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Et puis on ira sur terre,je t'emmènerai voir les morts qui font semblant de vivre.

Je n'avais su murmurer qu'un faible "on m'appelle" avant de raccrocher toujours sonnée.

Ma soeur,après tant d'année,était revenue à la maison.
Pourquoi ? Et surtout pourquoi n'étais-je pas là pour l'accueillir ?
Voilà pourquoi ma mère était joyeuse.
Je les imaginais là-bas,formant la famille dont ils rêvaient.Sans moi.

Sans le vouloir,je me mis à pleurer,non pas parce que j'étais triste mais parce que j'étais à bout de nerfs.
Je pleurais pour Rubis,je pleurais pour mon kidnapping,je pleurais pour Polina,je pleurais pour ma soeur et surtout je pleurais pour moi.Parce que j'étais là sans savoir ce qui se passait et la vie m'échappait.

Soudain,les bras musclés de Vladimir encerclèrent mon corps.Il s'était assis sur l'herbe avec moi,sans rien dire,juste en me pressant contre lui.
Au bout d'un petit temps, mes pleurs s'arrêtèrent d'eux même et à ce moment-là,ça me fit un bien fou d'avoir le corps de Vladimir collé au mien.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Me demanda-t-il au bout d'un long silence.
- J'en ai marre,je suis à bout Vladimir.Je ne peux plus.
- Tu as besoin de te reposer.

Soudain,alors que je ne savais même pas pourquoi, une colère grandit en moi.
Immense et redoutable.
Comme lors de l'éruption du Vésuve,elle menaçait de terrasser des milliers de gens.
Comme un éclair,elle pouvait frapper n'importe où.
Comme un torrent,elle promettait d'être instoppable.

- NON VLADIMIR J'AI BESOIN QU'ON ME FOUTE LA PAIX ! JE NE VEUX PLUS DE MORT,PLUS DE DISPUTE,PLUS D'AUTRES FILLES !

Il se leva à son tour avant de me répondre.

- Est-ce de ma faute ?
- Oui Vladimir c'est de ta faute,lui dis-je sèchement.

Il grommela quelque chose en Russe que je ne puis comprendre avant de donner un énorme coup de pied dans un arbre.

- MOI JE FAIS TOUT POUR TOI,MOI JE TE PROTÈGE, JE CHANGE POUR TOI ET C'EST COMME ÇA QUE TU ME REMERCIES ?
- J'EN AI MARRE VLADIMIR TU COMPRENDS ? Hurlais-je, hystérique.Je n'en peux plus,je suis au bout du rouleau.

Je minaudais la dernière phrase en cachant ma bouche pour dissimuler les sanglots qui voulaient sortir.
J'étais la jarre de Pandore et voilà que tous mes maux voulaient s'envoler.
Ils menaçaient de sortir et s'ils y arrivaient je ne saurais être assurée de ma santé mentale après ça.

Lorsque qu'une larme perla sur ma joue quelque chose changea dans le regard de Vladimir.

- Mon bébé,murmura-t-il avant de me prendre dans ses bras.

Ses bras enroulés autour de mon cou,étaient simplement réconfortants.
C'était comme une protection,comme une promesse que plus rien de mal n'arriverait.J'avais besoin de ça,juste de ça.
Je ne savais pas combien de temps ça durerait mais je n'en avais que faire.
Je ne voulais pas une grosse maison,des bijoux précieux ou même des robes de gala.Je souhaitais simplement quelqu'un pour me dire d'une voix rassurante "Tout ira bien".

- Tu as besoin de vacances,murmura-t-il comme à lui même.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant