Là où tout commence (TERMINÉ)

2. CHAPITRE 9

Je suis aux Etats-Unis depuis déjà plus de deux, semaines les Bleus jusqu'à présent ont gagné tous leurs matchs préparatoires. Tous les jours je les vois tous un par un, avant pendant et après les entraînements. Mais mon plus gros boulot se fait avant et après les matchs. En plus les matchs éliminatoires commencent dans trois jours pour nous.

Ma relation avec les joueurs est quasiment amicale maintenant. Même avec Ruben, ce que je vis très clairement comme un petit miracle, même si quelque fois c'est                 légèrement tendu. Chaque jour j'envoie un e-mail à Clem, Erwan et Quentin et je les appelle deux fois par semaine. Ils me manquent. Quelque chose me tourmente quand même, Quentin m'envoie beaucoup moins de messages et au téléphone je le trouve très distant. Mais ça doit être juste la distance qui le dérange.

Soudain quelqu'un frappe à la porte, c'est Catal.

- Aurore tu veux bien descendre on a une surprise pour tout le staff et les joueurs.

- J'arrive tout de suite.

Et devant l'hôtel je vous toutes les familles des joueurs venu pour trois jours. Je sais que c'est un privilège et qu'ils ne viendraient qu'une fois. Je vois Thibaut dans les bras de ses deux petits frères. Michaël lui, embrasse sa copine, ils s'aiment c'est certain, et évidemment mes yeux se portent sur Ruben et sa copine Mathilde, j'ai appris son nom lors d'une séance avec Thibaut qui sait absolument tout sur tous les joueurs.

Soudain je remarque Quentin, je suis tellement heureuse. Je le prends dans mes bras mais il ne m'embrasse pas, il n'a même pas la moindre marque d'affection envers moi.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce que tu as ?

- C'est fini Aurore, je me suis aperçu que je ne t'aimais pas assez pour supporter la distance.

Je ne peux pas y croire, pourquoi moi, pourquoi maintenant ?

- Mais comment ... je tiens à toi, ça fait deux ans que l'on est ensemble.

Les larmes coulent sur mes joues

- Je sais mais pendant ce moi j'ai compris que je ne t'aimais pas réellement pour accepter cette relation.

- Et tu as fait des milliers de kilomètres pour me dire ça ?!

- Oui il fallait que je te le dise, en plus je suis avec quelqu'un d'autre puisse que Romain est venu me voir pour me dire qu'il était amoureux de toi alors je ne me suis pas privé.

Romain amoureux de moi mais ... pourquoi ?

- Et je me suis rendu compte que tu ne comptais pas assez pour moi en réalité, je ne peux pas assumer d'élever deux enfants à mon âge, je suis beaucoup trop jeune.

- Tu as mis plus d'un an pour te rendre compte de cela ?! Je t'avais dit la vérité dès le début de notre relation en ce qui concerne les jumeaux ! Tu m'as très vite remplacé, tu n'es vraiment qu'un salaud ! Je lui mis une gifle. Comment ai-je pu rester aussi longtemps avec un mec comme toi ?!

Les larmes coulent à flot sur mon visage. Je réparts dans ma chambre plus en colère et triste que jamais. Tu parles d'une surprise !

Je m'engouffre la tête dans l'un des oreillers, il ne tarde pas à être trempé.
La porte s'ouvrit directement, puis quelqu'un me prends dans ses bras. Des bras que je connais par cœur.

- Pourquoi ... tu es là ... j'ai besoin d'être seule là Ruben.

- Je sais mieux que qui quiconque ici ce dont tu as besoin quand tu es dans un état pareil.

Il n'a pas vraiment tors.

- Et ta copine qu'est-ce qu'elle va penser ?!

- Ça c'est mon affaire, ne t'inquiète pas pour elle.

Il me serre tendrement sans ses bras.

- Alors qu'est-ce qui t'arrive mon ... Aurore ?

Ce qu'il manque de dire nous déstabilise, et je sens son corps se crisper.

- ... tu as bien vu. L'homme avec qui j'étais depuis plus d'un an vient de me larguer, il a fait cinq mille huit cent quarante kilomètres pour me dire que je ne comptais plus pour lui et qu'il c'était trouvé une nouvelle sal ...

- Aller calme toi. S'il a fait ça c'est qu'il ne te méritait pas, crois-moi.

Je m'effondre dans ces bras qui me sont devenus étranger, mais d'une certaine façon ils me sont toujours familiers.

- Tu sais que ... ce n'est pas à toi de me consoler ?

- Oui, je le sais, acquiesce-t-il.

- Tu n'as pas de famille, à par ta copine, qui est venue te voir ? Je demande pour changer de sujet.

- Non ... en réalité je ne préfère pas qu'ils viennent parce que après c'est trop dur de leur dire en revoir. Aller Aurore arrêtes de pleurer il ne faut pas te mettre dans un état pareil pour un homme qui ne se rend pas compte de ce qu'il perd. Et c'est qui ce         Romain qui dit t'aimer, vous êtes proche ?

- NON ! Enfin pas plus que ça. Ce n'est qu'un bon ami, je ne comprends pourquoi il ... il m'aime, dis-je en pleurant de plus belle, je n'ai pas besoin de ça surtout pas maintenant.

Même si maintenant avec Ruben nous sommes amis, je suis contente qu'il soit là pour me consoler et m'écouter comme lui seul sait le faire. Nous restons là assis sur le lit pendant une bonne demi-heure, moi qui pleure, un peu moins chaque minutes, et lui qui m'écoute.

- Tu sais Aurore je vais te laisser seule parce que autrement les autres vont s'imaginer des choses.

- Oui ... vas-y.

Je vois dans ses yeux un véritable mal en me fixant. Il faut vraiment que je lui parle de Nathan et Camille, je leur ai promis avant de partir et c'est une promesse que je dois absolument tenir, je dois trouver la force de lui annoncer. Il dépose une léger baisé sur mon front avant de sortir de la chambre.