Chapitre 7

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Enfin c'est ce que je croyais car je découvre une semaine plus tard que je me trompais.

Il est dix heures. Avant d'aller au CDI je vais au toilettes. J'aurai mieux fait de ne pas y aller car en sortant de ceux ci je reçoit un seau d'eau (vu le volume) sur moi. Je suis aspergé de la tête aux pieds. Ces abrutis d'étudiants ne m'ont pas oublié mais attendaient juste le moment propice pour m'en faire voir de toutes les couleurs. Je hurle. Qu'ils aillent se faire voir. Ne voulant pas que Louna me voit dans cet état je vais me mettre au soleil pour sécher le plus possible.

Quand nous déjeunons ensembles elle me demande pourquoi je ne suis pas venu à la récréation. J'invente un motif mais celui ci n'est plus valable lorsqu' un lycéen me demande : « Alors l'eau était bonne ? ». Je dis à Louna la vérité. Je suis bête, de toute manière elle l'aurait apprit. Elle est sidérée. Nous restons durant toute l'heure du repas dans le self.

En cours, l'enseignant de français n'arrive pas à faire régner le silence. C'est toujours ça de toute manière dans sa matière. Je ne le trouve pas assez sévère et du coup les élèves en profitent. Alors qu'un mec chante, on frappe à la porte. Au son de sa voix je reconnais celle appartenant au directeur. C'est la première fois qu'il se présente à nous en plein cours. Il doit se passer quelque chose d'important pour qu'il se déplace. Je suis contente ; ce doit sûrement être le professeur qui l'a appelé pour intervenir. Enfin de l'autorité. Mais lorsque le dirigeant de l'établissement me demande de sortir avec lui de la salle je sais que ce n'est pas pour cette raison. Son bureau est à coté de la vie scolaire. Je n'ai mit qu'une fois les pieds dedans, c'est-à-dire pour le premier jour de mon essai ici.

Il insiste pour m'aider à prendre place sur un fauteuil. Puis il entame :

« Stella, je vais être direct avec toi. Je suis déçu que je n'ai pas apprit tes ennuis par toi même. C'est mon rôle de savoir et d'intervenir pour que cela ne se produise plus. En début d'après-midi ton amie Louna est venue me raconter les faits et ça m'a choquer. Pourquoi n'as-tu rien dis ?

- (Avant de répondre je me dis que heureusement il ne connaît pas le plus important : le viol, mais qu'il croit que j'ai simplement coucher en étant consentante) :

Je ne voulais pas être afficher une fois de plus dans l'établissement et surtout pas que mes parents l'apprennent. Comprenez moi, j'ai eut la chance de me retrouver ici, parmi des personnes sans handicap. En étant là je me sens moins différente. Mon ancien directeur m'a assuré que si je ne m'en sortais pas je serai de nouveau chez lui.

- Je te comprends, mais ce n'est pas une raison valable. Tu ne peux pas vivre paisiblement avec un fardeau. Je suis navré pour toi mais je ne peux pas garder ça pour moi.

- Vous allez faire quoi ?, je demande inquiète.

- En parler aux élèves ainsi qu'à tes parents.

- Non ! S'il vous plais !

- Désolé. »

Au delà du regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant