On ne blesse que ceux que l'on aime.
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Les jours passaient et je restais enfermé chez moi, je n'arrivais plus à rien. Je n'allais même plus travailler. Je tenais une boutique de robe de mariée et ça marché plutôt bien, J'étais la gérante donc je n'y allais que lorsque j'en avais envie mais là j'en avais plus envie du tout.
Je n'arrivais même plus à dormir, le simple fait de fermer les yeux me faisait revoir la scène où je voyais mon mari embrasser une autre femme et ça me donnait la nausée.
Ma soeur m'appelait tout les jours mais je ne décrochais jamais, toute ma famille d'ailleurs m'appelait tout les jours mais je ne décrochais jamais jusqu'au jour où ils ont finis par débarquer à la maison.
C'était un samedi, je ne voulais rien faire comme d'habitude à vrai dire. Bref vers 17h ça a sonné à la porte je voulais pas descendre et aller ouvrir. Asmâr irait le faire.
Quelques secondes plus tard, j'ai entendu des voix venant d'en bas, j'ai reconnu les voix de ma famille, je ne voulais vraiment pas les voir maintenant. Je ne voulais absolument voir personne.
J'avais ensuite entendu du bruit dans les escaliers, je savais que c'était mon mari qui venait me chercher pour me dire de descendre et je ne voulais pas le voir lui aussi.
Il a toqué doucement à la porte et est rentré. Il a fermé la porte derrière lui et m'a regardé.
Asmâr - Ta famille est là, il faut que tu descendes les voir.
- J'en ai pas envie dit leur de partir.
Asmâr - Je ne ferais jamais ça et tu le sais !
- Invente quelques choses parce que je ne descendrais pas.
Asmâr - Pourquoi tu fais ça ?
- Je n'ai pas la force de leur mentir.
Asmâr - Mentir sur quoi ?
- Sur toi, sur nous ! Je ne pourrais pas descendre et faire semblant que tout va bien entre nous, je ne pourrais pas !
Asmâr - Chérie ...
- Ne m'appelle pas comme ça !
Asmâr - Je t'ai déjà dit que j'étais désolé ! Si je te l'ai pas dit c'est parce que je pensais que tu n'allais pas le supporter c'est tout ! Je n'ai jamais voulu te faire de la peine et tu le sais !
- Descend et va leur dire que je suis malade, que je ne veux pas les contaminer et que ce serais mieux qu'ils repassent une prochaine fois !
Asmâr - Akeelah ...
- Dit leur que je les appellerai plus tard mais qu'aujourd'hui je ne peux pas ! Je suis trop malade.
Asmâr -Et si ils ne me croient pas et ne veulent pas partir ?
- Si tu es aussi persuasif qu'à chaque fois que tu me mens à moi ta propre femme alors ils te croiront.
J'ai senti son regard pesant sur moi ensuite il est sortis de la chambre mais quelques minutes plus tard j'ai entendu la porte de ma chambre s'ouvrir. J'ai directement senti le parfum de ma soeur Selah.