"Tu vas bien, Gwendoline ?"
J'étais figée sur place. Cette comparaison que la deuxième étoile égalait à une deuxième chance... je me souviens l'avoir dit, maintenant. Comment cela se fait-il qu'un souvenir comme celui-ci me revienne d'une telle façon ? Je fus troublée par cette apparition brutale d'un passage de mon enfance. Et en même temps... je me sentais heureuse, apaisée... je n'étais plus si perdue que ça, finalement. Je sais qui je suis. Est-ce parce que je quitte le Pays Imaginaire que la mémoire me revient ? Ou est-ce l'espoir qui alimente l'identité que je pensais oubliée ? Je ne sais pas du tout... mais qu'importe. L'île a de moins en moins d'emprise sur moi et ça, ça n'a pas de prix.
"Je vais bien... Finis-je par répondre, d'un petit sourire gênée.
- Tu es sur, Gwen ? S'assure Bae. Tu... pleures."
Mes émotions ont dû déborder à tel point que je n'en eus plus le contrôle pendant quelques secondes. Je réalise maintenant les larmes qui coulent sur mes joues et vient porter mon bras pour les essuyer.
"Désolée..."
Que vont-ils penser ? Ça fait longtemps que je n'ai pas pleuré... disons que j'évitais le plus possible de montrer mes sentiments au Pays Imaginaire.
"Je comprends. Dit Clochette. Après tant d'années passées sur cette maudite île... On ne réalise pas tous que l'enfer est derrière nous et que nous allons enfin obtenir un nouveau départ."
Je ne réponds pas. Cette version-là n'est pas si fausse et puis, je ne voudrais pas paraître faible et sensible avec mes belles histoires de petite fille naïve... c'est une mauvaise habitude que j'ai prise. Même si Pan n'est plus là, le mur que je me suis construit reste - Sauf peut-être pour une personne qui a su voir à travers... et je ne parle pas de Baelfire.
Mon regard dérive en arrière-plan, à la recherche d'Henry. Je ne le trouvais plus près de Félix mais je vis ce dernier manger sereinement, sans broncher. Comment Henry a-t-il réussi ce coup de maître ?
"Gwen." Sort une voix qui me fit immédiatement sursauter.
Je me tourne vivement, le cœur battant et découvre justement le même garçon à mes côtés. La main portée sur ma poitrine, je souffle :
"Tu m'as fait peur, Henry.
-Alors, petit gars ? Tu t'es remis de ton aventure au Pays Imaginaire ?" Lança Baelfire en s'approchant de son fils pour lui frotter les cheveux.
Il sourit.
"Oui. Je suis désolé de vous avoir causé des problèmes...
-Ne t'en fais pas. On souhaite tous être un héros, mais tu as le temps pour ça.
-Tu as raison, Papa."
Il n'y a que moi qui remarque cette façon étrange qu'Henry a pour s'adresser aux autres ? Après une aventure pareille, il me semble bien heureux. Son père a survécu à une mort certaine et il se comporte avec lui comme s'il l'avait croisé il y a 1 heure. Je le vois sous un tout nouveau jour : confiant et étrangement souriant. Je frémis à chaque regard "innocent" qu'il me lance. J'aimerais pouvoir dire qu'il y a quelque chose d'anormal, mais Bae ne voit aucune différence dans son comportement, ou en tout cas il ne le fait pas remarquer... il faut en conclure que je me fais peut-être des idées.
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♦ Le Pays Imaginaire ♦ «Let's play»
Fanfiction« Si dans votre maudit livre de conte de fées le pays Imaginaire est un endroit paradisiaque où tous vos rêves prennent vie, je vous arrête tout de suite, ce n'est pas la réalité. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...