Chapitre 45

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« Coucou Mireille, vous allez bien ? Je demande à la présidente de l'association.

- Très bien et toi ?

- Oui ça va. Alors, il y a quelque chose de prévu aujourd'hui ?

- Rien de spécial. C'est journée jeux de société. Ça te dis qu'on se fasse un Monopoly ?

- Oui !

- Au fait, demain nous serons fermé car nous allons faire une intervention, me prévient-elle.

- C'est où et vous allez y faire quoi ?

- Au parc Borely. Nous allons mettre des voyants dans la peau d'un d'entre nous pour qu'ils voient notre façon de vivre. C'est Monsieur le Maire qui m'a proposé de créer cet événement.

- C'est super intéressant ça ! ».

Quand la présidente de l'association m'avait parler de l'événement je n'avais pas pensé que ça irait jusqu'à se diffuser à la télévision et à la radio. La femme âgée avait répondue à une interview et présentée le déroulement de la journée. Plus de trois-cent personnes s'y étaient rendus afin de participer aux jeux. La simulation avec des lunettes plongeant les initiés dans le noir le plus complet avait le plus fonctionné. Le prix de chaque activité étant à un un euro symbolique, nous avions récoltés plus de mille euros.

Je maudis mon professeur de français du contrôle surprise qu'il nous a donné. Ce matin, toute ma classe avions crue qu'il s'agissait d'une blague de sa part mais ce n'en était pas une. Comme quoi, même le jour du 1er Avril il ne faut pas rester sur ses lauriers. Résultat, je vais me récolter une note déplorable.

« Ce n'est pas si grave, me rétorque Anna.

- Je suis d'accord mais ça me fait chier » .

À la fin de la journée je rentre chez moi, seule. Brandon est aller se faire tatouer. J'ai hâte de rentrer et de savoir ce qu'il a fait. Une fois à la maison j'enlève mes chaussures à l'entrée et vais goûter. Entre temps, je donne à Jappie un biscuit pour la faire taire. La cane tâtonnant le parquet, j'ouvre le frigidaire. Je m'étire et me sert un verre de lait. Pendant que je grignote des sablés j'en donne à ma chienne, qui sûrement les a engloutie en une bouchée.

On frappe à la porte et la chienne aboie simultanément.

C'est ma mère qui rentre des courses mais elle n'est pas seule. Brandon est avec elle.

Quand je lui touche le biceps, il enlève ma main de sur son muscle. J'en déduis que c'est là où il s'est fait tatouer.

« Ça a été ?

- Très bien, je suis content du résultat.

- Tu me dis à quoi ça ressemble maintenant, Monsieur « Je veux garder le silence jusqu'à que le tatouage soit fait ».

- J'y venais justement.

- Dis ! Le suppliais-je en trépignant d'impatience.

- Un cadenas avec une clef qui le ferme sur le biceps.

- Mais c'est trop beau...

- Sur le cadenas il y a mon initiale et sur la clef la tienne.

- Bébé... c'est...wahou...

L'émotion me gagne. Il m'a dans la peau et ça pour toujours.

- Tu es dans mon corps à jamais, ma vie ».

Je frôle avec sa bouche et l'embrasse avec amour.

Le lendemain, en cours de français, je reçois ma note. Je suis étonné de moi-même.

Treize sur vingt pour un contrôle surprise c'est super.

Alors que je suis pencher sur mes devoirs, ma mère vient me couper un instant. Elle m'annonce avec fierté qu'elle a trouver un journaliste prompt à répondre à sa demande. La rencontre avec le professionnel est pour dans une semaine.

J'appris au matin que ma mère n'avait pas dormi de la nuit, secouée par les pleurnichements de la chienne. Notre petite boule de poil avait vomi. Après le travail, mon père l'avait emmené au vétérinaire dont il était repartit avec une ordonnance.

Au delà du regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant