T2 | 09. Ton frère n'a pas fait ça.

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Alexander Draxler.


               On toque. Je me lève et vais ouvrir. Je souris en voyant l'italien arriver.

Alex : Maintenant qu'on est tous là, quelles sont les nouvelles ?

Lorenzo : Il n'a pas signé les papiers du divorces.

Alex : OK. Je vais essayer de faire en sorte que quelqu'un s'occupe de le convaincre.

Jorgelina : Je peux m'en occuper. Il ne se méfiera pas de moi.

Alex : Unai ?

Unai : Anna a accepté le job. Le problème, c'est Angel. Il est co-manager. Il peut s'opposer à mes décisions.

Jorgelina : Je m'occupe, aussi, de ça.

Lorenzo : On a un autre problème : Junior.

Alex : Ca, on a juste à s'en débarasser.

               Ils me fixent tous.

Alex : OK, on s'en débarasse pas.

Unai : Je comprends pas bien pourquoi vous voulez détruire Julian.

Alex : Je tente de le préserver. Anna n'est pas une fille bien. C'est pour ça que Lorenzo s'occupe de faire en sorte qu'elle le devienne.

Unai : Une fois qu'elle aura signée, je ne veux plus entendre parler de vous, Alexander.

Alex : Sans soucis. Vous ne me verrez plus.

                Faudra que je pense à faire en sorte qu'il ferme sa gueule pour longtemps. Personne ne doit jamais savoir ce qu'on fait. Je rejette l'appel entrant sur le téléphone de Jorgelina. Son mari commence à nous casser les couilles. Le plan est parfait. On s'occupera du problème du gamin plus tard. Pour l'instant, on doit faire en sorte que Julian parte du PSG et foire sa carrière.

                Unai et Jorgelina sont partis. Lorenzo et moi sommes plus que tous les deux. Je serre deux whisky et les ramène. Il avale le sien, doucement. Je souris. Il a cru être plus machiavélique que moi ? Il a cru qu'il serait plus malin que moi ?


Julian Draxler.


               Je zappe. On n'a pas entraînement ce matin puisqu'il a été repoussé à cette après-midi. Je tombe sur une chaîne d'informations qui attire mon attention. Ou, plus précisément, l'information attire mon attention. C'est vraiment arrivé ? Je me lève et attrape ma veste. Quand j'ouvre, je tombe nez à nez avec Laura. Elle met Léonor dans mes bras, me disant qu'elle doit régler un souci. Merci, je sais ce dont elle parle. Est-ce qu'Anna est au courant ? Je me mords la lèvre. Peu importe. Je pose la petite sur le sol, devant une chaine de dessin animée. A un an et demi, ça l'occupera quelques secondes. Quoique. J'éteins l'écran et lui donne des jouets qui trainent. Ceux qu'ils restent de Junior avant mon accident.

               Marqui arrive avec Timaël.

Julian : Occupes toi des petits. Je dois aller faire un truc.

Marqui : Tu crois qu'il l'a vraiment fait ?

Julian : T'es sérieux ?

Marqui : Il le haïssait.

Julian : Comme moi. Comme toi. Comme Adrien. Comme Layvin. Comme toute cette foutue planète ! Qui te dit que ce n'est pas moi ?

Marqui : Je sais que tu en es incapable. Lui... Il l'a déjà envoyé à l'hôpital.

Julian : Hôpital et morgue, c'est pas la même chose, mec. Je dois aller voir quelqu'un. Je reviens.

Marqui : Tu as des nouvelles de Jorgelina ? Elle n'est pas rentré chez eux hier et Angel s'inquiète.

Julian : Je passerai le voir après.

               J'attrape ma veste et mes clés et part. Quand j'arrive devant l'appartement, j'hésite avant de frapper. Heureusement qu'ils m'ont donné l'adresse. C'est elle qui ouvre. Evidemment. Il n'y a plus qu'elle et son fils.

Anna : Il l'a pas fait, pas vrai ?

Julian : Non. Non, ton frère n'a pas fait ça. Tu le vois tuer quelqu'un toi ?

Anna : Il a déjà failli le faire !

Julian : Fais lui confiance, Anna. Et dis-toi que tu es totalement libre, maintenant. Par contre, je suis quasiment certain que ton offre d'emploi, elle vient de lui.

Anna : Tu crois ?

Julian : On pari ?

Anna : Avant, je veux être sûr que ça ne soit pas Marco. Je veux être sûr que Marco n'ait pas tuer Lorenzo.

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