"-Quand Henry se réveillera, tu seras à ses côtés et tu lui expliqueras être partie en mission.
-Pourquoi ferais-je cela ? Il mérite de savoir...
-Tu n'as pas trop le choix, Gwen. Tu es ma prisonnière je te rappelle. Et notre marché tient toujours.
-Je pensais l'avoir rompu..."
Peter ria de telle sorte que j'aurais moi-même pu croire avoir dit quelque chose de drôle. Il revint à moi et j'avais l'impression de ne demeurer qu'une naïve enfant qui venait simplement de donner une mauvaise réponse qu'il se permit de corriger :
"Il n'y a que moi qui décide quand un marché est rompu."
Je ne répondis pas. Je n'osais pas mais de toute façon, que pouvais-je rétorquer à ça ? Le chef a parlé et la prisonnière que je suis n'a pas son mot à dire, il me l'a bien fait comprendre. Ce qui est nouveau - par contre - c'est qu'il n'hésite pas à le proclamer à voix haute.
"Ça ne s'est pas toujours passé comme ça..." pensais-je inconsciemment à voix haute.
En m'entendant avoir pris ce courage-là, je poursuivai :
"Avant, tu ne me considérais pas comme étant une prisonnière.
-Certaines choses on changé...
-Quoi donc ? Lançais-je de vive voix sans me permettre de m'approcher. Qu'est-ce qui a changé ? Je cherche toujours à partir d'ici par tous les moyens et je te déteste tout autant. Moi je n'ai pas changé mais toi oui. Tu ne te comportais pas ainsi avec moi, auparavant. T... Tu essayais de me faire participer aux activités. Tu tentais de m'intégrer et même si c'était en vain, jamais tu n'as cherché à me forcer quoique ce soit si ce n'est être présente sur l'île. Je savais déjà que j'étais condamnée à être ici, mais toi tu ne l'avouais jamais. Tu me faisais espérer avec tes belles paroles de croyant et esquivait de cette manière mes questions. Mais regarde-nous aujourd'hui : Tu es là à me donner des ordres comme si je t'appartenais...
-C'est le cas.
-Non ça ne l'est pas ! Je ne suis pas une marionnette et même si maintenant tu affirmes que je suis emprisonnée ici, ça ne veut pas forcément dire pour toujours !"
Il restai dans ses pensées pendant un instant. Cet instant de silence me laissait présager le pire car tout aveu est payant avec lui. Je me suis peut-être libérée de ce poids mais je sens bien qu'il en prépare un autre à me jeter sur les épaules. Cet instant de silence est long... Jusqu'à ce qu'il se rapproche de moi et que je regrette qu'il n'ait pas duré plus longtemps. Calmement, il me sourit d'une façon assez rare qui le rend plus... sérieux. Je blêmis.
"Tu veux savoir ce qui a changé depuis cette époque ? Tu t'es proclamée être mon ennemie. Nous jouons à un jeu, Gwendoline - si tu n'avais pas encore compris - et tu as choisi l'autre camp. Il rigola comme le cas désespéré que j'aurais pu être d'avoir choisi cet "autre camp". Je ne peux plus t'accepter comme un des nôtres et lancer mes belles paroles vaines pour te faire croire que je serais toujours là pour toi. Ce temps est révolu parce que le jeu auquel nous jouons aujourd'hui n'est pas une simple bataille comme on en faisait autrefois. C'est la guerre. Henry doit me donner son cœur et ainsi me rendre immortel.
-Tu n'es pas déjà censé l'être ?
-J'ai gagné la jeunesse. Mais rien n'est éternel. Ce n'est qu'en ayant dans ma poitrine le cœur du plus pur croyant que je pourrais acquérir cette éternelle jeunesse et me nourrir de la magie du Pays Imaginaire."
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♦ Le Pays Imaginaire ♦ «Let's play»
Fiksi Penggemar« Si dans votre maudit livre de conte de fées le pays Imaginaire est un endroit paradisiaque où tous vos rêves prennent vie, je vous arrête tout de suite, ce n'est pas la réalité. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...