2. CHAPITRE 20

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Je m'ennuie comme un rat mort. Je n'ai toujours pas eu le temps de commencé à chercher du boulot. Je suis donc condamnée à déambuler dans mon appart en attendant que les chouchous rentrent de l'école. N'ayant rien à faire de précis j'ai passé la journée entière à refaire ma vie avec des « si ».

Si Ruben n'avait pas été à cette soirée on serait toujours ensemble. Si il n'y avait pas eu cette vidéo il aurait pu être présent pour ses enfants. Si je n'avais pas écouté mon frère en septembre je n'aurais jamais revu Ruben. Si on ne s'été pas revu je ne serais pas en train de retomber amoureuse de lui. Si ma mère était encore là elle aurait pu me conseiller.

Super la journée.

Maintenant il est déjà dix-huit heures trente et je ne suis toujours pas prête pour mon diner avec le père de mes enfants.
Je cours dans la douche en essayant de ne plus penser à lui, évidement sans grand succès Je me mets à l'imaginer, ici, sous cette eau brulante, avec moi, où nos corps serait l'un contre l'autre. J'arrive même à ressentir la sensation de ses doigts sur ma peau, de sa bouche sur mon cou...

J'entends mon portable qui me ramène à la réalité. Le nom de Ruben s'affiche.

- Oui allo ?

- Aurore, c'est Ruben, raviolis italiens ça te va ?

Évidement que ça me va, c'est l'un de mes plats favoris. Ce qui me déplaît un peu plus c'est qu'il soit déjà chez le traiteur...

- Oui parfait.

- Super, je suis là dans cinq minutes.

C'est bien ce que je pensais.

- Je t'en prie surtout prends tout ton temps, je suis encore sous la douche.

Pourquoi j'ai dit ça ?!

Il éclate de rire.

- Toujours aussi bien organisé mademoiselle Vallen. Ne t'inquiète pas je ferais rouler voiture à cinq kilomètres par heure, si ça te permet de ne pas m'accueillir en peignoir.

- Très drôle, à tout de suite.

Je raccroche en attrapant la serviette sur le lavabo. Je me réfugie dans ma chambre, face à mon armoire ne sachant nullement quoi mettre.

Toujours aussi bien organisé mademoiselle Vallen. Je hais quand il a raison !

J'hésite entre un jean bleu claire et un haut blanc à dentelle, ou une petite robe bustier noire. On ne va pas passer dix ans à chercher, la robe noire met clairement les pensées que j'avais sous la douche sur la table, si il est perspicace. Ce n'est pas un rencard ! J'enfile le jean et passe le débardeur.

A la minute où je mets le dernier coup de crayon sur ma paupière, l'interphone retentit. Un dernier regard dans le miroir.

Pourquoi je stresse autant ?! Je ne reçois pas le président, ce n'est que Ruben. Ton premier amour.

J'ouvre la porte en essayant de faire taire ma conscience. Je le vois, la devant moi. Il porte une chemise blanche cintré qui laisse imaginer ses abdos, un jean, et une veste de costume. Il est... magnifique ? Beau gosse ? À tomber par terre ? Élégant.

- J'ai assez pris mon temps ?

- Oui, le timing parfait, je souris en l'invitant à entrer.

Ruben dépose sa veste ce qui découvre la musculature de ses bras... arrête de fantasmer !

- Assis toi, j'arrive tout de suite.
Je m'éclipse dans la cuisine et mets ce qu'il a apporté au four puis je nous sert à boire.

- Whisky coca ?

Là où tout commence (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant