J'lis dans tes yeux ce qu'il ne sors pas de tes lèvres.
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Il est rentré, j'étais assise par terre. Je pleurais encore, je ne pouvais pas croire qu'il puisse me tromper moi après tout ce que je faisais pour lui au quotidien.
Il était rentré dans le salon avec un énorme bouquet de rose blanche, mes préférés. J'ai souris de haine. Je voulais tellement l'égorger.
Dès qu'il a vu que je pleurais il est venu s'asseoir à côté de moi sans me toucher jusqu'à ce que je me calme. Ensuite il m'a parlé.
Asmâr - Je t'écoute.
Il faisait tout le temps ça parce qu'il savait que je n'aimais pas que l'on me touche pendant que je pleurais. Ça me mettait hors de moi.
- Je suis désolé.
Asmâr - Pourquoi ?
- De ne pas te donner d'enfants comme tu le voulais.
Asmâr - On en a déjà parlé.
- Quand ? Je ne m'en souviens pas.
Asmâr - Chérie..
Quand il m'a appelé comme ça, j'ai eu comme un sifflement dans mes oreilles je vous assure. Il m'appelait comme ça alors qu'il le faisait à une autre. C'était horrible.
- On en a jamais parlé.
Asmâr - Je ne veux pas en parler.
- Tu penses que c'est de ma faute n'est-ce pas ?
Asmâr - Je n'ai jamais dit ça !
- Si tu me l'as dit.
Asmâr - Quand ?
- Tous les jours.
Asmâr - Je n'ai jamais dit ça arrête !
- T'es yeux me le dise à longueur de journée.
Asmâr - Parce que ça parle maintenant des yeux ?
- Plus que tu ne le crois je t'assure.
Asmâr - Et qu'est-ce qu'ils disent d'autre mes yeux ?
- Que tu ne m'aimes plus.
Asmâr - C'est faux !
- Si je t'assure, tu ne m'aimes plus. Tu ne me regardes plus comme tu le faisais avant. C'est comme si je te dégoûtais. Je le sais.
Asmâr - Mais où est-ce que tu vas chercher tout ça !
- Ne me prend pas pour une folle Asmâr ! Je sais ce que je dis.
Asmâr - Mais comment est-ce que tu peux croire ça ?
- Parce que je te connais ! Je sais comment tu es, je te connais comme si je t'avais fait !
Asmâr - Et toi ?
- Quoi moi ?
Asmâr - Est-ce que tu m'aimes toujours ?