Chapitre 50

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Quelques mois plus tard.

« Quatorze de moyenne pour une élève de première, c'est super ma chérie ».

Le bulletin du troisième trimestre vient de tomber. Dans l'ensemble, les enseignants ont notés de beaux efforts dans certaines matières, notamment en Anglais. Appel téléphonique, description de document, demande de renseignements, désormais je peux y répondre aisément. Mon acharnement a porter ses fruits.

Le lendemain, je retrouve Louna. Elle aussi a reçue son bulletin, cependant, ça s'est moins bien passer pour elle. Ses parents ont étés déçus de sa chute de note, et pour la prime l'ont punie de télévision. Dire qu'elle était à un point d'avoir la moyenne. Depuis, ma meilleure amie est en froid avec eux. Ils disent que ce relâchement est dut à son copain, que c'est bien beau d'être amoureux mais qu'il ne faut pas mettre les études en second plan.

Eh oui, Louna est en couple et ça depuis presque un mois. Je ne l'ai jamais vu mais ai hâte de le rencontrer. De ce qu'elle raconte, il est différent des autres mecs. Enfin, c'est ce que je verrai car comme on dit, l'amour rend aveugle. Dire que je pense ça alors que je suis en couple moi aussi, haha. C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Ayant presque trois ans de différence avec son copain, ma meilleure amie a tout d'abord voulue garder le secret de peur d'avoir des reproches. Le regard des autres compte pour elle dans une relation. Je lui ai toujours dit qu'il ne fallait pas y prêter attention car s'y on s'attarde on peut louper la chance de sa vie. Malgré sa nervosité, elle a su s'en détacher, ce qui l'a grandement soulagé lorsqu'elle a comprit que ses amis ne la jugeraient pas.

Certains diront que l'amour n'a pas d'âge. Personnellement, je sais que je ne pourrai pas sortir avec un garçon plus jeune que moi même ne serai-ce que de quelques mois. Dans un couple, l'homme doit être plus grand en taille et en âge que la fille. Mais bon, ça c'est mon avis.

« J'ai besoin de quelques vêtements pour l'été, viens on va au magasin Samedi, je propose à Louna.

- Désolé je peux pas, je vois Noah, s'excuse-t-elle.

- Dommage, je comptai faire une sortie shopping entre filles. Je n'irai qu'avec Anna alors, si elle peut ».

D'ailleurs, ça me rappelle que je ne l'ai pas vu depuis une semaine. Saisie de violentes migraines, son médecin lui avait donné pour consignes de ne pas quitter son domicile, prendre des médicaments et de rester le plus souvent dans le noir. Si tout ce passe bien, je devrai la revoir dans deux jours.

Effectivement, Anna est de retour deux jours plus tard au lycée.

« Ça va mieux ma chérie ?

- Maintenant oui mais si tu m'aurais demandé ça il y a quelques jours je t'aurai répondu le contraire. Se retrouver dans l'obscurité il n'y a rien de mieux pour se vider la tête en plus ».

Se sentant en meilleure forme, elle accepte de passer le Samedi après-midi avec moi.

....

« Il faut que je me prenne un short. Celui de l'année dernière ne me va plus, je suis dégoutté, je l'adorai. Ah, et je dois acheter aussi une jupe et deux débardeurs.

Dans la première boutique où nous pénétrons la vendeuse se montre fortement serviable. Je lui demande de m'indiquer le rayon des shorts et me rue dessus. Ne sachant pas la couleur des habits je lui demande de l'aide :

- Excusez moi de nouveau, mais de quelles couleurs sont-ils ?

- Alors, celui dans ta main gauche est gris foncé et dans celle de droite kaki. Je me permet de te donner mon avis : la couleur kaki s'harmonise parfaitement avec tes cheveux.

- Merci, je vais essayer celui là dans ce cas.

- Verdict ? Je demande, en sortant de la cabine d'essayage.

- Il te va à ravir.

- Je me sens bien dedans. Je vais le prendre. Et en débardeur, vous en avez un noir en S, s'il vous plais ?

- Oui, mais tutoie moi je te pris, j'ai vingt-six ans, rigole la vendeuse.

- D'accord, haha.

- Tu n'as rien pris Anna ?

-Non, tu sais, j'économise en ce moment ».

Au moment de régler, la commerçante me fait une ristourne de deux euros.

Dans la seconde boutique, j'opte pour un chemisier à manche courte en dentelle ainsi qu'une jupe s'arrêtant au dessus du genou, serrée et en coton.

Ma liste d'achats finie, nous allons chez Anna pour l'heure du goûter.

Dans la salle à manger, Brandon est assit à coté de moi. Ce soir, je passe la nuit chez lui. Ses parents lui ont proposés de me faire venir. Ça faisait un moment eux aussi que je ne les avaient pas vu, environ un mois. Sa mère n'a pas eut la main tendre avec les épices dans le gratin de courgettes. Quand elle me demande si j'aime, je ne répond pas le contraire. Elle s'est donnée du mal à vouloir me cuisiner mon plat préféré, je ne peux lui faire de reproche dessus. Après le dessert, je l'aide à débarrasser puis emmène les cafés dans le salon. J'ai créer une forte relation avec eux. Ils me considèrent comme un membre de leur famille et moi de même.

Allongé sur le lit, je respire le parfum de la pièce. Brandon se met à coté et me fait un câlin. Nous avons envie mais ne pouvons nous satisfaire dut à la présence de ses parents. Cependant, nous n'hésitons pas à nous embrasser, lèvres collées et langues emmêlées.

Le lendemain, je me réveille aux alentours de onze heures. Brandon est déjà levé et me caresse la joue au moment où je m'étire.

« Coucou chérie, bien dormis ?

- Oui et toi ?

- Ça va.

Nos lèvres se touchent et sa main frôle mon cou.

- On va déjeuner ? Je propose.

Dans la cuisine, Brandon me sert à manger. La fenêtre est ouverte et de la musique provient du jardin ainsi que l'odeur de grillades. D'ailleurs, ça me donne mal au cœur dès le réveil. Sa mère fredonne tout en aspirant le salon. Les vacances d'été mettent de bonne humeur.

Elle éteint l'appareil et parle au téléphone :

- Au chocolat ?

- Super. À toute.

- Qu'est-ce qui se passe ? Je lui demande à la fin de son appel.

- Oh, je parlai avec une amie.

Mon petit ami laisse échapper un rire discret. Une bouche tordue se fiche sur mon visage.

- Je suis sure que vous me cachez quelque chose, dis-je en rouspétant dans le couloir.

Une heure plus tard, je l'aide à étendre le linge dans le jardin. Avec la température avoisinant les vingt-et-un degré, les vêtements seront secs en un rien de temps.

Tandis que je met mes chaussures, la sonnerie de la porte d'entrée retenti.

Chaussé, je me rend au portail. Il s'agit des grands-parents de Brandon. Je comprend mieux l'idée des grillades mais je ne vois pas pourquoi ils ne m'ont pas prévenus de leur visite. Bref, je sers les apéritifs sur la table de jardin et m'assoit.

- Coucou Johanna, comment ça va ?

- Bien et toi ? Il fait un super temps aujourd'hui.

- Maman, pourquoi t'es là ? Je demande en leur coupant la parole.

- Vas-y Jean-Louis, fais comme chez toi. Les parents de ma belle-fille sont mes amis.

- QU'UELQU'UN POURRAIT ME DIRE CE QUI SE PASSE ICI ?! »

Au delà du regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant