25.

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Quelqu'un m'a dit un jour que s'il y a encore de la haine c'est qu'il y a encore de l'amour.

- Elle a essayé de s'enfuir ! S'exclama Ivan en entrant dans mon bureau.

Je me levai en sursaut tellement obnubilé par cette fille que j'en oublai que mon bras droit n'avait pas frappé à la porte avant d'entrer.

- PUTAIN ! Criais-je en reversant ce qu'il y avait sur mon bureau d'un revers du bras.
- Elle est dans sa chambre mais
- J'y vais,dis-je ne le laissant pas le temps de finir sa phrase.

Je sortis en trombe de mon bureau,dépassant mon ami,avant de me diriger vers sa suite.
Arrivé devant sa chambre j'ouvris la porte dans un fracas et la trouvai devant sa vitre.
Elle se tourna vers moi surprise de me voir,elle avait dû être si obnubilée par ses pensées qu'elle ne m'avait pas entendu arriver.
Je m'approchai d'elle en mettant toute ma détermination dans mes pas.
Arrivé à sa hauteur je me stoppai à quelques millimètres d'elle,violant son espace personnel.
Elle me regarda de ses yeux profonds pourtant si vide.Elle me sembla soudain désemparée.Ses longs cheveux bouclés lui encadraient son visage d'une pâleur extrême.Sans arriver à me retenir,je passai doucement ma main sur sa joue si douce. Elle ressemblait à une poupée gigogne avec sa peau d'une blancheur immaculée et ses joues hâlées d'un rouge pâle.Je lui caressai la joue avec une infime précaution.J'avais peur qu'elle se casse tel un origami,j'avais peur qu'elle s'envole tel un oiseau exotique poussé par la nostalgie.

- Comme ça l'oiseau essaye de sortir de sa cage, murmurais-je.

Je la contemplai tandis qu'elle en faisait de même.
Ses grands yeux noisettes,ronds comme des billes,étaient posés sur moi et,à ce moment même,je la trouvai irrésistible.C'était risible pour moi.J'avais toutes les filles que je voulais et voilà que je fondais devant le charme d'une fille de dix-huit ans dont le physique était plutôt banal.
Je m'approchai d'elle et,sans comprendre pourquoi,je déposai un baiser sur la partie sensible de sa peau.Elle frémit à mon contact et je ne pus que sourire intérieurement.
Je fermai les yeux enivré par son odeur typiquement féminine.

- Il est hors de question que tu sortes comme ça ! M'exclamais-je.
- Vladimir,mon chéri,tu crois vraiment  que je vais t'obéir ?

Elle rigola légèrement et son petit nez se retroussa d'une façon si unique qui lui était propre.
Je m'approchai d'elle et lui caressai la joue.

- Tu vas me rendre fou Sonya,dis-je en lui embrassant tendrement la peau en dessous de l'oreille.

J'aimais tout chez elle mais j'aimais encore plus sa manière de se rebeller contre l'autorité.On aurait dit une lionne,fière et indomptable.

- Tu lui ressemble tellement,murmurais-je encore drogué par le souvenir.

Elle me regarda pleine d'incompréhension et je pris la pleine mesure de la phrase que j'avais lâché.
Je me trouvai bête d'avoir baissé ma garde devant cette vipère.
Elle était tellement identique à Sonya,c'étaient deux manipulatrices.
J'avais envie de lui crier qu'elle ne m'aurait pas avec ses regards calculés à l'avance mais je me retins.
Je n'avais pas oublié ma vengeance.
Et désormais je savais comment la briser.J'allais me servir de ce coeur qu'elle cachait.J'allais la détruire.

- Désormais soit tu te pliera aux règles soit tu en subira les conséquences,ajoutais-je avant de pivoter sur moi même et de sortir de la chambre.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant