1. CHAPITRE 33

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Le soir est venu, Erwan est déjà partit depuis deux heures pour se préparer pour le match qui l'attend. Je pars chercher Clem pour pouvoir voir le match avec elle.

- Salut Aurore comment tu vas ?

- Ça peut aller. J'ai juste une impression bizarre et une envie de vomir persistante mais ça va.

- Oh là tu veux me dire ce qui ne va pas, en ce moment je trouve distante ?

- Premièrement ça fait un mois tout juste que mes parents sont ...

- Je suis désolée, me coupe-t-elle.

- Ensuite ma famille vient d'emménager pas très loin d'ici. Je vais devoir supporter ma chère cousine tous les jours à la rentrée.

- SUPER ! Ironise mon amie.

- Et pour finir je me suis disputée avec Ruben il y a deux jours et depuis on ne sait pas adresser la parole même pas au téléphone ou par SMS, rien.

- Pourquoi ? C'est grave ?

- Non... enfin peut-être je ne sais pas mais Ruben est trop différent avec ses amis que quand on est tous les deux. Tu aurais entendus comment il m'a parlé !

- Aurore il faut absolument que vous vous expliquiez. C'est important pour vous deux.

Elle a sûrement raison, je le ferai a la fin du match.

***

Le gymnase est plein à craquer, il y a énormément de monde. Heureusement le match n'a pas commencé.

- Regarde, ils sont là, déclare Clem en me désignant Bryan et Ethan.

En tournant légèrement la tête je vois Thomas nous faire signe.

- Clem je te rejoins dans deux minutes.

Je m'avance vers ma famille qui m'attend visiblement.

- Coucou ça vous embête si je reste regarder le match avec mes amis là-bas ?

- Non vas-y, ce n'est pas grave, ajoute Laurent tout sourire.

Je lui réponds de la même façon. Puis en me retournant j'entends Amandine dire sur un ton sarcastique :

- Ah oui elle est comme ça maintenant, elle ne reste même plus avec sa propre famille.

- Déjà Amandine tu n'es plus de ma famille depuis ce qui s'est passé le week-end de mon anniversaire. Je ne t'ai toujours pas pardonné et ça risque d'être assez long. Pour moi les trois personnes qui sont en bas eux je les considère comme ma famille proche par rapport à toi. Excusez-moi, j'ajoute pour mon oncle, ma tante et mon cousin.

- Ça va Aurore ? Me demande Clem en voyant ma tête.

- Oui ça va, ne t'inquiète pas.

- Chut les filles, ils vont bientôt donner le coup d'envoi, lancent les garçons.

Les deux équipes font leur entrée sous un tonnerre d'applaudissements et des cris de joie. Clem me donne un coup de coude pour que je regarde à ma droite. Un spectacle effrayant mais surtout honteux s'offre à moi.

Amandine est clairement en train de faire des grands signes à Ruben. Je vois que Thomas aussi a extrêmement honte de sa propre sœur. Puis en regardant vers le bas je remarque Ruben qui me regarde incrédule sur la présence de ma cousine ici. Je lui fais signe qu'il fallait que je lui parle après le match.

Les Waltvens engagent, le match est extrêmement intense à un tel point que dans les dernière minutes et il mène 19 à 17.

Je ne peux pas regarder la fin du match j'ai trop peur. Il reste une minute et Nantes vient de faire une égalité, les Waltvens n'ont qu'une alternative pour gagner ... marquer.

Erwan boîte de plus en plus je ne sais pas pourquoi mais ça m'inquiète. Malgré tout il s'empare du ballon et tente un tire mais malheureusement le ballon n'est pas rentré. Ruben le rattrape au second engagement et il marque.

L'arbitre siffle le coup de sifflet final ! Tout le monde se rue sur le terrain. Je serre fortement Clem et Ethan dans mes bras avant de descendre à mon tour.

Je saute dans les bras de mon frère je suis tellement fière de lui. Je pleure de joie, certes, mais aussi de tristesse.

- Si papa et maman étaient là ils serraient fière de nous, sangloté-je.

- Oui sûrement mon chouchou.

- Ça va ton genou, tu boites ?

- Oui j'ai un peu mal mais ça va ne t'inquiète pas pour ça. Aller sèches tes larmes.

- Félicitation Erwan ! Lance Thomas qui nous a rejoints avec ses parents, Amandine est restée en haut des gradins.

- Erwan je vais ...

- Oui vas-y, vas le rejoindre.

Je souris.

Je m'approche de plus en plus du capitaine qui est très heureux visiblement. Il parle avec des membres de l'équipe. Je lui fais signe de venir avec moi pour ne pas m'imposer.

- Excuser-moi les gars je reviens.

Je pars dans un coin tranquille pour que l'on puisse enfin se parler rien que tous les deux.

Il veut m'embrasser mais je le repousse légèrement, il ne faut pas que je cède parce qu'autrement nous ne pourrons jamais parler sérieusement.

- Qu'est-ce qu'il y a Aurore ?

- Qu'est-ce qu'il y a ? Ça fait deux jours qu'on ne s'est pas adressés la parole et tu me demande qu'est-ce qu'il y a ?

- Dis-moi ce que j'aie fait ?!

- Je rêve ! Pendant les Régionales tu étais tellement différent, tu t'es foutu ouvertement du groupe alors que quand tu es avec moi tu trouves que ce qu'ils font est super. Tu es juste un hypocrite !

- Quoi ?! Mais ...

- Mais attends ce n'est pas le pire, quand un de tes potes a dit que notre relation était inexistante tu n'as rien dis, tu as rigolé !

- Aurore écoutes moi !

Je pars plus en colère que jamais mais après quelque pas il m'attrape par le bras et il me bloque contre le mur pour que je sois obligée de l'écouter.

- Lâches moi je n'ai aucune envie de t'écouter.

J'essaie de me dégager de son emprise, sans succès.

- Pourtant tu devras bien. Je suis comme ça avec eux parce que ça fait sept mois que je me bats pour changer leur mentalité mais à des moments je n'en peux plus donc oui je rigole mais c'est nerveux. Désolé, excuses-moi Aurore s'il te plait.

- Je ne sais pas... tu es tellement... on dirait quelqu'un d'autre. Puis je trouve que l'on se dispute souvent en ce moment, d'abord l'histoire avec Paulina, maintenant ça, Amandine qui va venir au lycée avec nous.

- Mais les couples qui ne se disputent pas ne s'aiment pas réellement. Il plonge son regard bleu océan dans le mien. Tu le sais aussi bien que moi.

Je ne peux pas lui résister, rester longtemps loin de lui c'est impossible ces deux jours on était un calvaire.

- Heureusement que je t'aime. Je trouve que c'est une très bonne façon de fêter ta victoire, dis-je en l'embrassant.

- Tu m'as manqué, énormément pendant ces deux jours, ajoute-t-il en m'embrassant de nouveau.

Je l'aime. Et malgré les disputes ça ne changera jamais.

Là où tout commence (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant