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Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal,mais par ceux qui le regarde sans rien dire.

Avant de descendre manger le repas de midi,je me changea.
Je voulais enfin passé un repas sans que ma vie ne soit menacée alors,pour la première fois,je décidai de céder,de mettre ma rébellion de côté et de porter une robe.
J'en choisi une dans l'immense armoire avant de l'enfiler dans la salle de bain.
Elle était entièrement faite de dentelle noire,doublée d'une couche blanche par pudeur.
Certe elle était mignonne mais c'était loin d'être ma préférée,je l'avais choisie uniquement parce qu'elle était longue et qu'elle ne moulait mon petit ventre mou.
Je chaussai des escarpins et enfilai une paire de créole.

Je descendis jusqu'à la grande salle et,pour une fois,je fus la seule à être déjà arrivée

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Je descendis jusqu'à la grande salle et,pour une fois,je fus la seule à être déjà arrivée.
Les servantes se pressaient dans la grande pièce telles des guêpes ouvrières.Elles donnaient l'impression d'être des abeilles,base de la ruche,pourtant elles n'avaient aucune reconnaissance.J'avais pu voir pendant ces quelques repas qu'elles pouvaient être moquées ou même humiliées.
C'était immonde de se dire qu'on puisse devenir riche au point de discriminer le travail des pauvres.
Elles fourmillaient autour de moi tandis que la famille "royale" arriva.

- Le repas n'est pas encore à table ? S'insurge Tatiana, criant sur une jeune servante.

La fille devait avoir mon âge,elle était vêtue d'un uniforme cliché.La parfaite tenue des boniches d'antant.
Leurs vêtements étaient une humiliation à eux seuls.
Elle ne savait plus où se mettre et fuyait le regard mortel de la marâtre.

Poussée par la compassion que je ressentis à l'égard de toutes ces femmes courageuses,je rentrai en cuisine et pris des plats.Je suivis toutes les employées sous les regards choqués de tout ceux qui se sentaient supérieur.
Je disposai les plats sur la table tandis que Vladimir entra,tel un prince arabe,dans la salle.
Je retournai dans la cuisine et effectuai un deuxième allé-retour,un plat de salade à la main.
Quand je retournai pour la troisième fois,je me fis interpeller par la fille de tout à l'heure :

- Ce n'est pas à vous de faire ça milady

J'éclatai d'un rire franc à la fin de sa réplique.Je me tordis de rire devant la face presque coupable de la servante.

- J'ai ... j'ai dit quelque chose de mal ? Bablutine-t-elle.
- Pas besoin de m'appeler avec des grands titres,je ne suis pas une dame j'ai dix-huit ans chérie,rigolais-je.
- C'est le protocole
- Abat le protocole,riais-je.Quel genre de personne voudrait se faire appeler milady ?

Elle sourit derrière sa main et je retournai dans la salle à manger.Je posai le plat que j'avais encore dans les mains avant de m'assoire à ce qui sembla,visiblement,ma place attitrée.
Je me servis dans les plats tandis que le silence se fit pesant.
J'avais horreur de manger dans le silence.Ca me faisait culpabiliser de manger.J'engageai alors la conversation avec Vinchenso brisant toutes les règles de bienséance sans même m'en rendre compte.

- Toi aussi tu es un vilain mafieux ? Lui demandais-je.

Il fut d'abord surpris de ma remarque puis il sourit.

- Oui effectivement moi aussi je suis un délinquant
- Tu es genre le bras droit ? L'espion infiltré ?
- Non,s'amuse-t-il,je dirige la mafia Italienne.

D'abord surprise par sa révélation je lâchai incrédule :

- Y a-t-il le chef de la mafia Chinoise autour de cette table ?

Il s'esclaffa suivi de près par son père qui,visiblement, avait écouté notre conversation.
Je tournai ma tête vers Vladimir un cour instant,presque par réflexe,et le vit une étincelle rieuse dans son regard d'habitude si froid.

- Non non Icham n'est pas parmis nous aujourd'hui,me répondit-il avant de continuer à manger.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant