T2 | 14. Pourquoi tu ne joues pas ?

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Julian Draxler.


                 Je me retrouve face à mon reflet. C'est bizarre de vêtir à nouveau la tenue de match. Neymar arrive.

Julian : Pourquoi tu ne joues pas ?

Neymar : Tu n'as pas remarqué que je ne m'entraînais pas ? Double ligament croisés, il y a six mois. Je dois attendre encore. Je n'ai pas joué un seul match de Champions League. Ou, plutôt, j'ai joué le premier et je me suis niqué les double ligament croisés au genou gauche.

Julian : J'avais pas remarqué. Ca m'aurait arrangé que tu puisses jouer.

Neymar : Pourquoi ?

Julian : Je sais que c'est con à dire mais... J'ai la frousse. Et si je n'y arrivais pas ?

Neymar : Vu ce que tu as fais à l'entraînement aujourd'hui ? Ecoute... Je le dis très rarement mais... Tu as de l'or dans les pieds, mec ! Fais toi juste confiance. Dis toi que tu le fais pour ta femme et ton fils. Ils seront fier de toi, quoiqu'il arrive, mais dis toi qu'ils le seront encore plus si tu marques ou si tu fais un bon match. Tu es un joueur de foot avant tout. T'es un excellent joueur de foot, en plus. Peu importe ce que pense les gens, prouvent leur qu'ils ont torts s'ils pensent que tu n'es plus capable de jouer au foot. On sait tous les deux que tu en es parfaitement capable.

               Je hoche la tête et me regarde dans la glace une dernière fois. La porte s'ouvre à nouveau, Anna.

Anna : Tu es prêt ? David te demande. Vous n'allez pas tarder à rentrer sur le terrain ! Si t'es en retard, tu vas te faire piquer ta place ! Dépêches toi.

Julian : Ouais, j'arrive.

               Je passe mon bras autour de ses épaules et on sort des toilettes. Je rejoins mes coéquipiers. Beckham nous donne les derniers conseils pour battre le Barça.

               Je me retrouve seul face à Digne. Je le dribble assez rapidement pour me retrouver face à ter Stegen. J'arme la frappe et tire en pleine lucarne gauche. Il est trop court de quelques centimètres et le ballon termine sa course au fond des filets. Je fais la célébration à la Ronaldo, le fixant en souriant alors que le stade s'enflamme. Mes coéquipiers me sautent dessus, me félicitant. On se remet en place pour la remise en jeu. Je suis pile en face de Messi. Suarez passe à Ronaldo et le match continue.

                 Le coup de sifflet final retentit. Tommaso, Junior, Léonor et quelques autres gosses de joueurs arrivent en courant pour nous sauter dans les bras, leurs mères derrière. J'attrape Junior qui sert ses bras autour de mon cou, me disant que je suis le meilleur. Comme si je ne le savait pas. On sort du terrain. 3-1. On a gagné mais on est pas encore qualifié. Et on ne devra pas se laisser avoir au match retour, pas comme l'année dernière, de ce que j'ai compris. Neymar nous rejoint dans les vestiaires et nous félicite.

Neymar : Je te l'avais dit. Dommage que je n'ai pas vu la tête de Ronaldo quand tu as imité sa célébration.

Angel : Epique. Du banc de touche, c'était épique ! J'aurais pas osé alors qu'il été là.

Julian : C'est pas parce qu'il est CR7 et qu'il a été sacré quatre fois ballons d'or que...

David : Cinq fois.

Julian : Ouais. J'ai loupé une cérémonie. C'est vrai. Ouais bah, c'est pas parce qu'il a été sacré cinq fois ballons d'or qu'on ne peut pas imiter "sa" célébration.

               Ils hochent la tête.

David : Bon match les gars ! Mais faut pas se laisser avoir comme l'année dernière. 4-0 à l'allée, 6-1 au retour, c'était un peu la honte. Je me suis demandé ce qu'Emery avait foutu. Vu comment il a fini, on se demande ce qu'il l'a déconcentrer. Un mauvais coup, sans doute. Je vais pas vous lâcher tant que vous n'aurez pas ramener cette putain de coupe à la maison, c'est compris ? Ne vous laissez pas impressionné par le Barça. Actuellement, le Real est hors course. Ils ont un peu fait de la merde depuis les départs de Ronaldo et Zidane, on ne va pas se le cacher. Ne laissez pas le Barça pour passer devant. Sans le Real en course, vous êtes assez fort pour gagner cette Champions League est ramené la coupe à la maison. Vous voulez prouver aux fans que vous êtes toujours aussi bon ? Alors ramenez la coupe. Draxler, ce que tu as fait avec Digne, je veux voir ça à chaque match, les gars. Tu l'as enroulais, c'était magnifique. Pour un mec qui n'était pas sur d'être capable de rejouer, tu t'en ai plutôt bien sorti. Je veux la même chose au match retour. Allez vous doucher et rentrer chez vous ! Entraînement à 7h, demain.

Marco : QUOI ?

David : Répétez au boulet, moi je dois y aller ! Je vous laisse tranquille ! il sort.

Marqui : Entraînement à 7h ? Il a craqué ou quoi ?

Julian : Je crois que mon réveil va, malheureusement, oublier de sonner.

Anna : T'as raison, toi ! Ta perfection de femme va te réveiller à coup de saut d'eau si tu te bouges pas, demain !

Julian : Un seau d'eau c'est lourd.

Anna : Tu crois que je n'en ai pas la force ?

Julian : Non mais t'es enceinte espèce de grosse naze ! Tu portes pas de truc lourd quand t'es enceinte !

               Marco nous regarde alternativement. Elle ne lui as pas dit, encore ? Je suis mort ! Ou plutôt, Lorenzo est mort. Attendez ! Ah merde ! C'est déjà fait. Qu'est-ce que ce n'est pas dommage. Anna m'embrasse et récupère Junior avant de sortir. Je suis tombé totalement amoureux de cette fille. Elle va me rendre complètement fou. Fou d'amour pour elle.

Marco : Tu vas élever le gosse de l'autre enfoiré ?

Julian : J'aime ta soeur. C'est son enfant avant d'être celui de l'autre.

               Il hoche la tête. Il peut me faire confiance.

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