1. CHAPITRE 14

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 Dans ce fameux bureau je me sens stressée, oppressée. Dans la petite pièce il y a le CPE, la principale, Ruben, Erwan et tous les parents le père de Ryan la mère de Ruben et mes deux parents. Et il est là, lui aussi, assis juste à côté de Ruben...

En m'asseyant sur la seule chaise libre, entre mon copain et mon frère, je sens mon cœur, mon souffle s'accélérer. Ils doivent tous les deux le sentir puisse que la seconde d'après ils prennent tous les deux ma main dans la leur. Ruben retourne mon poignet et vois les ecchymoses laissées par Ryan. Je sais, sans les regarder que leur regard haineux se sont croisés.

- Puis-je savoir pourquoi vous nous avez convoqué madame Edaî ?commence le père de Ryan inquiet en voyant son fils dans un tel état.

C'est sûr que Ruben ne l'a pas loupé.

- Essayaient de suivre ce n'est pas facile.

- C'est très simple au contraire ce connard allait violer ma sœur !

Entendre une nouvelle fois la vérité me redonne cette affreuse envie de vomir.

- Monsieur Vallen s'il vous plaît ! Vous vous expliquerez après ! Mr Lotéva votre fils donc, aurait agressé mademoiselle Vallen physiquement.

Elle utilise le conditionnelle en plus ?

- Quoi ? Mon il est incapable de faire quelque chose d'aussi horrible.

Il ne connaît pas son fils alors.

- Vous insinuez que mes enfants mentent, et... que ma fille pourrait inventer une histoire pareil ? Intervient mon père. Vous ne voyez pas dans quel état elle est ?!

- Bon s'il vous plait messieurs laissaient moi finir, coupe la principale. Erwan Vallen aurait défendu sa sœur en le voyant comme ça. Puis en sortant tous les deux du bâtiment ils ont rencontré monsieur Moniaël, le petit copain d'Aurore.

Après cette phrase je sais que mon père regardera Ruben d'un autre œil.

Madame Edaî repris ses explications.

- Erwan aurait raconté ce qui est arrivé à sa sœur à Ruben, qui l'aurait très mal prit et qui serai partit voir Ryan pour le frapper de colère. Je n'ai rien n'oublier ?

- Non, sauf que quand je suis arrivé dans les vestiaires il n'y avait pas que Ryan mais trois autres jours de l'équipe, répond Erwan. Ils la maintenaient au sol, vous n'avez qu'à regarder ses bras ! Ajoute-t-il en tendant mon poignet sous le nez de la directrice. Il était assis sur elle, elle était en soutient gorge face à eux bordel !

- Excusez-moi mais elle est habillé la, dit le père de Ryan, qui lui ne prononce pas un mot.

- Mais vous êtes con ou vous le faites exprès ! Vous pensez vraiment qu'elle vient tous les matins avec le maillot deux fois trop grand de son frère ?

- Ruben ! Le réprimande sa mère.

Je sens les larmes me monter aux yeux. Je n'arrive pas à m'enlever ces images de la tête. Ressentir toute la colère de mon frère me replonge dans le vestiaire...

- Pour ce qui est des spectateurs ils seront eux aussi exclus du lycée.

- Tu as agressé sexuellement cette fille... ? Demande enfin monsieur Lotéva qui apparemment vient d'ouvrir les yeux sur qui est tellement son fils

Ryan ne répond pas mais son père a fini par comprendre.

- Mais pourquoi ? Pourquoi ma fille ? Demande ma mère choquer les larmes aux yeux elle aussi.

Je ne peux pas rester là. L'air me manque dans ce petit espace. Je suis obligée de sortir de la salle.

- Restez assis monsieur Moniaël !

J'entends Ruben répondre à ma mère.

- Parce qu'il ne conçoit pas que je puisse aimer votre fille. Comme personne dans ce lycée d'ailleurs.

J'ai à peine le temps de réaliser ce qu'il vient de dire qu'il est à côté de moi et me prend dans ses bras.

- Je suis tellement désolé mon soleil si tu savais.

Les larmes reviennent sur mon visage en sentant la culpabilité dans sa voix. Être dans ses bras ça me calme, me rassure.

- Ne le sois pas, tu n'y es pour rien !

- Si, si indirectement c'est de ma faute si tu as vécu ça.

Je veux dire quelque chose, lui faire comprendre que rien n'est de sa faute, mais un baisé vaut plus que mille mots. Il m'enlace un peu plus.

Nous sommes sortis de notre petite bulle éphémère par la voix du CPE qui nous priait de rentrer.

- Pas de sanction pour monsieur Vallen. En revanche pour monsieur Moniaël deux jours d'exclusion, vous n'aviez pas à frapper votre camarade. La mère de Ruben soupire. Et pour monsieur Lotéva exclusion définitives bien évidemment ça sera inscrit dans votre dossier scolaire mais aussi sportif.

- Et on va porter plainte ! Renchérit mon père.

Monsieur Lotéva met une gifle à son fils.

- Mais je n'ai rien fait.

Ce sont ses premiers mots ? Il aurait mieux fait de se taire.

- Quoi ? Explose mon père. Tu as agressé ma fille et tu oses dire que tu n'as rien fait. Tu as de la chance de n'être qu'un gosse, fulmine-t-il avant de quitter le bureau.

***

En rentrant chez moi j'envoie tout de suite un message à Clem en lui disant que ça allait, qu'elle n'a plus à s'inquiéter. Je me dirige vers mon lit mais mon père m'appela du salon.

- Oui papa qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu es sûre que ça va ?

- Ça ira...

Il me prend dans ses bras et me serre fort contre son torse.

- C'est vraiment on petit copain ce Ruben ?

- Oui papa.

- Il me plait bien. Aller va te reposer ma chérie je t'aime.

- Moi aussi je t'aime.

J'embrasse mon père et pars dans ma chambre, je ne sais pas si je pourrais fermer après ce qui venait de se passer, mais j'ai besoin d'être sous ma couette.

- Je peux entrer ? Me demande Erwan.

J'acquiesce.

Mon frère s'allonge à côté de moi.

- Demain on ira porter plainte.

- Je ne porterais pas plainte...

- Tu déconnes ?! Bien sûr que tu le feras !

- C'est toi qui me dis ça ? Je te rappel qu'il y a deux ans tu n'as rien fait non plus !

- Ça n'a rien avoir...

- Bien sûr que si ! Je ne veux pas avoir à revivre ça, jamais, et surtout pas devant un tribunal. Ce n'est pas ce que tu m'as dit à l'époque ?

- Si mais...

- Il n'y a pas de mais, c'est déjà assez dur comme ça Erwan.

Il ne dit plus rien, il reste juste près de moi, et dieu sait à quel point j'en ai besoin.

Là où tout commence (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant