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Numéro deux ? C'est possible ça ? Merci ! Merci à tous ! Et pour vous remercier quoi de mieux qu'un chapitre bonus :) ?

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Numéro deux ? C'est possible ça ? Merci ! Merci à tous ! Et pour vous remercier quoi de mieux qu'un chapitre bonus :) ?

Quand c'est réel,tu ne peux pas te réveiller.

Dans la voiture le silence était pesant.Il n'avait même pas crié ou réessayé de me faire changer d'avis.Il se tenait juste là,à mes côtés,les lèvres pincées sans même me jeter un regard.

C'était injuste ! J'étais la femme blessée,c'était moi qui devait lui en vouloir pas l'inverse !

La voiture se stoppa enfin devant un restaurant à la façade haute gamme.Le rez-de-chaussée ressemblait à un immense bloc de béton brute tandis que les étages étaient plus délicats,leurs parois entièrement en verre leurs donnaient un air très chic.
J'ouvris la porte de la voiture sous le regard ahuri du portier,avant de m'engouffrer dans le restaurant à la suite de Vladimir.
Ce dernier avait à peine posé le pied à l'intérieur de la bâtisse que déjà un serveur vint à lui,lui parler dans sa langue d'origine.Comme je n'y comprenais rien,pas même un mot,je m'avançai plus loin dans le restaurant.
J'inspectai les décorations et remarquai que toutes étaient disposées au centimètre près,laissant penser qu'elles avaient été disposées n'importe comment. Pourtant,l'ensemble qu'elles formaient était trop harmonieux que pour ne pas avoir été calculé.
Dans le monde de Vladimir tout était trop parfait,rien ne faisait vrai.Je trouvai ça dommage d'essayer à longueur de journée de faire rentrer un trapèze dans un cercle,de transformer tout ce qui est unique en chose commune.

- Elisabeth,m'appela Vladimir.

Je tournai la tête et le vis gravir les escaliers art-déco du même béton que la façade.
Nous montâmes jusqu'au dernier étage.Là également tout était bien disposé,dans les mêmes nuances de blanc et gris.C'était fade et triste.
Je ne voulais pas devenir fade et triste.

Vladimir s'avança sans m'attendre en direction de deux couples attablés à la même grande table.
Quand j'arrivai,il avait déjà serré la main des quatre personnes assises.
A mon tour je leur serai la main,avec fermeté comme je l'avais appris dans un des livres que j'avais emprunté à la bibliothèque.

- Par respect pour ma compagne,j'aimerais que l'on s'entretienne en Anglais.
- Pas de problème monsieur Ivanovich,répond un cinquantenaire au visage tiré et aux expressions faciales ternes.
- Je vous en prie appelez moi Vladimir.

S'en suivi une longue discussion sur les usines de Vladimir implantées un peu partout dans le monde et même l'arrivée des entrées ne donna pas une once de passion dans cette dernière.
Tandis que je finis mon dernier scampis,une femme,celle du cinquantenaire,engagea la conversation avec moi.Elle commença par me poser quelques questions sur moi auxquelles je répondis avec courtoisie.

- Vous gérez avec votre mari ses affaires ? Me questionna-t-elle.
- Non non
- Alors que faites-vous ?

Cette question,bien que banale,me laissa sans réponse.Que faisais-je ? Rien.Je passais mes journées à lire et à ruminer sur mon couple qui battait de l'aile.
Soudain,une réponse me vain.

- J'aimerais créer ma propre association humanitaire.
- Ah bon ! Et quel serait le but de cette œuvre ?
- J'aimerais aider la classe ouvrière.
- Pour leur retrouver du travail ?
- Oui un peu.
- C'est très noble comme projet !

J'allais la remercier quand soudain des talons se firent entendre dans l'escalier.
Je me retournai et vis dans Polina arriver,plus resplendissante que jamais.

Je crois bien que je la déteste.

Quand elle arriva à notre table,toute pimpante dans sa robe rouge sang,elle serra la main à tout le monde.

- Je me présente,je suis la femme de Vladimir.

C'est officiel,je la déteste.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant