Là où tout commence (TERMINÉ)

1. CHAPITRE 27

Je suis seule dans les couloirs sans le courage d'aller en cour, je ne peux pas supporter le comportement des autres, ils me regardent comme si j'étais une extraterrestre venu de mars.

Je m'effondre. Ma mère et mon père me manquent tellement je ne peux pas vivre sans eux. Je me laisse glisser à terre contre un mur pour pleurer sans que personne ne me voit craquer.

À la maison j'essaie de rester forte pour ne pas qu'Erwan me voit comme ça mais je n'en peux plus de faire semblant.

- Aurore ? Pourquoi tu pleures ?

Quand je lève les yeux je vois Bryan au-dessus de moi.

- Non, non ce n'est rien. Mais qu'est-ce que tu fais là ? Pourquoi est tu venu dans ce lycée ?

- Pour tout te dire je suis venu ici pour toi. Je voulais absolument chanter avec toi mais tu n'étais pas là et je suis quand même aller aux cours de musique et j'ai adoré, donc j'ai demandé à mes parents de m'inscrire pour la rentrée prochaine.

Il déconne la ?

- Mais tu sais que ... que je ne sortirai jamais avec Toi, je suis avec Ruben et que je l'aime, dis-je en essuyant mes larmes.

- Oui je sais mais c'est vrai qu'en venant ici au début j'avais l'intention de sortir avec toi. (Au moins il est direct) Mais je suis fait à l'idée, maintenant je crois que j'aime une autre fille. Au faite je suis désolé pour tes parents.

Les larmes recommencent à couler.

- Merci c'est dur parfois.

Bryan m'embrasse sur le front. Et comme par hasard Paulina passe dans ce couloir en me voyant assez proche de lui elle se met à courir, sûrement pour le dire à Alexandra.

Ce n'est pas vrai !

- Bryan il faut que je règle quelque chose je suis désolée, lancé-je en me levant à toute vitesse pour empêcher qu'Alexandra le dise à Ruben et en plus je suis sûre qu'elle ne lui dira pas la vérité.

Évidemment je croise Ruben fou de rage à l'entrée du gymnase.

- Comment as-tu pu me faire ça ? Me demande-t-il très en colère.

- Je n'ai absolument rien fait !

- Arrête ! Tu l'as embrassé.

- Bryan ? Mais pas du tout, j'étais dans le couloir seule je pleurais parce que je pensais à mes parents et il me réconfortait c'est tout. Puis qui t'as raconté ça ?

- C'est un copain de l'équipe qui vous a vu.

- Mais il n'a rien pu voir puisqu'il ne s'est rien passé. Puis tu sais j'aurai pu dire la même chose sur toi et Paulina puisque tu sortais avec elle la première fois que tu m'as dit «je t'aime».

Sa mâchoire se contracte signe que j'ai raison.

- Mais ce n'est pas pareille Bryan t'aime ça se voit à des kilomètres.

- Alors tu vois mal parce qu'il en aime une autre. Ruben tu sais ce qui nous perdra ? Notre jalousie et notre possessivité.

- De toute façon il faut que je retourne à l'entrainement, dit-il en me tournant le dos sans même un regard.

Je retourne flâner dans les couloirs. C'est beaucoup trop compliqué pour moi émotionnellement. De voir tous mes amis rire s'amuser, et leur regard qui disent "Oh c'est la fille qui a perdu ses parent" c'est insoutenable pour moi.

Je ne comprends pas pourquoi cela m'arrive à moi qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? En ce moment tout va mal, d'abord je ne peux pas me résoudre à vivre sans mes parents pourtant j'y suis contrainte, ensuite tout le lycée me considère comme différente, étrangère, alors que la majorité d'entre eux je les connaisse depuis la maternelle, et enfin la jalousie allait être le pire cauchemar de mon couple.

À l'autre bou du couloir je vois Erwan adossé contre un mur en pleurant. Je m'assis à côté de lui pour le prendre dans mes bras et essayer de comprendre ce qui ne va pas. Même si je le sais très bien.

- Je ne peux pas Aurore c'est au-dessus de mes forces.

- Chut ... je sais pour moi aussi c'est dur, regarde je suis là à arpenter le bâtiment de long en large depuis ce midi, dis-je avec une légère pointe d'humour.

- Je ne peux pas, j'essaie d'être fort face aux autres ... pour toi mais je n'y arrive pas. Tout le monde te regarde d'une manière comme si ils ne te connaissaient plus, c'est horrible.

- Il faut que l'on soit fort on va y arriver tous les deux, ensemble. Tu vas avoir ton Bac et tu vas faire gagner le championnat aux Waltvens. On va y arriver un jour ça sera certainement moins dur que maintenant. Enfin j'espère.

- Tu sais, ça m'aide beaucoup ce que tu me dis Chouchou.

Je me contentai de sourire.

***

En rentrant chez moi je me dis que cette journée n'est pas si terrible finalement. Mis à part l'épisode de la cafétéria et la crise de jalousie de Ruben à propos de Bryan. À part ça Clem a pris ma place de soliste et je suis très heureuse pour elle, Bryan ne veut plus sortir avec moi et j'ai eu un court moment seule avec Ruben.

Même si c'est toujours extrêmement dur ça ne fait que deux semaines. Je me demande toujours comment j'ai fait pour tenir aujourd'hui. Et en plus Erwan craque de plus en plus et je ne sais pas comment le réconforter, c'est au-dessus de mes forces de le voir comme ça.

Mon portable se mit à sonner. C'est Ruben. Je n'ai pas envie de lui parler. Je raccroche une première fois mais il insiste.

- Quoi ?!

- Aurore excuses moi j'aurai du te crois je suis vraiment désolé d'avoir réagi comme ça.

Un soupir de soulagement m'échappe.

- Mais pourquoi tu ne m'as pas cru ? Jamais je n'aurai embrassé Bryan, je t'aime.

- Tu as raison j'ai confiance en toi. Je t'aime aussi mon soleil. On oublie ?

- Bien sûr qu'on oublie.

- Tu es sûre que ça va ?

Je ne sais pas quoi lui répondre j'ai beau me persuader que tout va bien mais au fond de moi je sais que c'est faux.

- Tu sais Aurore je peux imaginer ce que tu traverses, je l'ai vécu et je sais que c'est très dur.

- J'ai beaucoup de mal à accepter la mort de mes parents et je ne sais pas comment surmonter ça.

Les larmes reparaissent sur mon visage.

- Au début tu vas avoir très mal à tel point que tu survivras mais au bout d'un certain temps tout ça s'atténue mais ne disparaîtra sûrement jamais complètement.

- Je sais que ce n'est pas facile pour toi de me voir comme ça. Ça doit beaucoup te faire penser à ton frère ...

- Oui ce n'est pas facile. Mais je t'aime Aurore.

- Moi aussi je t'aime.