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Cœur qui aime n'oublie jamais.

Il ne m'avait pas souhaité mon anniversaire.

Je sais que c'était puéril mais je ne pouvais m'empêcher d'être triste depuis ce matin.
Aujourd'hui j'avais dix-huit ans,je devenais majeure, responsable de mes décisions,libre et la seule personne que j'aimais dans ce bas monde m'oubliait.
Vladimir avait bien vu que quelque chose n'allait pas, pourtant il ne me dit rien.
Et,une fois devant la grande porte de la villa,il ne m'avait toujours rien demandé.
Peut-être en attendais-je toujours de trop ?
Peut-être que c'était pour ça que j'étais éternellement déçue des gens,parce que je les imaginais tel que je le souhaitais sans arriver à comprendre que tous le monde ne pensait pas comme moi.
Je retenais mes larmes tandis que je le devançai pour rentrer dans l'immense maison qui m'avait,je devais l'avouer,un peu manqué.
Je poussai la porte avant de longer le couloir et de tourner à droite pour aller dans le salon encore plongé dans l'obscurité la plus totale.
À tâton je cherchai l'interrupteur et soudain je crus que j'allais défaillir.
Devant moi,mes meilleurs amis bondissaient en criant "bon anniversaire".
Mes deux mains plaquées sur ma bouche je n'arrivais pas à en croire mes yeux.

- Bon anniversaire mon amour,dit Vladimir en se collant derrière moi,ses mains sur ma taille.

Sans arriver à les retenir quelques larmes m'échappèrent.C'est bizarre de se dire que des larmes nées d'un sentiment de tristesse puissent signifier le bonheur.
Comme si ce dernier était tellement intense qu'il finissait par faire mal.
Je retournai ma petite tête incrédule vers Vladimir avant de me détourner et de sauter dans les bras de Damen,mon meilleur ami depuis toujours.
Très vite mes autres amis me sautèrent dans les bras également.

- Je n'arrive pas à croire que vous ayez fait toute la route pour moi,minaudais-je.
- C'est ton dix-huitième anniversaire chérie il était hors de question que je ne fête pas ça avec toi ! S'exclama Damen.

Je rigolai de bon cœur avec lui.
Je ne parlais certes pas tous les jours avec Damen mais pourtant il était là.Il était toujours là.
Quand j'allais bien,quand j'allais mal,quand je rigolais et quand je pleurais.
C'était ce qui faisait de lui un si bon ami,parce qu'il ne me lâchait pas dans les moments durs,parce qu'il était capable de faire 9 763 kilomètres pour me souhaiter un bon anniversaire sans se soucier de l'école ou de sa vie en Californie.

- Je vous aime tellement ! M'exclamais-je.
- Attends,ouvre nos cadeaux pour savoir si tu nous aimes vraiment ! Rigola Daisy.

Je la rejoignis dans son moment de rigolade avant de me retrouver un cadeau entre les mains.

Après avoir déballé mes premiers cadeaux - un album rempli de photo,du maquillage et des livres - Vladimir s'approcha de moi et me tendit un petit paquet.
La surprise peignant mon visage,parce que je ne pensais pas qu'il allait encore m'offrir quelque chose,je déballai le présent avant de tomber sur un écrin entièrement noir avec inscrit dessus en lettres d'or "La poussière d'étoile dans tes yeux".
La main tremblante je soulevai le petit couvercle et m'arrêtai net quand mes yeux rencontrèrent le pendentif enfermé dans l'étui.
Le caillou bleu taillé en goutte d'eau étincelait tandis que je passai dessus un doigt délicat.
Plus clair que le ciel je n'avais jamais vu une pierre aussi somptueuse.

- Un des Saphirs les plus rares au monde pour le joyaux que tu es,me murmura-t-il à l'oreille faisant fondre mon cœur.
- Heureusement que ce n'est pas un Rubis,lui dis-je en rigolant.

Il sourit à ma blague avant de passer derrière moi pour m'attacher autour du coup la chaînette portant le précieux bijoux.
Son souffle chaud s'écrasait contre ma nuque me faisant ressentir mille et un frissons.

Soudain,me tirant de mon conte de fée,Damen me secoua la main.

- Eli il reste mon cadeau ! S'exclama-t-il tel un enfant.

Je rigolai face à son enthousiasme avant de,de nouveau,me faire tirer mais, cette fois-ci,vers l'extérieur.
Droite devant la porte,il cacha de ses mains mes yeux avant d'ouvrir la porte me faisant avancer dans l'immense jardin dans le noir le plus complet.
Tout à coup,il se stoppa et retira ses mains avant de compter jusqu'à trois.

Un.

Deux.

Trois.

Sonya.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant