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Même les méchants rêvent d'amour.

Quand j'ouvris la porte de ma chambre,je découvris Polina assise bien droite sur le bord de mon lit.
Quand elle me vit,elle se leva presque en sursaut.

- Que fais-tu là ? Lui demandais-je sur la défensive.
- Je n'arrivais pas à dormir.

Directement je me radoucis,Polina ressemblait encore tellement à la petite fille avec qui je faisais des châteaux de sable.Quand ma cousine venait à la maison elle tremblait de peur à l'idée de dormir dans une grande chambre,elle venait toujours se réfugier dans la mienne.
J'aimais Polina comme une soeur,je n'arrivais pas à croire que nos parents voulaient nous marier.

Je hochai la tête avant de partir dans la salle de bain enfiler un bas de jogging gris.
Quand je revins,elle était déjà emmitouflée dans mes draps.Je la contemplai un instant avant que l'image d'Elisabeth n'apparaisse quelque part au fond de mon esprit.
Nous étions peut-être en froid mais j'aimais cette fille,je ne voulais pas tout gâcher avec elle.
Alors,je me dirigeai vers le fond de ma chambre avant de me coucher sur le canapé.

Le matin,je me fis réveiller par le gazouillement fortement agaçant des oiseaux.Sachant pertinemment que je n'allais pas savoir me rendormir,je m'habillai avant de sortir de la chambre.
Je me dirigeai vers mon bureau quand je remarquai la porte de la bibliothèque entrouverte.
Jamais personne n'entrait dans la bibliothèque.
Je poussai donc discrètement la porte et rentrai dedans.Je trouvai à l'intérieur,couchée sur le ventre,entourée de livres,Elisabeth très concentrée sur sa lecture.
Je m'accroupis près d'elle et ramassa un ouvrage.

La diplomatie Russe.

Intérieurement,je fus partagée entre l'envie de rire et la surprise constante que m'inspirait ce petit bout de femme.
Quand je relevai la tête elle me regardait avec ses grands yeux débordant de sentiments trop mélangés pour être compris.

- Ce soir je vais au restaurant avec plusieurs hommes d'affaires.Sois prête pour dix-neuf heure.

Je me levai ensuite après avoir reposé le livre à terre et me dirigeai vers mon bureau.
A l'intérieur je trouvai,assis sur le meuble en chêne massif,mon frère.

- Tu viens de revenir ?
- J'ai pris un vol cette nuit.
- Comment se passe les affaires en Italie ?
- Très bien
- Et l'industrie ?
- Ça c'est ton problème frangin,je ne me mêle pas de tes affari.
- Je téléphonerai au vice président de la boîte alors
- Et Elisabeth comment va-t-elle ?
- C'est un peu compliqué
- Vladimir tu es un sombre sciocco.Tu vas perdre cette fille pour notre cousine la putana.
- Polina est quelqu'un de bien,défendis-je ma cousine.
- Elle veut te mettre le grappin dessus alors elle se conduit comme une gentille fille.

Je soufflai.Mon frère a toujours détesté notre cousine.Je n'ai jamais su d'où il nourrissait cette haine mais bon,tout le monde à ses secrets.

- Tu restes combien de temps ? L'interrogeais-je pour changer de sujet.
- Trois jours normalement

Je hochai simplement la tête.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant