûr qu'autant d'assurance n'était que camouflage.
Dit comme ça,ça paraissait certe hors du commun mais c'était en réalité plutôt typique.Les plus gentils étaient souvent les plus méchants,les plus heureux étaient les plus tristes et ceux qui étaient toujours entrain de sourire déprimaient le soir.
C'était l'histoire de centaines,que dis-je,de millions de gens.
Mais chez elle c'était différent.
Je savais qu'elle avait construit un mur et j'avais envie de le faire exploser.
J'avais envie de la voir souffrir.Je voulais la détruire.Je voulais la voir faible à mes pieds,moi qu'elle avait osé provoquer.

Je voulais qu'elle paie.

J'étais tellement absorbé par mes idées de vengeance,par l'idée de redorer mon honneur,que je ne vis pas mon frère s'approcher.
Il mit sa veste sur ses épaules dénudées,victimes du vent nocturne.

Alala,mon frère quel gentleman !

Je partis me servir un verre de vodka.Je fis couler le liquide ocre dans mon verre en cristal.Quand il fut remplis de moitié,je me redirigeai vers mon post d'observation.
En sirotant mon verre je m'énervais de voir qu'ils étaient encore là,à deux,assis sur le rebord de la fontaine.

- Quel grand âme frérot ! M'exclamais-je la voix pleine de sarcasme.Tu as toujours été le sauveur de ces dames.

Je ne sais pourquoi voir cette scène me dégoûtait.
Je n'avais pas envie de la voir avec la veste de mon frère sur ses épaules.
Non pas que je ressentis une quelconque jalousie à l'égard de mon frère cadet,j'en étais sûr,je voulais tout simplement la voir triste et non pas en train de se faire remonter le moral.

J'appuyai sur la touche rouge de l'inrerphone. Immédiatement un de mes gardes me répondit.

- Appelez moi mon frère.
- Il est bientôt une heure monsieur ...
- Est ce que j'ai l'air d'en avoir quelque chose à foutre ? Demandais-je froidement.
- Non non bien sûr que non monsieur Ivanovich
- Alors appelez moi mon frère
- Très bien monsieur

Je coupai la communications avec mon homme de main et sirotai paisiblement la boisson alcoolisée en attendant la venue de mon frère.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant