Chapitre 40

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J'ai rendez-vous en fin de journée chez le médecin avec ma mère. Hier soir, mon père nous a annoncé une très bonne nouvelle : son patron va lui augmenter son salaire. Je suis heureuse pour lui qui travaille si durement. De ce fait, nous sommes aller dîner au restaurant chinois.

Ce matin, en me réveillant, les nausées m'assaillent. Je vais au toilettes et vomis plusieurs fois. Compte tenu de mon état, ma mère m'autorise à ne pas aller en cours pour la reprise.

Je me languis que mon tour arrive. Les pleurs d'un bébé dans la salle d'attente me font mal à la tête. Sa mère tente de lui chanter une berceuse mais rien n'y fait. Le docteur m'appelle. Je me lève avec ma canne. Dans son cabinet, je lui explique ce qui m'amène à le consulter. Après m'avoir ausculter et demandé où j'avais mal, il me prescrit un médicament pour apaiser mon mal de crâne. Je lui raconte aussi que j'ai fais l'amour une fois sans me protéger, quand ma mère part dans la salle d'attente. Je n'aime pas en parler quand elle est là. Pareil pour quand j'avais été chez la gynécologue car je n'avais pas eut mes règles pendant plusieurs mois. Après lui avoir expliquer que ma mère souhaitait que je fasse le dépistage, le test de grossesse et que je prenne la pilule, ce dernier me répond confirme ses propositions. Je paie la consultation et range la feuille pour la pharmacie dans mon sac. Il me salut et me dit de revenir le voir une fois le dépistage fait.

Je sais que ça aurait dut être à moi de me rendre à la pharmacie mais je ne me sentais pas. J'ai préférer laisser ma mère s'en charger. À son retour, je la remercie et mets les achats dans ma chambre.

Deux jours plus tard je retourne au lycée, guérie. Le midi, au lieu de passer du temps dans la cours je me pose dans le CDI avec Anna pour récupérer les cours. Je n'ai même pas le temps de grignoter mes cookies qu'il est déjà l'heure d'aller étudier.

Anthony est content que je sois revenu. Nos bavardages en cours lui manquaient.

À dix-neuf heures, les filles arrivent chez moi. J'ai invité Louna et Anna à dormir ici. Elles, sur le matelas gonflable, moi, dans mon lit. Nous mangeons sur le canapé du salon, rejointes par mes parents. Sans oublier Jappie qui veut s'affaler sur moi et que je repousse aussitôt. Ce ne serait pas propre de la laisser sur moi pendant que je mange ma pizza. Et puis elle pourrait me dérober mon morceau. L'estomac remplit, nous digérons au salon et nous levons dix minutes après.

Dans ma chambre, je leur propose de laisser ce soir mon lit à l'une d'elle mais elles s'y opposent. Le matelas gonflable est pour deux personnes, nous pourrions essayer de dormir toutes les trois dessus mais j'ai peur qu'il ne résiste pas au poids vu son âge.

Déjà avant ma naissance mes parents l'utilisaient au camping et nous n'avions pas arrêter depuis. Jusqu'à avant l'heure de nous coucher, nous papotons sur tout et rien. Je ressens depuis le début de la soirée que Louna est différente et n'arrive pas à savoir pourquoi. Fatiguées, nous nous couchons vers minuit.

Le lendemain.

Je n'ai pas très bien dormi. Anna ronfle aussi fort qu'un rhinocéros. Toute la nuit, je n'ai cessé de lui faire arrêter ses ronflements en lui disant « chut » mais ça n'avait eut aucun effet. Pour ne rien entendre, j'avais dut me plaquer une peluche contre mon oreille. Quand je me réveille, les ronflements sont encore présents mais leurs sons ont doubler de volume. Oh non, ne me dites pas que Louna ronfle elle aussi. Je suis crevée. Préparant ma vengeance, je me lève silencieusement de mon lit sur la pointe des pieds. J'ouvre la porte de la salle de bain qui grince avec la plus tendre des douceurs et remplit la moitié du verre avec l'eau du robinet. Pour retourner dans la chambre, je tiens le verre à deux mains de peur de le renverser. Quand je sens avec mon pied que je suis au bord du matelas je frôle légèrement les filles pour ne pas les rater et leur jette l'eau à la figure. Elles hurlent à m'en casser les tympans :

« Stella, je vais te buter ! Hurle Louna.

J'éclate de rire.

- Putain j'ai froid maintenant ! Tu es vraiment une chieuse toi ! Ronchonne Anna.

- Ça, c'est pour les ronflements de cette nuit.

- Mais qu'est-ce que tu dis ? Je ne ronfles pas, tu as rêver ! Me contredis ma meilleure amie.

- Ah si, je vous ais même enregistrer à un moment. Écoutez si vous ne me croyez pas.

Après l'écoute, les filles admettent mon accusation, étonnées d'elles-mêmes.

- Tu peux nous dire à qui tu disais « J'ose enfin te le dire : Je t'aime » dans ton sommeil, Louna ?

- Je ne sais pas moi.

- Tu peux nous le dire tu sais, dis-je en signe de soutien.

- Oui mais je n'aime personne ! Me répond Louna, énervée.

- Bon, j'ai faim ! On va manger ? » Lance Anna pour changer de sujet sentant l'ambiance tendue.

Trois semaines sont passées. Trois semaines où je n'ai put passer que quelques heures par ci par là avec Brandon. Les révisions l'avaient privées de son temps libre. Maintenant les contrôles successifs sont passés et je peux à nouveaux être dans ses bras.

« Je suis désolé de ne pas t'avoir vu plus tôt mais je ne pouvais pas me le permettre.

- Je ne t'en veux pas, ne t'inquiètes pas, le rassurai-je.

- En parlant de cours, n'oublie pas que si tu as besoin je suis là ».

Depuis le début du mois de Janvier mes résultats ont augmentés. Je comprend mieux les cours, j'ai même moins de difficultés. Je suis désormais dans les premières de ma classe et sans vouloir paraître narcissique, je suis fière de moi. Cela, je ne le dois par je ne sais quel miracle. Enfin, si je le sais, vu le nombre d'heures que je passe à travailler. Même mon niveau en anglais s'est amélioré. Bon, c'est sur que je ne peux pas tout comprendre mais je sais à présent dire des phrases qui sont faciles mais qui ne l'étaient pas pour moi jusqu'alors. Je n'ai plus besoin de déranger Brandon, même si je sais que ça ne le gênait pas.

Allongée contre mon homme, je me repose. Nous avons la flemme de bouger aujourd'hui. Ce sera donc une journée cocooning. Il se lève de sur mon lit. Je prend sa place et serre une peluche contre moi. Pas n'importe laquelle, son doudou qu'il m'avait donné. J'y suis très attaché. Il revient et me dit qu'il nous a fait un chocolat chaud. C'est un amour. Toujours en train de me faire de petites attentions. Une fois la tasse vide, je lui passe. Il la pose sur ma table de chevet et me soulève pour s'asseoir sous moi. Ses mains posées sur ma taille, il dépose un baiser sur mes lèvres. Le breuvage les a réchauffer. Quand il m'embrasse plus langoureusement, je sens le goût du chocolat sur sa langue.

BIP.

C'est un message vocalde Louna qui me demande ce que je fais aujourd'hui. Je lui répondrai après, pour le moment je ne veux discuter qu'avec mon petit ami. Je l'embrasse dans le cou. Puis sur la bouche. Il me serre fort dans ses bras. Quand je suis dans cette position je me sens protégé, lui devient le preux chevalier et moi la princesse qu'il protège.

Au delà du regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant