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Épilogue

Je n'avais jamais voulu me séparer de ma tristesse.Je me raccrochais à elle parce que j'avais l'impression que c'était la seule chose qui me maintenait en vie.
Mais j'avais appris que non.
Il y avait de nombreuses choses qui valaient la peine de se lever le matin.
Il y avait de nombreuses choses qui valaient la peine de se battre.
Et désormais j'étais certaine que le petit nourrisson que je tenais contre la poitrine en valait la peine.

Quand il cria,non pas de colère mais de vie,j'eu l'impression que ce simple bruit venait de recoller tous les morceaux de mon âme perdus depuis trop longtemps dans les abysses de mon être.

- Je t'aime Elisenka.

Moi aussi,moi aussi je l'aimais,je l'aimais tellement.Pourtant,j'avais la voix enrouée et je ne savais pas lui dire.De toutes manières je n'étais pas certaine de connaître assez de mots pour lui exprimer l'amour que j'avais pour lui.
Mais j'allais essayer,parce que Vladimir aussi il en valait la peine.
J'allais essayer,échouer et encore essayer.Parce que j'avais la vie entière à partager à ses côtés et un amour débordant à lui communiquer.
Parce qu'il y avait des bas,tristes sombres et nombreux,mais qu'il y avait aussi des hauts,merveilleux et encore plus nombreux.

Parce que j'avais appris que la vie ne commençait pas par un "il était une fois" mais pouvait se terminer par un happy end.

Parce que le plus dur c'était de s'accepter sans se comparer,parce que nous n'étions pas comparable.
Nous étions des petits amas de cellules composés de défauts et de qualités.
Et que parfois il fallait regarder sa peur en face et lui dire d'aller au diable.
Que parfois,pour être heureux,il fallait simplement s'autoriser à l'être.

Et que,enfin,j'avais compris.
J'avais compris que toute ma vie,j'avais donné des secondes chances aux gens mais que la seule personne qui n'avait pas eu ce privilège c'était moi.
Parce que j'avais compris que le bonheur n'était pas une petite chose fragile mais une énorme boîte,parfois tellement grande qu'on ne la voyait plus.
Désormais je savais,je savais que pour être heureux il fallait le vouloir.
Maintenant j'avais tout compris.

Maintenant je n'avais plus peur parce que c'était sûr : j'allais être heureuse.

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Une nouvelle super méga importante dans le chapitre suivant,un tome deux ? Peut-être ...

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant