✔️ More than this [Julian Draxler]

T3 | 12. J'aurai préféré que tu meurs à sa place !

Julian Draxler.

               L'Euro 2024 a finalement pris fin. La France a niqué tout le monde et est nouvelle championne d'Europe. Je soupire en me laissant tomber dans le canapé de mon appartement parisien alors que Junior aide sa soeur à défaire sa valise.

               J'arrive au Camp des Loges. Marco me rattrape rapidement.

Julian : Marco ? Qu'est-ce que tu fais ici ?

Marco : Il fallait que je te vois. C'est à propos de Dybala.

Julian : Vas-y.

Marco : Tu comptes sérieusement pas le lâcher ? On a besoin de lui à Barcelone !

Julian : Tu n'es pas l'entraîneur, Marco. Et non, je ne lâcherai pas Paulo. Il n'a pas envie d'aller au Barça. J'en ai parlé longuement avec lui, il veut rester au PSG. Dis moi la vérité.

Marco : C'est juste que t'es comme un frère pour moi, depuis tant d'années. Et quand je suis avec toi, je pense un peu moins à Anna. Je crois.

Julian : Ouais. Ta présence me la rappelle.

Arianne : Les gars t'attendent sur le terrain. David n'est pas là. Faut que tu te magnes, babe.

Julian : J'arrive ! les sourcils de Marco se froncent.

Marco : C'est ta nouvelle meuf ?

Julian : Ouais. Désolé de pas t'en avoir parlé, mec.

Marco : Et ça t'es venu comme ça ? Tu te tapes une autre meuf alors que tes gosses pensent encore à Anna ? Alors qu'elle est morte depuis moins de cinq ans ?

Julian : Mec, c'est toi qui me disait qu'il fallait que je passe à autre chose, tu te souviens ?

Marco : Tu sais quoi ? J'aurai préféré que tu meurs à sa place !

               Mon coeur se serre et j'hésite entre lui coller mon poingt dans la gueule ou lui hurler dessus. Voire les deux. Marquinhos, qui passe par là, pousse Marco un peu plus loin.

Marqui : T'étais pas sérieux, hein ?

Marco : Si, je l'étais ! Il a tué ma petite soeur !

Marqui : Il n'a rien fait du tout !

Digne : Marco, qu'est-ce qu'il te prend, putain !? Tu te rends compte de ce que tu viens de dire ?

Adrien : T'étais pas comme ça, avant, Marco. T'as changé. Qui est-ce qui t'as changé ? Messi ? Suarez ? Pique ?

Digne : Gerard. C'est Pique qui l'a rendu aussi con. J'y suis passé à deux doigts aussi. Avant qu'on me recadre.

Alphonse : Il était grand temps, d'ailleurs !

Julian : Entraînement, les gars. Maintenant. Et toi, tu quittes les lieux. Maintenant ! Tu n'as plus rien à faire ici. A part pour les matchs, je t'interdis de reposer un pied dans ce stade !

Marco : Parfait !

                Il s'en va et je retourne vers le stade avec les gars.

Marqui : Il ne le pensait pas.

Julian : C'est exactement ce qu'il voulait dire.

Neymar : Mec, j'ai un problème ? On peut parler, trente secondes ?

Julian : Ca ne peut pas attendre ?

Neymar : C'est mon père. Il a fait une attaque cardiaque dans la nuit. Je dois rentrer au Brésil.

Julian : Il est ... ?

Ney : Je ne suis pas sûr. Je te tiens au courant.

               Il embrasse mon front et part. J'arrive, finalement, sur le terrain et donne mes ordres. Les gars commencent l'entraînement, m'obéissant. Les paroles de Marco tournent en boucle dans ma tête. "Il a tué ma petite soeur." Il a raison. Je n'ai pas su protéger sa soeur.

               Mon fils me parle de sa journée de cours et d'entraînement alors que je met le poulet dans le four.

Junior : Timaël peut dormir à la maison avec Leonor, ce week-end ?

Julian : Tu demandera à ton oncle pour Leonor. Je verrais, demain, avec Marcos pour Timaël.

Junior : Et Abigaëlle ?

Julian : Si Leonor ne vient pas, il n'y a pas de soucis. Sinon, il y aura trop de monde.

                   Il hoche la tête et se penche sur son cahier. Je souris et ma fille vient me sauter dans les bras. Elle glisse sa tête dans mon cou, chuchotant qu'elle est fatiguée. C'est vrai qu'elle fait de grosses journées, cette gosse, pour son âge. Je l'embrasse dans les cheveux et l'assoit sur un tabouret de bar, lui interdisant de bouger. Elle hoche la tête.