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Toute personne perdue n'est pas obligatoirement une perte.

Quand le coup de feux retentit,la première chose que je fis ce fut de me cacher contre le torse de Vladimir.
C'était paradoxale,je me cachais de Vladimir près de Vladimir.
En vérité,même moi je ne savais plus de quoi je me cachais.
Et bizarrement,je n'avais pas peur de Vladimir,pourtant s'il y avait bien un homme à craindre dans cette salle c'était bien lui.
Pourtant au fond de moi,j'étais terrorisée.Et le plus triste dans cette histoire,c'était que je ne savais même pas ce qui me faisait peur.

- Elisenka arrête de trembler,me murmura Vladimir tout en entourant ses bras autour de mon corps.

Il y avait à peine quelques secondes je n'avais pas conscience que je tremblais,pourtant maintenant je sentais chaque spams qui envahissait mon corps.
Je sentais les tremblements secouer mon échine,chacun de mes muscles,et dresser mes poils.
Et je me trouvai fort pathétique au moment même parce que je ressemblais à un enfant pleins d'illusions alors que j'affirmais ne plus en avoir aucunes.

- Nettoyez moi tout ça,ordonna-t-il à un de ses hommes.Et toi,vas chercher ma voiture,on rentre.

- Tu vas mieux ? Me demande Vladimir,couché sur mon lit.

Je scrutai encore quelques instants les imperfections dû plafonds.Toutes ces fissures détonnaient dans cette chambre témoin.

- Tu as ... tu as tué cet homme,dis-je sans le regarder.
- Mon oncle n'aurait pas accepté que je n'épouse pas sa fille,il s'en serait pris à toi.Et ça,ça m'aurait rendu fou.

Je me redressai sur mon coude et regardai Vladimir,allongé à côté de moi.

- Tu ... tu as tué un membre de ta famille juste parce que tu en avais envie ? M'exclamais-je la voix tremblante.

Il passa ses mains sur son visage tout en soufflant.

- Non Elisabeth tu ne comprends pas,dit-il en sortant du lit.
- Mais c'est monstrueux de tuer quelqu'un
- C'EST PEUT-ÊTRE MONSTRUEUX MAIS C'EST COMME ÇA DANS MON MONDE ! BORDEL ELISABETH TU N'ES PLUS DANS TON COLLÈGE BIEN TRANQUILLE TU ES EN PLEIN MILIEU DE LA MAFIA ! ICI C'EST TUER OU ETRE TUER ! Hurle-t-il.

Il frappa de son poing dans le mur ce qui me fît sursauté dans le lit.J'agrippai la couverture de ma main avant de cacher ma bouche avec,comme je le faisais enfant.
Avant de sortir,il ajouta :

- Et si c'est être un monstre que vouloir protéger ceux qu'on aime alors je suis un monstre.De toutes manières,je n'ai jamais dit que j'étais un enfant de cœur ,tu t'es imaginé ça toute seule.

Il claqua la porte et me laissa seule dans le grand lit qui me sembla soudain si froid.
Un sanglot m'échappa,je collai mes mains sur ma bouche pourtant rien n'y fît,les larmes me brouillèrent la vue.

Et je fus certainement débile de ne pas lui courir après,mais j'avais l'habitude.

La protégée du diable.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant