Chapitre 23

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Marco Verratti

04 Novembre 2017


               On est en plein match contre l'OM. On ne peut pas se planter. Bien que ce ne soit que le premier match contre eux, il est hors de question qu'on se fasse battre par ces bouzeux. J'accélère, le ballon entre les pieds. Je fais une passe vers Angel qui est en position de hors-jeu. Je soupire. Fais chier.

               Thauvin tacle violemment et dangereusement Julian qui se roule au sol. On s'approche et Thiago pousse l'olympien pour le faire reculer, commençant à lui hurler dessus. J'échange un regard avec Angel et Blaise qui me font signe de calmer le jeu entre ces deux là. Je me glisse entre Thiago et le français, faisant reculer le brésilien.

Marco : OK, les mecs ! On se calme, tout va bien.

Thauvin : Dégages aussi ! On t'a pas demandé de venir faire chier ton monde !

Thiago : Je te jure que si tu prends pas de carton, je vais tellement te défoncer que tu sortiras sur civière !

Marco : Thiago, tu vas rien faire du tout ! Tu vas finir avec un rouge, une plainte à la fédé, une plainte chez les flics et une suspension alors fait pas ton chaud et éloignes toi.

Arbitre : Quel est le problème ?

Thiago : Le problème ? Il vient de nous blesser un joueur !

               L'arbitre sort les cartons de sa poche et sort le rouge. Thiago sourit en coin, fier et content que le français quitte le terrain. L'arbitre s'éloigne pour voir Julian. Je commence à m'éloigner aussi.

Thauvin : Pff ! Me faire virer pour cet espèce de néonazi.

               Je me retourne et me jette sur lui sans chercher plus loin. Thiago essaye de m'éloigner du français que j'ai commencé à frapper. L'arbitre arrive alors que Payet, Thiago, Marquinhos et Evra ont réussi à nous séparer. L'arbitre sort le rouge et me le montre. Je hoche la tête et sort du terrain. Unai me lance un regard furieux. J'm'en fous ! Ce merdeux méritait pas mieux. Julian devant sortir, notre nouvelle recru va avoir le droit de rentrer. Neymar. Je me demande encore comment Unai s'est démerdé pour récupérer un tel joueur. Thauvin et moi marchons côte à côte, silencieux.

Thauvin : J'espère ne pas l'avoir trop blessé. C'était pas le but.

Marco : Tu l'as à peine effleuré, comme prévu ?

Thauvin : Comme prévu.

Marco : Alors il a sacrément bien simulé. J'ai cru que Thiago allait te balancer son poing dans la gueule avant que tu es eu le temps d'insulter Julian. Merci.

Thauvin : Sans souci. Déjà, Neymar peut entrer grâce à ça, ensuite, Julian a toute l'après-midi pour aller acheter la superbe bague qu'il a prévu d'offrir à ta soeur et tu pourras l'aider.

Julian : Et les mecs ! Votre plan était génial ! Merci, Thauvin.

Thauvin : Sans souci. C'est un plaisir de pouvoir aider.

               On échange des poignées de mains et Julian et moi quittons le stade, toujours en tenue. On monte dans ma voiture et on se met en route. Quand Anna va arriver à l'infirmerie, elle va criser. Dommage que Julian n'est pas souhaité reprendre son portable avant de partir et que le mien soit rester à la maison. Espérons que Laura réussisse à calmer ma soeur.

Marco : T'es sûr de ton coup ?

Julian : Ce sera la demande en mariage la plus parfaite qu'elle puisse espérer.

Marco : C'est mignon ce que tu veux faire.

Julian : Je sais.

Marco : Tu sais quand la faire ?

Julian : Je ne sais pas trop.

Marco : Je te proposerai bien de la faire à mon mariage. Laura et moi ouvrons le bal sur "La Solitudine" de Laura Posini, je demande au DJ de continuer avec "Take my breathe away" et bam ! Le slow, le genou par terre et paf la demande en mariage !

Julian : T'es le meilleur, Marco.

Marco : Je sais, je sais. Pas la peine de le rappeler.

               Il me sourit. Je suis sûr qu'Anna va essayer de nous tuer dès qu'on rentrera. Unai est au courant, heureusement. Ils le sont tous. Sauf Marquinhos et Thiago. Pas assez discret. Kevin non plus, d'ailleurs. Dans la seconde qui suivait, ma soeur était au courant. Tommaso a posé des questions en voyant qu'on fesait des cachotteries mais c'était encore plus risqué. Quoique.

                On entre dans l'hôpital. Adrien, qui savait où on allait acheté la bague, est venu nous chercher. Laura est en prénatale. C'est pas possible que notre petite princesse naisse déjà. Elle est censé arriver le mois prochain. Anna me prend dans ses bras. Quand j'éloigne ma soeur, je l'interroge du regard.

Anna : Ta petite Léonor est née. Elle est sous couveuse pour l'instant. On n'a pas trop compris. En plein match, Laura s'est plainte de contraction. Jorgelian et moi l'avons tout de suite emmener ici. Elles vont bien toutes les deux. Carol s'occupe de Tommaso.

Marco : Vous laissez un gamin inquiet avec une femme enceinte ? Elle accouche dans deux semaines. Faut pas la stresser, comme ça !

Julian : T'as tellement stressé ta femme en frappant Thauvin que tu l'as fait accouché en avance, alors ta gueule !

Marco : Je suis pas venu ici pour souffrir, ok ?

Anna : Tu veux voir ta femme ? Ils sont en train de s'occuper de ta petite princesse mais tu peux quand même aller voir Laura. Elle a besoin de son mari.

               J'entre dans la chambre que ma cadette me montre et j'entre. Laura tourne faiblement la tête vers moi. Je m'approche et l'embrasse sur le front. Elle me fait un maigre sourire. J'ai eu tellement peur pour elle.

               Je regarde ma petite princesse dans sa couveuse. Ca y est. Ma petite Léonor est née. Tommaso va être déçu de ne pas la voir pour l'instant mais il la verra bien assez tôt. Je soupire. Quand Adrien m'a dit que Laura était à l'hôpital, j'ai eu tellement peur.

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