La protégée du diable.

102.

N'oublie pas que je t'attends, n'attends pas que je t'oublie.

Attendant le repas du soir,j'étais assise devant ma fenêtre regardant le ciel bleu et les oiseaux frôler les arbres.
Je me souvins soudain d'avoir passé une journée mère fille quand j'avais sept ans.On avait été au zoo et je courais dans tous les sens tellement j'étais excitée.

Je me frayais un passage dans l'immense foule me retournant parfois pour voir ma mère,derrière moi,me sourire.
Elle avançait les mains dans les poches tandis que faisais virevolter ma robe blanche.

- Regarde ! Me dit-elle en s'accroupissant près de moi. Tu vois les cigognes ?
- Ouah ! Elles sont deux !
- Il y a le papa et la maman et regarde dans le nid,il y a même deux bébés.
- C'est une famille ?
- Oui,une très belle famille.

Le pillallement plus fort d'un petit oiseau me sortir brusquement de ma rêverie.
Soudainement,je pris mon téléphone et descendît en courant dans les escaliers jusqu'au jardin.
Seulement arrivée au fond du jardin j'avais déjà composée le numéro de la maison.
J'eus à peine le temps de me rendre compte de ce que je faisais que déjà la voix de ma mère répondit depuis un autre continent.

- Allô ?
- Maman,dis-je la voix fébrile.
- Élisabeth ?
- Oui je ...
- Et bien bravo ça fait des mois que tu as disparue ! Je savais que tu allais avoir des problèmes un jour ! Et voila que tu m'appelles avec un numéro étranger !
- Je n'ai pas de problèmes maman,j'ai déménagé en Russie parce que j'avais besoin d'air.

Je ne sais même pas pourquoi j'avais voulu me justifier.Sans doute que,au fond de moi, j'avais toujours l'espoir que ma mère soit fière de moi.
Je n'étais pas forcément une acharnée du travail mais j'avais toujours fait de mon mieux juste pour rendre fière mes parents.Pour moi,les notes n'avaient jamais eu d'importance.Je préférais avoir compris qu'avoir une bonne moyenne.Mais quand je revenais avec mon bulletin,j'étais à chaque fois comparer avec ma soeur et,à force,j'avais finie par devenir une obsédée des nombres.

Enfin,après un long silence,elle reprit la parole :

- C'est dommage,tu aurais pu revoir ta soeur.Elle est rentrée quelques semaines après que tu sois partie.

Soudain,tout autour de moi se figea,comme si le temps c'était arrêté.

Ma soeur était revenue.