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J'suis incapable de compter sur quelqu'un car chaque jour on m'étonne et pas en bien.

Nous arrivâmes dans le centre ville quelques minutes plus tard.Je ne voulais pas me décoller de Vladimir,j'étais tellement bien dans ses bras.

- Allez princesse debout

Je me levai à contre cœur et sortis de la voiture,un énorme shopping center me faisait face et je cru que j'allais m'évanouir quand je compris que c'était là que nous allions.
Je me dirigeai presque au pas de course vers l'entrée avant d'être bloquée par un bras sur ma taille.

- Je sais que ça fait longtemps que tu n'as pas fait de shopping mais restes près de moi,murmure Vladimir au creux de mon oreille.

Quand nous rentrâmes à l'intérieur du shopping je fus choquée de le voir complètement vide.Vladimir se mit à rire quand je tournai ma petite tête incrédule dans sa direction.

- Tu as réservé le shopping ? - Tu ne croyais quand même pas que j'allais te laisser sortir dans cette robe ?
- Alors pourquoi tu m'as demandé de me changer ?

Il me sert un petit peu plus contre lui avant d'ajouter :

- Pour mon plaisir personnel

Je baissai la tête en rougissant.
Quand son téléphone sonna,il se détacha de moi et  avança.Je l'entendis hurler des mots en Russe et je pris pleine conscience de ce que j'avais tendance à oublier : c'était le patron de la mafia,il était dangereux et redoutable.
Je reculai sans m'en rendre compte jusqu'à ce que je rentre dans le torse d'une armoire à glace.Je me retournai en sursaut et fis face à Ivan.Quand je le vis,je ne pus retenir un cris.
Comment se faisait-il que ce psychopathe soit là ?
Je paniquai,contre mon gré, et marchai à reculons pour m'éloigner le plus de lui.Il me scrutait de ses yeux de prédateur,même ses iris reflétaient le danger.
Je pivotai sur moi-même avant de rentrer dans un autre torse dur comme la pierre.Je levai mes yeux,luisant de crainte,jusqu'à capter le visage désormais familier de Vladimir.
Instinctivement,je l'entourai de mes bras tremblant de peur.

Je n'avais pas oublié les sales mains de cet homme sur mon corps,ses manières brutales,son langage malsains et sa méchanceté gratuite.Face à Ivan j'étais partagé entre l'envie de prendre mes jambes à mon cou et de lui sauter dessus,déchirant sa peau à coup d'ongles manucurés.

Vladimir me serra plus fort contre lui et je crus toucher le paradis du bout des doigts.
Il cala sa tête dans le creux de mon cou.

- Hé princesse calme toi,murmure-t-il d'une voix douce que je ne lui connaissais pas.

Il leva sa tête un instant,créant un courant d'air glacial,pour dire quelques mots en Russe,ensuite,il recolla sa tête dans le gouffre entre ma tête et mon épaule.
Il passa sa main de haut en bas sur mon dos pour essayer de me calmer mais l'image d'Ivan était trop bien ancré dans ma tête.

- Tu as peur d'Ivan ?
- Non,mentis-je.

Il se détacha légèrement de moi pour me regarder.Je levai lentement ma figure tandis que ses yeux,tels des rayons X,me scrutaient minutieusement.

- Tu mens

Est-ce que je mentais ?
Évidemment ! Mais jamais je n'avouerais mes faiblesse à quelqu'un,c'était lui donner les moyens de vous mettre hors jeux.
Ma mère connaissait mes faiblesse et elle n'avait fait qu'appuyer dessus pendant d'innombrables années.
J'avais subi ses tortures psychologique pendant des années tout ça parce que j'avais laissé sous entendre que je me trouvais trop grosse.
Jamais je ne referai cette erreur.Jamais.

- Elisabeth tu peux me le dire,je te protégerai contre tout ce qui te fait peur.

Avoir quelqu'un pour me protéger,l'idée était presque idyllique.
Jamais je n'avais pu compter sur quelqu'un d'autre que moi.
J'avais appris par moi-même à toujours regarder derrière moi,à toujours vérifier si mes amis ne cachaient pas des couteaux.
J'avais trop souvent appris à mes dépens que l'ennemi se cachait sous le visage d'un ami.
Chaque trahison était encore une cicatrice vive,la douleur était encore là malgré le temps passé mais de cette peine j'avais tiré des leçons.

Vladimir me détailla encore un petit peu et,quand il comprit que mon silence était la seule chose qu'il arriverait à tirer de moi,il me prit la main tendrement avant de m'emmener vers le début de la galerie commerciale.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant