Là où tout commence (TERMINÉ)

2. CHAPITRE 28

Cette nuit j'ai très mal dormis.

Je repense à tout ce que Thibaut m'avait avoué au sujet de Ruben et de son ex. J'ai pleuré quasiment toute la nuit, je pense au mensonge de Ruben et a la vie de cette fille que j'ai foutu en l'air.

Je me rends où vit Ruben avec Clem à mes côtés pour qu'elle puisse garder nos enfants pendant notre discussion qui risqur d'être plutôt mouvementée.

Je sonne à la porte, et Camille plus rayonnante que jamais nous ouvre.

- Camille, pourquoi c'est toi qui ouvre ? Où est papa ?

- Il joue au hand avec Nathan dans le jardin.

Nous allons directement dans ce fameux jardin, qui est immense.

- Salut les filles, lance Ruben en arrêtant son match.

Il veut m'embrasser mais je le repousse.

- Je n'aime pas ça. Qu'est-ce qu'il y a Aurore ?

- Maman ! Crie Nathan en se jetant dans mes bras.

- Oh mon petit chéri tu m'as manqué.

- Toi aussi maman.

- Mes chéris vous allez passer la journée avec tata Clem aujourd'hui.

- Pourquoi ?

- Tu n'es pas contente de venir avec moi ? Demande Clem d'une petite voix espiègle.

- Si, mais pourquoi ?

- Camille je dois parler seul à seul avec papa.

- Bon d'accord.

Ma fille semble déçu mais il est hors de question que je me prenne la tête avec Ruben devant elle et son frère.

- Clem tu n'oublies pas leur cour de natation à seize heures, ok ?

- Ne t'inquiète pas Aurore.

Clem prend les petits par la main avant de partir en me disant :

- Tu m'appelles hein ?!

- Oui ne t'inquiète pas, on se voit ce soir.

Clem et les jumeaux s'éloignent pour passer une journée rien que tous les trois, entre marraine et fieules.

- Tu veux que l'on aille discuter dehors ? Proposé-je.

- Oui, pourquoi pas.

Nous partons sans nous dire un mot dans un parc voisin.

- Qu'est-ce qu'il y a Aurore ?

- Tu m'as mentis depuis le début !

- Mais de quoi tu parles ?

- Soi-disant je suis la seule femme à qui tu as dit «je t'aime» la seule que tu as aimé mais tout ça c'est complètement faux.

J'ai du mal à retenir ma colère.

- Tu peux me dire franchement de quoi tu parles ?

- De ta relation avec Mathilde !

Son teint devient légèrement plus pale.

- Aurore je t'ai déjà dit que Mathilde n'avais pas réellement compté pour moi pendant ces dix mois.

- Arrête de me mentir ! Une femme qui aurait dut devenir ta femme dans quelques mois a forcément compté pour toi pendant quatre ans !

Il se décompose, ni plus ni moins.

- Qui t'en a parlé ?

- Peu importe. Pourquoi m'as-tu mentis depuis le début ?!

- Je ne t'ai pas mentis ...

- Arrête Ruben, dis-je en partant très en colère.

Je n'ai pas besoin d'un dialogue de sour maintenant.

Ruben me court après et il me rattrape très vite par le bras.

- Aurore écoute moi, dit-il en plongeant ses magnifiques yeux dans les miens. Je ne t'ai pas mentis sur mes sentiments envers toi.

- Pourquoi tu ne m'as pas dit la vérité ?

- Je peux tout te raconter depuis le commencement si tu veux ?

- Oui, j'ai besoin d'explications.

Nous allons nous assoire sur un banc.

- J'ai rencontré Mathilde il y a plus de quatre à une soirée organisée par le club mon club que je venais d'intégrer depuis peu après le bac, et je venais d'être nommé capitaine pour le prochain match. Je l'ai vu au bar et nous avons commencé à parler. Au début je pensais que cette histoire n'allait durer qu'un simple nuit mais ...

- Elle a duré quatre ans.

- Oui, je l'aimais et oui je l'ai demandé au mariage avant ... de te revoir en septembre. Je ne savais plus où j'en étais, alors oui j'ai tout fait, tout changé dans mon                              comportement pour te dégoûter de moi car j'avais peur de retomber amoureux de toi. Et c'est-ce qui s'est passé, car je n'arrivais plus à garder ce masque de méchant avec toi, tu me connais si bien. J'ai commencé à oublier Mathilde peu à peu à force d'être avec toi tous les jours pendant ces deux mois. Et ce qui a tout fait basculer c'est quand tu m'as dit la vérité pour Nathan et Camille et que Mathilde m'a dit que cela ne servirait à rien de les connaître, j'ai soudain réalisé que Mathilde ne m'aimait pas suffisamment pour accepter mon passé et que je n'avais jamais cessé de penser à toi pendant six ans.

J'ai du mal à lui en vouloir. Mais on ne tire pas un trait sur quatre ans de relation en deux mois... si ?

- Je vais être très honnête, ce que j'ai le plus de mal à accepter, c'est que moi il y a quatre ans j'étais encore au fond du gouffre, je commençais à peine a remonter la pente... Alors que toi tu es passé a autre chose si vite...

Quand je repense à ces moments où je me sentais si seule, avec deux jumeaux sur les bras, ces moments où je ne savais pas quoi faire pour arrêter de penser à lui en posant les yeux sur mes enfants... ma poitrine se serre, j'ai mal.

- Ne pense pas ça Aurore, dit il en me forçant à le regarder dans les yeux. Ne pense pas un seul instant que j'ai réussi à t'oublier, c'est faux. Oui j'ai essayer de me convaincre du contraire pendant longtemps mais je remarquais bien que je n'avais pas le même feeling avec Mathilde qu'avec toi. Tous mes sentiments sont réapparue a la minutes ou je t'ai revu. Oui je m'en suis voulu pour le mal que je ferai a Mathilde mais toi, Aurore Vallen, tu es la femme que j'aime et ça ne changera jamais.

Comment rester insensible à ça ?

- Moi aussi je taime mais j'ai peur, peur que... qu'un jour tu regrettes t'avoir plaqué ta vie parfaite a deux pour une vie de famille avec moi...

- Ne pense surtout pas ça Aurore ! Je ne regretterai jamais de t'avoir retrouvé et d'entendre enfin le rire de nos jumeaux. Jamais. Je vous aime trop pour ça.

Je pose mes lèvres sur les siennes. Et son amour se propage en moi. C'est la meilleure sensation du monde, se sentir aimer par l'homme qu'on aime.

- J'avais réellement besoin d'une explication après ce que Thibaut m'avait dit ce matin, dis-je une fois ce baiser terminé.

- Thibaut ?!

J'ai encore parlé trop vite.

- Oui c'est lui qui me l'a dit. Mais ne lui en veut pas, je me posais juste la question depuis que j'ai vu la bague quand vous étiez venu manger a l'appart.

- Je suis désolé j'aurais dus tout te dire depuis le début, je ne sais même pas ce qui m'a empêché de te dire la vérité sur la durée de notre relation.

Il m'enlace tendrement. Je l'aime réellement et je ne veux plus jamais le quitter, j'avais énormément besoin de ces explications d'étendre  ses mots, pour ne pas me sentir coupable, comprendre et avancer.
Nous serons là à parler du présent et de notre futur commun tout le reste de la journée.