2. CHAPITRE 39

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Deux longues semaines sont passé. Et aucune nouvelle de Ruben, a part en ce qui concerne les enfants et encore. Toujours pas d'excuse.

Je viens  à peine de rentrer du travail alors qu'il est déjà 19h. Les jumeaux sont au centre ce qui me permet de prendre enfin du temps pour moi.
Ruben me manque je l'aime mais je ne peux pas encore excuser ses mots qu'il a prononcé.

- Salut Aurore ta journée c'est bien passé ? Me demande Erwan en rentrant dans le salon.

- Fatigante mais, oui très bien et la tienne ?

- On prépare le prochain match, c'est compliqué. Aurore tu ne crois pas que tu devrais arrêter de travailler pour le reste de ta grossesse ?

- Erwan mon congé maternité commence dans un mois, je peux tenir le coup jusque-là, regarde Juliette y arrive bien elle.

- Oui mais vous n'avez pas le même style de métier, puis Juliette n'a pas deux autres jumeaux de six ans à s'occuper.

Il n'a pas tort, je commence déjà à avoir mal au dos, mais si je ne bouge pas je risque de déprimer.

- Erwan ne t'inquiète pas, je suis sûre que je vais pouvoir tenir jusqu'en juin ne t'en fait pas pour moi et occupe-toi de ta femme et de ta futur petite Audrey.

- Tu sais sûrement mieux que moi jusqu'où tu peux aller.

- Je suis vraiment désolée de m'incruster comme cela chez vous avec les petits.

- Ne t'inquiète pas, tu es ma sœur je peux quand même vous héberger quand il y a un problème.

- Merci, dis-je en plaçant ma tête dans le creux de l'épaule de mon frère comme avant.

- Ça t'embête si je mets la télévision ?

- Non pas du tout fais comme chez toi.

Il rit puis met la télévision en route. Nous tombons instantanément sur la chaîne de sport et comme par hasard Ruben est en train de donner de nouveau une interview.

- Je vais changer, lance Erwan.

- Non, attends, laisse.

- Si tu veux, dit-il résigner.

Puis la voix de Ruben prends le dessus et je commence à l'écouter sans un mot.

- Avant de finir cette interview je voudrai rectifier quelque chose que j'ai dit lors de la précédente il y a quinze jours.

A ce moment-là j'entends la porte d'entrée claquer et Juliette et les jumeaux font leur entrée dans le salon.

- Maman ! Crient les jumeaux simultanément en s'assoyant sur mes genoux.

Erwan et Juliette s'éclipent un instant. Je me focalise de nouveau sur l'écran.  

- Je voulais dire que la femme et les deux enfants que vous m'avez montrés il y a deux semaines sont les plus belles choses qui me soient arrivés dans la vie et je ne sais pas ce qu'il m'a pris de dire le contraire, je voulais sûrement les protéger des médias mais j'ai été beaucoup trop loin et je m'en excuse. Cette femme, ma future femme et bel et bien enceinte de moi. Et j'aimerai qu'elle m'excuse pour tout ce que j'aie pu dire, car j'aime nos jumeaux, notre futur bébé mais je l'aime aussi depuis le début, depuis que nous avons seize ans. Et même si nous nous sommes séparés pendant tout ce temps, par ma faute, elle est et restera l'amour de ma vie.

Je sens une larme couler sur ma joue. Ce qu'il vient de dire est tellement beau et spontané... C'était donc pour ça que Ruben ne s'excusait pas il a attendu pour pouvoir le faire devant la France entière.

- Maintenant je suis désolé mais cette interview est terminée.
Pendant que Ruben se lève les questions fusent dans l'assemblée de journaliste.

Je suis tellement contente.

- Maman ?

- Qu'est-ce qu'il y a Nathan ?

- On va retourner vivre à la maison avec papa ?

- Oui je pense mes chéris, dis-je en les prenant dans mes bras.

Ils sont tous les deux heureux et moi en le voyant comme ça je le suis moi aussi.

***

Presque deux heures et demie plus tard je suis de retour chez moi avec les enfants, il ne manque plus que Ruben. Les jumeaux voulaient vraiment voir leur père mais celui-ci n'en finit pas d'arriver, en vue de l'heure très tardive j'ai été tout de même obligée de coucher les petits en leur promettant que tout redeviendra comme avant.

Enfin après plusieurs dizaines de minutes j'entends le bruit de la porte d'entrer claquer. Je descends les escaliers pour pourvoir faire face à Ruben.

- Salut, me lance-t-il.

- Salut.

- Où sont Nathan et Camille ?

- Dans leur chambre, là-haut.

- Ah tu as quand même décidé de revenir même après la chose horrible que je t'ai dite sur les jumeaux.

Je réponds tout en m'approchant doucement de lui. 

- Tu sais que ces paroles là j'aurais beaucoup de mal à les oublier. Puis, Camille et Nathan t'aiment et je suis sûre que Maxime t'aimera tout autant, tu es un père formidable.

- Et toi est-ce que tu m'aimes ?

Je vois une vraie inquiétude dans son regard.

- Bien sûr, évidement que je t'aime, dis-je en posant mes mains sur son visage en même temps que lui, pose les siennes sur mon ventre. Et tu sais très bien que je t'aimerai chaque instant de ma vie même dans les moments les plus difficiles.

- Moi aussi je t'aimerai toujours Aurore Vallen. Je ne sais pas si tu as pu voir mon interview mais ...

- Je l'ai vu, enfin juste tes dernières phrases sur nous et c'est là que j'ai compris que j'ai été vraiment bête de t'en vouloir pour ce que tu as dit à la télé face à cette journaliste.

- Je suis désolé je ne voulais absolument pas te blesser je m'en veux, vraiment.

- On oublie tout ça, dis-je en l'embrassant.

Nous entendons des ricanements derrière nous. En me retournant je vois les jumeaux assis dans l'escalier. Ils se mettent à courir dans les bras de leur père.

- Je croyais que vous étiez couchés tous les deux ? Leur dit-il.

- On voulait te voir pour te dire que l'on t'aimait vraiment nous aussi, répond Camille.

- Oh mais moi aussi je vous aime mes chouchous et pour toujours.

Là où tout commence (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant