17

7.7K 511 57
                                    

Et puis il y a des fois où notre cerveau oublie mais pas notre coeur qui lui sera brisé à jamais.

••••••••••••

Après mon jugement, mon avocate a voulu faire appel de la décision du tribunal mais j'ai refusé.

À quoi bon ? Pour peut-être avoir une peine encore plus lourde que celle que j'avais déjà ? Non merci.

J'ai refusé cet appel et j'ai assumé cette peine. J'ai accepté le fais que cet enflure et sa maîtresse aient brisé ma vie à jamais.

Bien évidemment ça ne s'est pas fait tout de suite parce que oui avant d'accepter psychologiquement cette peine je suis passée par la phase de non acceptation.

Je vivais avec la haine dans mon coeur et dans mon âme. J'avais de la rage au fond de moi et je me défoulais sur les personnes qui me rendaient visite alors qu'elles n'avaient absolument rien demandé.

Je suis resté dans cette phase pendant plus de 3 ans. Cette phase qui me rongeait de l'intérieur et me détruisait en même temps.

Je n'étais plus Akeelah la fille toujours souriante face au problèmes de la vie. J'avais le regard vide mais rempli de haine à la fois, on aurait dit une folle.

Entre temps mon divorce avait été prononcé et devinez qui a gagné l'audience ? Asmâr bien évidemment.

Qui a du payé des dommages et intérêts à cet enflure en plus des 350 000€ que je devais déjà payé ?

Et bien c'est moi.

Qui a du céder l'intégralité de mes biens à cet enflure et sa maîtresse en comptant la maison que j'ai acheté par mes propres moyens ?

Bien sûr c'est moi.

Qui a du payé les frais d'hospitalisation de cette putain de maîtresse ?

Oui encore moi.

Je crois bien que c'est vraiment suite à ce jugement que mon cerveau a complètement disjoncté et sincèrement qui n'aurait pas littéralement pété un câble après un tel verdict ?

Je n'étais plus Akeelah. Moi qui ne me battait absolument jamais parce que je trouvais ça vraiment laid venant d'une femme là je ne faisais que ça.

Un moindre mot, une moindre phrase ou encore un moindre geste envers moi me faisait sortir de mes gonds. Je n'étais absolument plus moi même.

Je faisais des vas et viens entre les cellules d'isolement et ma cellule respective. C'était devenu du grand n'importe quoi.

Ma vie était devenu du grand n'importe quoi.

•••••••••

Je me rappelle d'un jour où ma sœur Svelta est venu me rendre visite.

Ce jour là j'étais déjà énervé à vrai dire ça ne changeais pas de d'habitude mais alors quand je suis arrivé au parloir et que j'ai vu qu'elle était accompagné de Selah ça m'a mis hors de moi.

Je voulais l'étrangler.

Je me suis assise doucement sur ma chaise et j'ai tourné le regard vers Svelta.

AKEELAHOù les histoires vivent. Découvrez maintenant