La protégée du diable.

121.

Sous les étoiles nous pouvons fleurir nos cœurs.

Que pouvais-je bien répondre ? Quels mots étaient assez puissants que pour effacer la douleur laissée par la perte de quelqu'un ?

Je m'avançai vers lui,espérant à chacun de mes pas qu'il ne s'éloigne pas.
A sa hauteur,je lui pris doucement la main ne sachant pas si j'avais réellement le droit de le toucher plus.
Sans que je m'y attende,il me colla contre lui,me serrant avec force.Ses bras me faisaient un peu mal mais je n'osai rien dire.Il avait besoin de cette étreinte et moi aussi,j'en avais bien besoin.

- Je suis désolée Vladimir,murmurais-je.
- Je t'aime tellement.
- Moi aussi Vladimir.

Je ne sus combien de temps nous étions restés ainsi,dans les bras l'un de l'autre, pressant nos deux corps.
Le temps s'était arrêté de passer et l'espace d'un moment nous avons goûté à la saveur de l'éternité.

Avec cet instant,j'avais compris l'expression "le calme après la tempête".
Vladimir et moi,nous étions lassés.Nous avions décidé de laisser tomber.Nous avions trop été brisés par les malheurs du monde.

Vladimir remonta la couverture sur mon corps qui tremblait légèrement.
Et,enfin,j'osai poser la question qui me brûlait les lèvres.

- C'est pour ça que tu m'as kidnappée ? Pour te venger de ce qu'elle t'avait fait n'est-ce pas ?

Doucement il hocha la tête.

- C'était un plan en or,je voulais lui prendre à elle aussi sa petite sœur.Mais je n'avais pas prévu de tomber amoureux de toi.

Le silence tomba dans la chambre.Celle de Vladimir.

- Tu es amoureux de moi ? Demandais-je comme un enfant qui souhaitait du réconfort.

Il souffla.

- Ne me dit pas que tu en as douté imbécile ?
- Je pensais que tu aimais encore ma sœur.
- Pourquoi l'aimerais-je elle ? Tu es tellement mieux Elisabeth.

Moi ? Mieux que ma sœur ?
Comme s'il avait compris que je doutais,il continua :

- Ton corps est tellement moins squelettique,t'es cheveux sont magnifiques,tu t'inquiètes toujours du bonheur des autres,tu ris tout le temps et tu as un adorable sale caractère.
Comment peux-tu croire que tu es inférieure à elle ?

Même si je n'y croyais pas encore ça me faisait du bien d'entendre Vladimir me protéger,me mettre sur un pied d'estale.

- Où est-elle maintenant ?
- A Tokyo ou même en Australie je n'en ai aucune idée.Elle s'est enfuie.Nous ne la reverrons plus,je te le promets.

Encore.
En réalité elle n'avait jamais su faire que cela,fuir.

- Je ... je sens encore la sensation des ses mains sur mon corps,dis-je sans le vouloir.

Cette pensée m'obsédait pourtant je n'avais pas prévu d'en parler à Vladimir.Je ne voulais pas faire ma pauvre petite victime avec tout ce que j'avais appris aujourd'hui.
Les mots avaient juste franchi mes lèvres sans que je le veuille.

Vladimir s'appuya sur ses coudes,m'encadrant la tête de ces derniers.Son regard fiévreux se planta dans le mien tandis que l'atmosphère douce se transformait petit à petit en tension sexuelle.

- Laisse moi recouvrir ses marques des miennes,gémit-il.

J'hochai simplement la tête que déjà Vladimir descendit dangereusement.Quand il arriva à hauteur de mon ventre,il embrassa le petit relief avant de descendre pleins de promesse.