Julian Draxler
4 Mars 2019
J'enlève la bande de mon bras et fixe l'encre dessus. "Mia regina". Anna passe ses bras autour de ma taille et pose son bras droit sur le mien. "Mein König". Je lui souris dans la glace et me retourne pour l'embrasser. On a décidé il y a peu. Elle me sourit et passe sa main dans mes cheveux. J'ai un match aujourd'hui. Le match retour contre le Barça. C'est la troisième année de suite que ça arrive. Les deux autres années, le PSG a perdu. Cette année ? Il est hors de question qu'on ne leur prouve pas qu'on est capable de les battre.
J'embrasse Anna qui va sur les bords du terrain pour les photos alors que je commence à rejoindre ma colone. Ronaldo m'attrape le bras.
Ronaldo : Refait le mariole comme au match allée et je te jure que je te frappe !
Julian : Je n'attends que ça. Que tu perdes le contrôle et que ton équipe finisse à dix face à la mienne. Sur ce, si Monsieur le non-capitaine pouvait laisser le capitaine de l'équipe adverse aller rejoindre ses coéquipiers, ça m'arrangerait.
Je me dégage de son emprise. Blaise et Thiago Silva blessés, Beckham a décidé que je serais le capitaine. Je vais devant ma colone. La légère blessure d'Adrien s'est améliorée et il peut jouer, remplaçant Blaise. D'ailleurs, il est où ?
Julian : Al', tu aurais vu Adrien ? On va bientôt rentrer sur le terrain !
Alphonse : Les chiottes. Avec son copain. On se demande ce qu'ils foutent là-bas.
Je soupire et me dirige vers les toilettes. Le capitaine du Barça est à mes côtés. Quand on entre dans les toilettes, Adrien est seul.
Julian : Le match va commencer. Magnes toi !
Adrien : Ouais. J'arrive. Lucas, bouges toi ! Ton cap est là.
Julian : Dîtes moi que je rêve !
Il sort avec un adversaire. Il se fout de moi ? On se dirige vers le tunnel.
Julian : T'as intérêt à assurer.
Adrien : Mais t'inquiètes pas. Ca ne change rien pour le match de ce soir.
Je hoche la tête et me met en tête de fil. Iniesta lance un regard vers Adrien avant de se mettre en place aussi. On va bientôt entrer et il a de la chance, je crois. Adrien est à deux doigt d'aller le frapper, j'ai l'impression.
Je pousse une accélération, le ballon dans les pieds. Je suis à bout de souffle, comme la plupart des joueurs. Je suis, à nouveau, face à Digne. On dirait qu'il a décidé de ne marquer que moi, aujourd'hui. Et de ne plus me lâcher. Je commence à le dribbler comme au match allée mais il me colle un coup dans les côtes, me coupant la respiration et me faisant tomber. L'arbitre siffle et s'approche alors que, déjà, Javier et Messi sont au dessus de moi. Ils veulent quoi, les Argentins ? Le barcelonais tend une main que je saisis pour me relever. Le carton jaune est inévitable. Penalty pour nous. On se met en place et Edinson et moi nous mettons d'accord. Je le tire. Il ne doit plus rester beaucoup de minutes de jeu et on perd 2-0. On va finir au tir au but si personne ne marque d'ici là. Je tire et la balle tape sur la transversale. Fais chier.
Et nous y voilà. Les prolongations n'ont pas suffit pour mettre plus de buts et on va passer à la séance de tir au but. David nous donne des conseils que je n'écoute que d'une oreille distraite. Je connais Marc-André. Je sais, exactement, comment il réagit dans ce genre de situation. Je prends un taquet.
David : T'es censé écouter quand je te parle.
Julian : Je connais suffisamment Ter Stegen pour savoir où tirer si vous me laisser faire, chef.
David : OK. Alors tire le premier. Si tu te plantes...
Kevin : Il ne se plantera pas. Ju', Marc-André est habitué à ce que tu tire sur la droite.
Julian : Il plongera avant même de voir la trajectoire et elle finira au fond des buts. A l'opposé de lui. Je le connais, chef.
Les parisiens sont les premiers à tirer. Je me met en place face à mon ami et coéquipier en Mannschäft. Je relâche tout l'air de mes poumons et m'élance, tirant sur la gauche. Il plonge sur sa gauche, c'est à dire ma droite. Le ballon termine au fond des filets. Il secoue la tête. Alphonse prend la place, se trouvant face à Messi.
Tout repose sur Ronaldo. Pas une seule erreur de leur côté, pas une seule erreur du notre. Le ballon termine sa course dans les filets. Les gardiens n'en peuvent plus de plonger et nous, joueurs, n'en pouvons plus de tirer inutilement. Je me met en place pour un énième tir. Le troisième pour ma part. Je m'élance et tire. Le ballon passe, de peu. Je soupire et Ronaldo reprend la place. Il s'élance et tire. Trop fort. Le ballon frappe la transversale et revient vers lui. On est en quart de finale. Je fixe Ronaldo et m'approche.
Julian : Soit pas trop vexé. Tu ne seras pas champion cette année. Quelle dommage.
Ronaldo : Ne me cherche pas, Draxler.
Julian : T'es susceptible en vrai ! C'est dingue ça.
Ronaldo : Je ne répondrai même pas.
Julian : Alors fermes ta gueule et retourne chez ta mère !
Ronaldo : Je vais plutôt aller voir ta soeur. je me tourne et m'approche de lui alors qu'un sourire narquois a prit place sur ses lèvres.
Julian : Qu'est-ce que tu viens juste de dire là ?
Ronaldo : Quel est le problème ? Je t'ai dit que j'allais plutôt aller voir ta soeur.
Julian : Je n'ai pas...
Ronaldo : On sait tous les deux que tu t'apprête à mentir. Elle est au courant ? demande-t-il en regardant Anna. Elle devrait, non ? C'est ta femme, pas vrai ?
Julian : Dis quoique ce soit et c'est ta soeur que je vais niquer. Et pas dans le même sens que si c'est toi, si tu vois ce que je veux dire.
Il s'apprête à se jeter sur moi quand Pique lui attrape le bras et l'éloigne alors que Marquinhos me fait reculer. Comment sait-il pour Gabriella ?
Ronaldo : Et passe le bonjour à Gabriella et Johannes.
Je me fige en entendant les deux prénoms sortir de sa bouche. Il n'est pas sensé savoir. Personne n'est sensé savoir.
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✔️ More than this [Julian Draxler]
FanfictionCover By Ellysabellassia Anna Verratti, soeur du footballeur du même nom. Elle rejoint son frère pour passer quelques jours avec lui. Quelques jours? Rien n'est moins sûr.