La protégée du diable.

52.

Les hommes les plus difficiles à aimer sont ceux qui en ont le plus besoin.

Ma respiration était saccadée tandis que sur ma main battait son pouls.
Dans ses yeux noisettes, d'habitude si provocateur,j'y lu un semblant de peur et je me dégoutai de lui faire ressentir ça.
J'étais impulsif,caractériel, destructeur,dominant mais je l'aimais sincèrement.
Malgré le fait de toujours vouloir protéger ceux que j'aime je n'avais pas pu me contrôler quand elle m'avait hurlé dessus.
Depuis que j'étais petit j'avais été formaté pour deux choses : me faire respecter et protéger ceux que j'aime.Jamais c'est deux choses n'avaient été fusionnées,et,jamais,on ne m'avait informée que parfois je devrais choisir entre l'une de ces deux choses.
Peut-être qu'Elisabeth ne devrait pas me respecter ? Peut-être devait-elle juste m'aimer ?

Quand j'eus poussé un long soupire,je dégageai ma main de son cou.Elle recula instinctivement quand je voulu la prendre dans mes bras mais je ne pus pas lui en vouloir,j'étais difficile à aimer.
J'étais le chef de la mafia comment avait-elle pu croire une seule seconde que j'étais l'homme idéal ?
J'étais impulsif mais rarement avec elle,c'est pour ça qu'elle avait certainement dû m'idéaliser.Et maintenant,ses certitudes s'évaporaient tandis qu'elle faisait face à un autre homme.

- Elisabeth je ... Soufflais-je.

Elle ne me répondis rien,elle me regarda juste.
Je n'avais jamais appris à m'excuser.Je ne savais pas le faire.Alors,je soufflai une seconde fois avant de reculer.
Je la regardai encore de longues secondes avant de pivoter sur moi même et de me diriger vers la sortie,là où mes hommes étaient postés.
Une fois à leur hauteur,je me plantai devant l'un d'eux.

- Ramène la à la maison,lui dis-je en parfait russe.

Quand il hocha la tête je tournai les talons avant de revenir sur mes pas pour ajouter :

- Je veux qu'elle n'ait aucun contact avec Ivan,est-ce clair ?

Il secoua vivement la tête de haut en bas et,cette fois-ci,je sortis pour de bon du magasin.