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Julian Draxler

29 Avril 2024.

               Junior plonge et arrête le but que son oncle essaye de lui mettre. Marco soupire et revient vers moi.

Marco : Ton fils est beaucoup trop fort.

Julian : Comme son oncle.

Marco : Son père n'était pas mauvais, à une époque.

                Je soupire, montrant mon mécontentement. Je ne veux plus entendre parler de l'époque où j'étais joueur. Tout ce que je veux, c'est me concentrer sur l'après.

Marco : Tu aurais pu devenir Capitaine de la Mannschaft si tu l'avais voulu ! T'es un putain de joueur !

Julian : Je l'ai été en 2017, quand on était en coupe des Confédérations. Maintenant, je veux me concentrer sur ma carrière de sélectionneur. S'il te plaît, change de sujet.

Marco : Tu comptes refaire ta vie, un jour ?

Julian : Marco...

Marco : Il faut que tu te sortes les doigts du cul !

Julian : Je sais. Je suis désolé mais... C'est encore trop récent.

Marco : C'était il y a cinq ans !

Julian : On en reparlera quand tu auras perdu Laura ! PUIS MERDE ! C'était ta soeur, mec ! On dirait que ça ne te touche pas !

Marco : Il faut passer au dessus !

Julian : Dis ça à Stefano et à ton neveu. A April, aussi ! Tu verras ce qu'ils te répondront !

Marco : April ne l'a pas connue !

Julian : Je crois que ça ne sert plus à rien qu'on en parle. T'as visiblement, déjà, oublié ta petite soeur. OK, il faut passer au dessus mais toi... Tu es passé beaucoup trop vite au dessus de cette épreuve. Je ne te comprends pas.

Marco : Je pense qu'il est préférable que je parte.

Julian : Sans doute, ouais.

                Il attrape sa veste et s'en va. Comment peut-il avoir oublié Anna aussi rapidement ? OK, ça fait cinq ans. Mais cinq ans, c'est trop cours pour qu'un frère oublie sa soeur. Pour qu'un mari oublie sa femme.

Junior : Papa ?

Julian : Choupi ?

Junior : On va être en retard à l'école.

Julian : Vas changer de haut, chéri. mon fils part. Ma puce ?

April : Si, Papà ?

Julian : On va bientôt partir. Vas chercher ton cartable.

               Elle passe devant moi, les bras croisés sur son torse et je souris. Cette gosse, me fait vraiment trop rire. Elle déteste l'école et elle ne s'embête pas pour me le dire. Mon fils arrive, son sac sur le dos. J'attrape leurs vestes dans le couloir et on sort. Ma fille court pour aller appuyer sur le bouton d'appel de l'ascenseur.

Junior : Papa ?

Julian : Oui ?

Junior : Je peux dormir chez Timaël, ce week-end ?

Julian : Oncle Marqui est au courant ?

Junior : Oui, oui. C'est lui qui m'a proposé.

Julian : Je verrais avec lui dans la journée.

               On monte dans l'ascenseur après que j'ai vérifié si j'avais bien fermé la porte à clé. Ma fille appuie sur le -2 et l'ascenseur se met en marche.

                 Mes enfants descendent et on se dirige vers l'entrée de l'école d'April. Je sais que Junior est pressé, comme tous les jours. Il court pour rejoindre Laura qui accompagne sa fille à l'école. Je souris alors qu'April garde sa main dans la mienne.

April : Papa ? Comment était Maman ?

Julian : Aussi belle que toi. Et aussi intelligente que ton frère.

April : Ca veut dire que Junior est moche ?

Julian : Mais non, voyons ! C'est juste... différent.

               Laura et Léonor arrivent. Je les salue toutes les deux et on se dirige vers l'entrée, pour de bon. On dépose les deux filles, parlant de tout et de rien. Une fois fait, Junior court jusqu'à la voiture et se tourne vers moi, croisant les bras. Je lance un coup d'oeil à ma montre.

Julian : Je t'adore, Laura, vraiment mais... Il va être en retard si je ne me dépêche pas.

Laura : Pas de soucis. Vas-y ! Et bonne chance, pour aujourd'hui.

Julian : Ca devrait aller.

Laura : Vous partez quand en Allemagne ?

Julian : Le 1er Mai.

Laura : Vous allez nous manquer pendant un mois !

Julian : On se retrouve debut juin pour le début de l'Euro !

               Elle hoche la tête et je lui fais la bise avant de rejoindre mon fils qui remonte en voiture. Quand on arrive au centre d'entraînement, je l'accompagne jusqu'à l'école du club. Il m'embrasse la joue et entre, fier.

Marquinhos : Putain, aussi arrogant que son père, le gosse !

Julian : Je t'emmerde, mon pote !

Marquinhos : Comment va mon entraîneur préféré ?

Julian : Bien. Au fait, on commence à se diriger vers la salle commune, c'est vrai que tu as proposé à Ju' de dormir chez toi, ce week-end ?

Marquinhos : Ouais. Timaël et lui s'entendent hyper bien !

               Je hoche la tête et le remercie. Je sais pas ce que je ferais sans Angel et lui. Ils sont vraiment au top depuis bientôt cinq ans.

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