1. CHAPITRE 32

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Aujourd'hui est un jour très important pour Erwan comme pour moi, pour deux raisons.

Premièrement Laurent, Jessica, Amandine et Thomas viennent s'installer à proximité de chez nous, ce qui n'est pas une super nouvelle. Et deuxièmement c'est la demi-finale du championnat de handball, les Waltvens contre les BoysBack de Nantes beaucoup de match ont eu lieu depuis la qualification pour le championnat mais les Waltvens les ont tous survolé pour arriver aujourd'hui en demi final.

Erwan ne les avait pas tous joué avec tout ce qui était arrivé dans notre vie. Autant dire que le match de ce soir est très important. Peut-être le plus important pour marquer le début d'une nouvelle vie.

Je n'ai pas parlé à Ruben depuis ce qu'il à dit aux Régionales deux jours plus tôt. Je ne sais pas quoi lui dire. Peut-être que quand il est avec son équipe il est extrêmement différent que quand nous sommes tous les deux. Ça ne me plait pas qu'il change autant...

Il est dix heures trente quand mon frère et moi devons aller voir notre famille dans leur nouvel appartement en plein cœur de Paris, ça devait les changer de leur campagne habituelle.

- Aurore on va y aller, me lance Erwan à travers la porte.

Je sors de ma chambre avec aucune envie d'accueillir ma famille chez eux, surtout qu'ils sont venus juste pour nous surveiller, alors que depuis un mois nous nous débrouillons très bien tous seuls, sans personne, même si par moment il y a des baisses de morale.

Dans le RER direction Auber Erwan me fait une énième fois ses recommandations.

- Surtout Aurore ne provoque pas Amandine avec ce qui s'est passé la dernière fois avec Ruben. Je ne veux pas qu'on se prenne la tête aujourd'hui.

- Oui mais de tout façon je ne lui parlerai pas.

- On va les voir aujourd'hui mais après je pense que nous ne nous verrons pas tous les jours.

- Encore heureux !

Je fais une crise cardiaque tout de suite autrement !

En arrivant devant leur nouvel immeuble chic Jessica nous attend.

- Comment ça va tous les deux je suis contente de vous voire, dit-elle en nous enlaçant très fortement dans ses bras.

- Ça va merci mais et vous pourquoi avez-vous déménagé ? Demande curieusement Erwan.

- On est montés sur Paris pour vous, avec Laurent on s'est dit que vous alliez peut être avoir besoin de nous, il a lui aussi perdu sa sœur et pour lui ce n'est pas facile alors il s'est dit que pour vous c'était vraiment très dur et qu'il ne voulait pas vois laisser tomber. Venez, je vais vous faire visiter.

Nous prenons l'ascenseur jusqu'aux quatrièmes étages. En ouvrant la porte Erwan et moi découvrons un appartement quatre pièces beaucoup plus grand et plus luxueux que le notre.

- Coucou comment allez-vous les enfants ? Demande Laurent assis devant sa te le XXL.

- Ça peut aller.

Thomas est égal à lui-même légèrement froid mais toujours présent. Mais quand ce fut au tour d'Amandine de m'embrasser l'accueil est plus que glaciale que sur la banquise.

Nous nous asseyons sur le canapé comme si de rien était.

Jessica engage enfin la conversation mettant fin à la gêne.

- Alors comment faites-vous pour vivre tous les deux ? Tu as un petit boulot ?

Je regarde fixement Erwan pour qu'il réponde. Je n'ai aucune envie de participer à ça. Il n'y a vraiment que l'argent qui les intéresse.

- Enfaîte maman et papa nous avaient laissé de l'argent de côté, et ça nous permet de vivre convenablement. Ça nous aide beaucoup.

Nous passons une bonne partie de l'après-midi à parler de nous. Exclusivement de nous comme si nous étions l'attraction du jour. Je ne peux plus supporter d'être passé au scanner de la sorte.

- Je suis désolée Erwan il faut qu'on y aille tu as match ce soir. Et je ne me sens pas très bien, lancé-je impatiente.

Ce n'est pas que je ne les aime pas mais voir Amandine me dévisager comme elle le fait c'est trop pour moi.

- Oui tu as raison. Vous voulez venir ? Propose-t-il.

Il ne manque jamais une occasion de se taire...

- Ah oui se serai sympa, acquiesce Thomas en regardant son père pour qu'il approuve à son tour.

- Oui bonne idée.

Heureusement que Thomas sera là c'est bien le seul qui ne semble pas nous juger. Au moins j'aurais peut être quelqu'un à qui parler ce soir.

Là où tout commence (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant