Chapitre 28

24 4 0
                                    

Brandon n'est plus disponible pour cet après-midi. Je propose alors à ma meilleure amie, Louna, d'aller faire les boutiques au centre-ville. Le tramway est bondé ce qui m'oblige à me coller contre les gens. Je me maintient à une barre verticale. Une odeur de transpiration se dégage au dessus de ma tête. Personne ne pense que ça peut déranger les autres de devoir sentir leurs aisselles, sérieux ! Louna rigole au moment où je me bouche le nez avec ma main qui est libre.

Nous descendons une vingtaine de minutes plus tard du transport en commun pour arriver à la Joliette. Nous entrons dans les boutiques nous intéressons :

c'est-à-dire quasiment toutes. À Bershka je fais plusieurs essayages pour au final garder une seule tenue. Une robe bustier évasée et soulignant ma taille de guêpe. Louna, elle, a fait des petites folies : une jupe, un T.shirt et une paire de chaussure. Tout ça dans le même magasin. Le baby-sitting qu'elle a fait il y a quelques jours le soir lui a remplit le porte-monnaie.

À UNDIZ, ma meilleure amie insiste pour que j'achète des dessous plus sexy, maintenant que j'ai un mec. En effet, il serait temps : si Brandon ouvrait mon tiroir de lingerie il se retrouverait nez à nez avec certaines culottes ressemblant à celle des petites filles. Elle se charge alors de me trouver des sous-vêtements digne de ce nom. Lorsqu'elle me tend un ensemble, je distingue qu'il s'agit d'un string. Je n'en ai pas l'habitude, d'ailleurs j'en ai un que je n'ai jamais eut le courage de porter au lycée. Allez, va pour le string, ça changera. Manque plus que Louna trouve le haut correspondant. Pas facile lorsqu'on ne fait qu'un 85 A. Sachant que généralement les séries commencent à partir du 85 B je ne peux pas les acheter de partout. Elle m'en propose un rembourré que je refuse. Je n'aime pas lorsque ça donne l'impression de faire une taille de poitrine supérieure à la réalité. Et puis le mec pourrait dire « Oh mais tu en as moins que ce que je voyais » en découvrant la supercherie haha. Je règle mes articles à la caisse. J'ai hâte de montrer mon ensemble (avec soutien-gorge non rembourré) à mon chéri. Dans le tram, Louna et moi faisons un selfie. Elle a l'air ravie. Je ne sais pas si je suis photogénique mais ça m'est égal. Je frappe à la porte de chez moi pour l'heure du dîner.

« J'ai bien fait une fifille moi : comment vous faites pour passer vos après-midi dans les magasins ? Rigole mon père durant le repas.

- Oh bah ça c'est de famille, hein Maman ? Haha.

- Girl Power !

Quelques heures après le repas, alors que je suis en pleine lecture, Brandon m'appelle. Il me demande ce que j'ai fait de ma journée. Quand je lui pose la même question, il me répond qu'il était avec ses parents. Je suis déçu de ne pas l'avoir vu aujourd'hui. Demain, peut-être.

- Oui je peux demain, ma chérie. Tu veux faire quoi ?

- Heu, je ne sais pas. Tu as une idée en vue ?

- Tu peux venir à la maison si tu veux.

- D'accord. Je dois te laisser, ma mère veut que je me couche. Bonne nuit, je t'aime.

- Fais de beau rêves, je t'aime aussi ».

Le lendemain matin, l'orage tape à ma fenêtre et ses grondements me font hérisser les poils. Ça me rappelle les musiques de films d'horreurs. Je rentre dans la baignoire pour me donner un petit coup de gant et en ressors peu de temps après. À mesure que la matinée avance, une sorte de frénésie m'envahit. Sous ma robe, j'ai opté pour ma nouvelle lingerie. Finalement, ce n'est pas si désagréable les strings.Une petite touche de maquillage encore et je suis paré pour voir mon chéri. Comme tout les matins, ma mère le fait pour moi. Je ne la remercierai jamais assez.

L'orage a disparut et fait place désormais à la pluie. En plein moi de Juillet ! Après avoir manger la soupe, j'abandonne mes sandales pour une paire de Converse grise. Un parapluie à la main, et la canne de l'autre, je me rend chez Brandon.

« De la pluie au mois de Juillet, pff ! Je rouspète.

- J'avoue. C'est déprimant, confirme Brandon en me serrant contre lui.

- Je t'ai manqué ?

- Bien sure !

Il m'embrasse dans le cou. J'adore quand il me fait ça. Je descends un peu le haut de ma robe, prend sa main gauche et la pose sur mon soutien-gorge.

- Regardes ce que j'ai acheté. Ça te plais, bébé ?

- Avec la robe que tu as dessus non. Il faudrait l'enlever pour que je te donne mon avis.

- Oh, vous voulez m'examiner, Docteur, c'est ça ? Je murmure d'un air taquin.

- Oui, laissez moi vous ausculter et je vous ferai mon diagnostic ».

Je me laisse alors faire lorsqu'il m'allonge sur le lit.

Une heure plus tard, nous nous rhabillons pour que ses parents ne nous voient pas dans cette situation gênante.

La pluie a enfin cessée. Quand ses parents rentrent, il me raccompagne.

Au delà du regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant