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Pour fêter ma montée dans le classement (j'y crois même pas !) et la barre des 200k qui vient d'être franchie je mettrai deux chapitres :)
Merci à vous !

Pour fêter ma montée dans le classement (j'y crois même pas !) et la barre des 200k qui vient d'être franchie je mettrai deux chapitres :) Merci à vous !

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On n'aime pas celui que l'on trouve beau,on trouve beau celui que l'on aime.

- Oh mon Dieu
- Ça te plaît ? Lui demandais-je.
- Vladimir c'est magnifique !

Elle se précipita devant la baie vitrée du restaurant situé au dernier étage d'un immense building.
Je me mis derrière elle,ma tête dans son cou,un bras enlaçant sa taille.

- Là bas,dis-je en lui montrant du doigt,on peut voir la place rouge.
- J'ai toujours rêvé de la visiter,dit-elle avec la voix rêveuse d'un enfant souhaitant découvrir le monde.

Il y a en chaque personne un grand besoin de voyager mais en Elisabeth il était immense.
Comme si elle avait vécu toute sa jeunesse dans une prison dorée où elle n'arrivait plus à respirer, comme si elle survivait grâce à une bucket list.

- Et si on mangeait ? Demandais-je.

Elle hocha la tête mais se détourna difficilement de la fenêtre,pourtant quand le serveur vint nous donner les cartes elle alla s'assoir, presque à contre cœur.
Je la vis plonger dans le menu tandis qu'un sourire étira mes lèvres.
Quelques secondes plus tard elle releva la tête et me fixa en plissant les yeux.

- Tu te fous de moi ? Il est en hiéroglyphes ton menu.

Je rigolai face à sa mine déconfite avant de lui prendre la carte des mains.

- De toutes manières je sais ce que je vais te prendre.
- Je n'aime ni les chicons ni les aubergines et je suis allergique aux choux de Bruxelles,m'informe-t-elle.
- On ne peut pas être allergique aux choux de Bruxelles,dis-je perplexe.
- Quand j'en mange j'ai envie de vomir si tu n'appelles pas ça une allergie je ne sais pas ce que c'est.

Sa réplique m'acheva et je finis pas ne plus réussir à contrôler mon rire.
Jamais personne n'avait réussi à me faire rire aussi souvent en l'espace de quelques minutes,personne sauf elle.
Quand le serveur revint,je commandai en Russe un plat typique de mon pays.

Une dizaine de minutes plus tard,il nous apporta les plats et en déposa un devant chaque personne.
Elisabeth écarquilla les yeux face au calamar encore fumant devant elle.

- J'adore le calamar ! S'exclame-t-elle.

Je lui souris comme si c'était la merveille de mon petit monde parce que c'est la merveille de mon petit monde.
Nous commençons à manger puis,soudain,au milieu du repas,elle posa ses couverts comme si elle avait déjà fini.
Alors qu'elle avait à peine entamé son assiette.

- Elisabeth mange encore un peu tu n'as pas touché à ton assiette.
- Je n'ai plus faim

Dans son regard je vis qu'elle mentait quand,à chaque fois qu'elle zieutait son plat,elle le regardait avec envie.

- Elisabeth,commençais-je plus doucement,qu'est ce qu'il y a ?

Elle planta son regard dans le mien pourtant les mots refusaient de sortir de sa bouche,comme coincés dans sa gorge.
Je lui recouvris sa main,posée sur la table,avec la mienne et elle souffla.

- J'ai pris 6 kilos depuis que je suis en Russie,dit-elle si bas que j'aurais pu ne rien entendre.
- Et alors ?
- Et alors ? Rigole-t-elle nerveusement.J'ai une bouée quand je m'assieds,un double menton quand je souris et une seule de mes cuisses fait la taille du bassin de Rubis.Tu ne peux même pas me porter sans risquer de te déchirer un ligament.

Je voulu la prendre dans mes bras mais l'immense table nous séparait,comme si elle symbolisait nos blessures du passé,celles qui nous empêchaient de nous ouvrir l'un à l'autre.

- Tu pourrais peser vingt kilos de plus que je t'aimerais quand même
- Tu dis ça pour me rassurer mais je sais bien que c'est faux ! S'exclame-t-elle les larmes aux yeux.Dès qu'une fille mieux foutue passera,et Dieu seul sait que ce n'est pas compliqué,tu me quitteras pour elle.

Je me levai de mon siège avant de m'accroupir devant elle et de la prendre dans mes bras.
Elle pleura toutes les larmes de son corps sur mon épaule,mouillant mon costard avec ses pleurs qui me brisèrent le cœur.
Sa tristesse m'atteignit en plein cœur,alors que quelques mois auparavant je ne savais même pas si j'en avais un.

- Elisenka tu n'es pas définie que par ton poids,je ne suis pas amoureux de ton corps, je suis amoureux de toi. Parce que tu me fais rire, parce que tu fais ce qui te plaît peut importe ce que les autres pensent,parce que tu te soucies des autres,parce que tu as la manie de toujours me tenir tête et parce que dès que je te vois j'ai envie de te faire l'amour.
Tu pourrais avoir le corps d'un mannequin si tu ne sais pas tenir une conversation, ça ne sert à rien.

Du pouce j'essuie les larmes qui perlèrent sur sa pommette avant d'embrasser tendrement ses lèvres salées à cause de ses pleurs.

Et soudain je me rendis compte que malgré ses kilos en trop j'étais fou amoureux d'elle.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant