Chapitre 23

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Nous sommes dans la voiture du père d'Anna. Il est venu nous chercher à la fin de la journée pour nous emmener au concert. C'est très gentil de sa part. Ma mère, n'étant toujours pas rentrée du travail, nous rejoindra dans la file d'attente. Son père nous a préparé deux sandwichs et donner une bouteille d'eau. Arrivés sur les lieux, il nous y dépose et demande à sa fille de lui envoyer un message quand ma mère sera là. Nous restons debout pour patienter jusqu'à vingt heures pour éviter que l'on nous passe devant.

« Sur Facebook, Christina a postée un commentaire pour ses fans en notant comme quoi elle interprétera une chanson au concert pour les remercier, je me demande de quoi elle parlera, lance Anna en mâchant son sandwich.

- Ah ouais ? Putain, j'ai trop hâte !

Une demie-heure après, ma mère nous rejoint. Elle nous dit qu'elle nous avait préparée nos pique-nique et est déçue. Pour éviter le gaspillage deux salades à des personnes. Les gens commencent à crier et Anna m'explique que c'est car les gardiens de sécurité viennent d'ouvrir la porte de la salle. Lorsque notre tour arrive, un d'eux nous demande de laisser les bouteilles d'eau à l'entrée.

Je ne peux qu'être stupéfaite de l'écho de ma voix lorsque je parle dans la salle de concert. Elle doit être immense. Anna est excitée que l'on puisse être à seulement quelques mètres de la scène. Nous devront rester debout toute la soirée, attention aux crampes. Mais ça en vaut la peine. Je vais pouvoir être à proximité de mon idole pendant trois heures. Ma mère, elle, aime bien la chanteuse mais n'en est pas très fan. Si elle est venue, c'est pour pas nous laisser seules. J'espère qu'elle n'en aura pas marre au bout d'un moment.

Le bruit du micro se fait entendre. Un agent doit être en train de vérifier les derniers préparatifs. La foule est en exaltation. Ça va bientôt commencer. Et soudain la voix d'un ange se manifeste. Christina Aguilera.

Ses pas claquent sur la scène tandis que la mélodie des violons naît. Puis le piano.

« Beautiful » débute. Ce slow que tant de larmes a fait verser. J'entends Anna renifler. Elle est de nature émotive. Tous les fans entonnons le refrain. Les applaudissement s'élèvent pour la fin du premier morceau. La star chante après « The voice within ». Elle possède une voix magnifique. Tout le monde écoute ses compositions en silence jusqu'au final.

La musique destinée à ses fans vient marquer le clou du spectacle : I love you.

Celle ci est très personnelle ; Le récit d'une petite fille ayant un père violant, chantant pour gérer son quotidien mouvementé. Elle remercie aussi ses fans de l'avoir toujours soutenue et d'avoir cru en elle. Nous l'acclamons tous ensembles à l'unisson. Elle nous remercie, émue.

Vient le moment des dédicaces. Ma mère m'emmène où il faut patienter. Elle a aimer le concert et apprécie davantage la chanteuse. C'est notre tour. Je salut poliment mon idole et lui raconte dans un anglais parfaitement compréhensible que je suis une de ses plus grandes fans et que je me retrouve un peu dans ses compositions. Elle me répond qu'il ne faut pas se laisser abattre par les échecs de la vie, qu'un jour la roue tourne. Je reçoit un bisou sur la joue quand c'est à Anna d'aller lui parler. Déjà aller à son concert était beaucoup pour moi mais là: carrément avoir pu lui parler! Je ne m'y attendais pas. Je n'oublierai jamais et je penserai toujours à ce qu'elle m'a dit.

Cette nuit, la chanteuse est au cœur de mon rêve.

Le lendemain le réveil est dur. Je n'arrive toujours pas à assimiler ce que j'ai vécu. Mon père veut que je lui raconte tout. Je me lance alors dans un discours interminable. Tellement je parle, mon chocolat chaud est froid lorsque je le porte à mes lèvres. Je ne sais pas encore ce que je vais faire aujourd'hui. Voir Brandon je pense. Je l'appelle pour prévoir ce que nous allons faire. Nous décidons pour aller prendre une boisson dans une brasserie.

Changement de programme. Le Starbuck attendra car ma mère m'informe que nous avons rendez-vous au commissariat. J'en ai marre de me rendre là bas.

Le secrétaire nous offre deux cafés corsés et une tisane. Dans le bureau de l'officier s'occupant de notre affaire, un avocat se présente à nous. Il nous explique qu'il est possible d'avoir recours à un avocat même si on ne peut pas le payer nous. Cette démarche sera faite par l'État. Il n'exerce que depuis cinq ans mais nous avoue qu'il n'a jamais perdu. Faites que cela continus.

« Nous vous faisons confiance, répond mon père.

- Je vous en remercie. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, je me chargerai sérieusement de cette affaire. »

Au delà du regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant