Dans toute séparation, il y a la promesse d'une jouissance : celle d'être à nouveau soi !••••••••
Dans la voiture avec Maïmouna un lourd silence y régnait. Je regardais par le rétroviseur l'hôpital qui s'éloignait de plus en plus, jusqu'à complètement disparaître de mon champ de vision.
J'ai donc fermé les yeux quelques secondes histoire de me remémorer les dernières minutes que je venais de vivre.
J'en suis arrivé à me demander si j'avais réellement fais le bon choix. Jusqu'à ce que la voix de Maïmouna vienne me sortir de mes pensées.
Maï- Pourquoi est-ce que tu n'as pas pris son numéro ?
- Si l'on doit se retrouver un jour ou l'autre on se retrouvera.
Maï- Tu l'aimes vraiment beaucoup hein ?
- Je ne sais pas .. je ne sais plus ..
Maï- Ne t'en fais pas tout va bien se passer tu verras.
Je l'espérais du fond du coeur. Je n'avais jamais ressenti ça pour une personne de toute ma vie.
••••••••••
Trois semaines. Exactement trois semaines que je le connaissais et il avait réussi à chambouler toute ma vie.
En seulement trois semaines il avait pris une place importante dans ma vie. Mais croyez moi je ne voulais absolument pas le reconnaître.
Car, au fond de moi je restais persuadée que je ne serais plus capable d'aimer. J'étais convaincu que je n'aimerais jamais personne plus qu'Asmar.
- Parle moi Maï ! J'ai besoin d'oublier.
Maï- Je me suis embrouiller avec Idriss.
Idriss c'est son mari, un homme respectueux, gentil, attentionné mais surtout avec le coeur sur la main. Je l'aimais vraiment beaucoup parce qu'il rendait heureuse Maï et c'est tout ce que je souhaitais.
- Qu'est-ce que tu as fais ?
Oui, la plus part du temps quand il s'embrouillait c'était toujours de sa faute. Elle était tout l'opposé de lui.
Lui c'était un homme calme, qui s'énervait que quand il le fallait et encore je ne l'avais jamais vu énervé. Et elle c'était une femme impulsive, qui s'énervait pour un rien.
Maï- Je lui ai dit que je ne voulais pas qu'il me fasse comme Asmâr t'as fais ! Et il s'est énervé ! De toute façon il s'énerve pour rien lui !
- Je te connais tu as du lui répéter cette phrase tout les jours !
Maï- Beh faut qu'il le sache !
- Je t'ai déjà dit d'arrêter de lui dire ça !
Maï- Je sais mais j'ai peur ! Je ne suis pas comme toi !
- Je suis comment ?
Maï- Toi t'es forte ! Je ne sais pas comment tu fais pour être toujours aussi calme ! Je me connais Akeelah ! Je ne le supporterais pas comme toi ! Je fais la fille dure mais ça s'est qu'en apparence ! Tu le sais que je suis douce comme du miel ! Je ne pourrais pas le supporter !