2. CHAPITRE 13

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En rentrant à l'hôtel le manque de mes proches et surtout de mes enfants se fait ressentir de plus en plus. J'ai besoin d'air, de m'aérer la tête. Je sors de ma chambre et me dirige devant l'hôtel.

Il fait tellement froid ici surtout en novembre mais sortir me permet de penser aux personnes qui me sont chères, et de ne pas trop penser à cet homme aux yeux bleus qui n'est qu'à quelques chambres de moi.

En parlant du loup quelques minutes plus tard je vois Ruben sortir à son tour. Il vient directement s'asseoir à côté de moi.

- Comment tu vas ? Risqué-je à demander.

Il hésite un instant qui me semble durer l'éternité.

- J'ai repensé à ce que tu m'as dit il y a deux jours et je me suis rendus compte que c'est moi qui est le seul fautif d'en l'histoire, je n'aurais jamais dû te parler comme je l'ai fait, et te dire que tu n'étais qu'une opportuniste... et surtout si tu es d'accords j'aimerai les rencontrer.

Ce retournement de situation fait rebattre mon cœur. Il veut les connaître, c'est tout ce que je souhaitait.

- Évidement. Tu l'as dit à ta copine ?

- Mathilde ? Non j'ai déjà du mal à l'accepter moi-même alors ça va être très compliqué de lui annoncer que j'ai des jumeaux de cinq ans.

- Il faudra bien que tu lui dises.

Si elle t'aime comme je t'ai aimé elle comprendra.

- Hum hum je sais. Comment s'appellent-ils, nos... nos enfants ?

Les derniers mots de sa phrase ont plus de mal à sortir, mais les entendre de sa bouche me fait tellement de bien.

- Nathan et Camille.

Il sourit.

- Ils me manquent beaucoup. Je peux t'en raconter un peu plus sur eux.

Il opine.
- Ils sont nés le dix mars. Ils sont sportifs, tous les deux ils font de la nation. Ils te ressemblent énormément tous les deux, bruns aux yeux bleus. Je peux te montrer une photo si tu ...

- Oui, j'aimerai les voir.

Je prends mon portable et choisis une des nombreuses photos où figurent les deux frère et sœur toujours inséparables. Je ne pensais pas revoir ça un jour, mais les yeux de Ruben s'illuminent en posant son regard sur l'écran.

- Ils sont magnifiques, ils te ressemblent.

- Ils te ressemblent à toi aussi. Tous les deux ont toujours su que Quentin n'était pas leur vrai père et que toi tu l'es et ça depuis qu'ils ont pu le comprendre, même avec leurs mots ils m'ont toujours dit qu'ils voulaient te connaître.

- Ils sont vraiment magnifiques.

On reste un instant comme ça à regarder les nombreuses photos des jumeaux quand l'air froid fouette mon visage. Je frissonne. Il ne doit pas faire plus de six degrés.

- Tu as froid ? Me demande-t-il sans quitter l'écran des yeux.

- Oui, un peu.

- Viens.

Il me fait signe de me réchauffer dans ses bras, ma conscience me hurle de ne pas écouter mon cœur.

- Aller vient, je ne vais pas te manger.

Mais mon cœur a plus de pouvoir face à cet homme. Je me rapproche de lui pour qu'il me prenne dans ses bras, ils ont un effet magique sur moi, je me sens tout de suite mieux.

Là où tout commence (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant