Chapitre 16

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Demain nous serons le 14 Février. Et qui dit 14 Février dit déclaration d'amour. Je trouve ça trop mignon. Louna espère en silence que le beau jeune homme ténébreux qu'elle aime lui fasse la sienne. C'est sans issue pour elle, c'est triste. Un jour, elle aimera quelqu'un qui possédera ces mêmes sentiments en retour. Pour ma part, je croise les doigts pour que Brandon le fasse. Ce serait une belle preuve d'amour et de courage. Pour cette période, je sais que les boulangeries et magasins mettent en vente des pâtisseries à l'effigie de cette coutume. Ce doit être tellement beau et appétissant. Louna me dit des fois que lorsqu'elle aperçoit des couples dans la rue qu'elle sent une petite boule de nœud se former dans son ventre et qu'elle est prise d'une folle envie de vivre pareil que eux. Pouvoir tenir la main de l'être aimé, l'embrasser, le câliner.

Le lendemain, au petit jour, je me réveille impatiente que la journée commence. Vais-je recevoir quelque chose ? Je ne sais pas. Jappie vient s'affaler sur moi. Ce n'est pas qu'elle est grosse mais elle fait son poids ma petite chienne. Allez, hop, je la fait descendre, chausse mes pantoufles bien chaudes, prend ma canne et vais déjeuner. Au lycée, la journée se déroule normalement. Je fais le chemin du retour sous la flotte. Heureusement que mon père m'avait forcer ce matin à mettre une veste à capuche. Arrivé à la maison, ma mère me dépose un bouquet de fleurs dans les mains :

- J'ai reçu ce bouquet dans l'après-midi pour toi.

- Merci. C'est qui qui me la envoyer ? Je demande en sentant son odeur.

- Ce n'est pas écrit. En revanche, sur le ruban qui attache le bouquet il y a une petite fiole remplie d'un liquide. En tout cas, ton admirateur secret a du goût pour le choix des fleurs : des roses rouges, symbole de la passion .

Je retire le bouchon de liège de la fiole. Je renifle son contenu. Elle renferme une odeur. Un parfum d'homme. Le même que celui de Brandon.

Le jour suivant, je raconte les événements de la veille à ma meilleure amie dans ma chambre. Elle n'en croit pas ses oreilles.

- Mais c'est super ça ! Il t'as dévoilé ses sentiments sans vraiment avouer que c'est lui. Romantique ! S'excite Louna.

- Oui, mais moi je fais quoi maintenant ? Lui demandais-je, troublée.

- Tu dois le voir quand pour l'anglais ?

- Jeudi.

- Ok, alors voilà ce que tu vas faire : Jeudi, tu vas lui dire à un moment, comme ça, que tu as reçus des fleurs le jour de la Saint Valentin et tu verras ce qu'il te répond.

Ça promet des rebondissements ! »

Deux jours après, j'attends dans le salon que Brandon sonne à la porte. Ma mère me dit qu'il est en retard de vingt minutes déjà. Pourquoi n'est-il pas là ? À tout les coups il doit regretter ce qu'il m'a envoyer. Ce sera le premier râteau de ma vie. J'en suis triste mais pas au point de me morfondre. Pauvre con va.

C'est alors une heure après que monsieur débarque.

« Bonjour, je vous pris de m'excuser, il y avait les bouchons à cause de la pluie...

- Ce n'est rien. Stella, ton ami est là.

Il vient me rejoindre.

- Salut.

- Désolé d'arriver tardivement, s'excuse-t-il.

- Je sais, c'est pas grave.

- Peut être mais ton comportement en montre le contraire.

- C'est juste que je pensais que tu ne voulais pas me voir, je murmure.

- Pour quelle raison ?

Je lui demande de nous emmener dans ma chambre. Je n'ai pas envie que ma mère nous entende.

- Ta semaine s'est bien passée sinon ? Je m'enquis de demander.

- Oui et la tienne ?

- Pareil. Surtout Mardi car j'ai reçu un bouquet de fleurs le jour de la Saint-Valentin. Je ne te dis pas comme j'ai apprécier.

- C'est mignon.

- En effet.

Je sens son cou.

- Pommes, cannelle et bois de santal. Il sent très bon ce parfum. Très bon choix.

- Merci.

- Attachée au ruban du bouquet il y avait une fiole. Et elle était remplie de ce même parfums, bizarre hein ?

- Oui. Tu l'aime ce parfum ?

- J'apprécie beaucoup cette odeur, elle est raffinée.

- Stella, je t'aime.

- Ce n'est pas possible.

- Comment ça ?

- Tu ne peux pas m'aimer. Tu mérites bien mieux.

- Tu te rends comptes des conneries que tu es en train de me dire ? La première fois que je t'ai vu, j'ai eut envie de te connaître, tu me faisais rire et je te trouvai gentille. Et oui je n'ai pas prêter plus que ça d'attention à ton handicap, crois le ou non. Je ne suis pas le genre de personne à se focaliser sur le fait que sa copine doit être un canon de beauté. Au premier abord, on ne voit que le physique ; il est vrai que c'est plus avantageux d'être une bombe mais ce n'est pas le plus important. L'intérieur est le principal, ce n'est pas d'un corps qu'on tombe amoureux mais d'un cœur. Justement, à la vue de ton handicap j'ai voulu en connaître toutes les facettes. Tu me plais Stella. Je suis peut être con à dire ça si ce n'est pas réciproque , mais je tenais à te le dire.

Le silence règne.

- Je crois qu'il vaut mieux que je parte maintenant, continu-t-il.

- Restes. Si je ne dis rien ce n'est pas pour la raison que je souhaite que tu t'en ailles mais plutôt car je suis soulagée. Je vais te confier quelque chose : Je ne suis jamais sortis avec un mec ni était amoureuse. C'est vrai, quoi, tu sais, ce n'est pas facile d'avoir des sentiments pour une personne lorsque l'on n'a pas affaire à la vue. Ne pas pouvoir voir la personne alors qu'elle se situe en face de soi, ses réactions, c'est compliqué tout ça. J'étais persuadée que je n'éprouverai jamais aucuns sentiments amoureux mais je me trompait. Il a fallu que je te rencontre pour qu'il m'arrive ce retournement de situation. Ta voix m'a charmée, ton intelligence, ta façon de parler, de rigoler, de prendre soin des autres. Lorsque tu venais à l'hôpital ça me faisait chaud au cœur. Le jour de la Saint-Valentin j'espérai recevoir quelque chose venant de ta part. J'ai aimer l'idée de la fiole, sait-on jamais si je recevais des offrandes de plusieurs personnes, ce qui m'aurait choquer, haha !

- Stella ?

- Oui, quoi ?

- Fermes-là ».

Il m'enlace dans ses bras et m'embrasse tendrement. 

Au delà du regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant