Chapitre 8

64 11 6
                                    

C'est la première dispute avec Louna. Ce matin lorsque nous nous sommes vus je n'ai pu m'empêcher de lui reprocher de m'avoir trahie. À cause d'elle, mes parents vont apprendre la nouvelle. Ils seront convoqués dans les jours qui viennent je pense. Au début, nous parlions normalement mais le ton est vite monté. Et nous sommes rapidement devenus l'attraction dans le couloir. Heureusement que les surveillants n'ont pas étés prévenus. Je l'adore mais je ne peux pas ne rien dire. Elle dit qu'elle a voulue me protéger, que c'était pour mon bien, qu'il fallait que ça cesse. Oui, mais je pouvais me débrouiller toute seule.

Finalement, mes parents m'ont rejoint à Matthieu Morin plus tôt que ce que j'espérai. À mon grand désespoir. Ma mère a pleurée dans le bureau du directeur et mon père l'a consolé. Je suis ce que ma mère a de plus cher et savoir qu'on a touché à son trésor est inconcevable. Je suis rapatrier chez moi à la fin du rendez-vous. Ils ne m'ont pas jugés. Deux jours après, nous recevons une lettre du lycée m'annonçant la fin de ma scolarité là bas. Entre temps, Louna essaie de me parler en venant chez moi mais je l'ignore. C'est donc à ma mère qu'elle lui raconte que le lendemain de mon exclusion le directeur s'est rendu dans toutes les classes, énervé, pour leur dire ce qui c'est passer. Par ailleurs, il leur a dit que faire d'un élève un bouc émissaire était une chose cruelle et qu'il avait honte d'eux. Les élèves se rendaient compte qu'ils avaient commis une erreur. Mais c'était trop tard.

Je dois retourner à mon ancienne école la semaine prochaine du temps que j'aille mieux. Je suis dégoutté. Je passe mes journées à écouter de la musique, dormir et dormir. Je pense également à mon ancienne amie, ma meilleure amie. Je lui en veux.

Un jour pluvieux d'octobre je reçois une lettre de Louna. À l'intérieur, elle m'annonce que depuis que je suis parti plus rien est pareil. Nos délires ensembles lui manque. Ma voix. Mon soutient. Ma présence tout simplement. Elle me manque aussi. En écoutant ma mère me lire la lettre, je me remémore nos moments passés ensembles. J'aimerai revenir en arrière, changer les choses. Toujours lui parler, la voir. J'aimerai mais je ne sais pas si j'aurai toujours confiance en elle. Dans ma nouvelle classe, j'ai réussis à me faire des camarades. Mais ce n'est pas comme avec Louna. Ici, j'ai davantage la place qui me correspond mais ... c'est différent.

Je me recouvre de ma couette, mon chocolat chaud à la main. L'automne est passé tellement vite que je ne m'en suis pas aperçu. Pour Halloween, nous étions allé faire la récolte des bonbons avec mon père en disant la célèbre formule : « Un bonbon ou un sort ». Je savais que j'avais passer l'âge pour cette gaminerie mais je voulais le faire tout de même. Je tiens aux fêtes. Puis l'hiver avait fait son apparition en s'annonçant par un climat frisquet. Dans la rue, les chants de noël résonnaient inlassablement. Les météorologues nous prévoyaient pour cette année de la neige. Je sais que lorsque les flocons volent dans le ciel les personnes admirent la scène. Moi, je ne peux que les toucher et les sentir fondre. Cette période de l'année est généralement celle où je ressens le plus de tristesse et d'envie. Admirer le ciel avec ces flocons, la neige sur le paysage, les bonhommes de neiges, le sapin de noël, le père noël.

Depuis son courrier, je n'ai plus eus de nouvelles de Louna. J'espère qu'elle va bien.

Nous sommes le 23 Décembre. La veille de Noël approche. Je n'ai rien demander à mes parents pour cette année. J'ai déjà tout ce qu'il me faut. Enfin, déjà tout ce qui est accessible à ma portée. Demain soir nous sommes invité chez mes grand-parents. Le dernier repas de famille date d'il y a cinq mois. Pour l'occasion , nous allons acheter une bouteille de champagne. Sur le chemin du retour, je confis à mes parents une chose qui me trotte dans la tête depuis quelques jours : Louna s'est donnée beaucoup de mal pour me reparler et moi je n'ai fait que la rembarrer. Pour m'excuser je comptais, le 25, jour de noël me rendre chez elle par surprise. Je pourrai reprendre un chant comme Jingle Bell mais en faisant une parodie lui demandant de me pardonner.

Ils trouvent que c'est une bonne idée. Je me met à cette tâche dès que nous sommes à notre maison.

J'ai passé toute la nuit à inventer les paroles de la musique (en les dictant à ma mère). J'ai enfin terminé. Il ne me manque plus qu'à l'apprendre et le tour est joué. Fatigué, je sombre aux pays des rêves. 

Au delà du regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant