Tout ce qui a un début a une fin, mais chaque fin est le début d'un nouveau départ.
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Deux semaines que j'étais sorti. Deux semaines que j'étais enfin libre et pourtant mon esprit était toujours enfermé. Deux semaines que je faisais des cauchemars à n'en plus finir.
Deux semaines que je ne dormais pas. Dès que je fermais les yeux je m'y voyais encore. Tout mes cauchemars étaient pareil, les même que je faisais chaque nuit.
Deux semaines que je ne pouvais pas dormir plus de 20 minutes. Je n'en pouvais clairement plus. Je pensais que j'allais mourir de fatigue.
Bien évidemment je ne l'avais dit à personne. Je passais mon temps à leur dire que j'allais bien mais absolument rien allait. J'allais vraiment très mal.
À chaque fois que mes yeux commençaient à se fermer, je me pinçais fort pour ne pas dormir. Parce que je savais que si je fermais les yeux mes cauchemars allaient revenir et je ne le voulais pas.
Je restais isolé chez moi, je ne sortais pas. Je disais à ma famille que j'avais juste besoin de me ressourcer sans avoir de stress et ils y avaient cru mais seulement à moitié.
Je ne pouvais même plus faire mes prières correctement. J'oubliais tout, je n'arrivais même plus à me prosterner. Je n'arrivais absolument plus à rien.
Mais un jour je n'en pouvais vraiment plus. Je voulais juste dormir. Je voulais pouvoir passer une nuit entière sans cauchemars. Alors je suis sorti pour aller voir mon frère, je savais pourtant que dans mon état je ne devais absolument pas conduire mais il fallait que je le vois.
Je me disais que peut-être si il venait dormir avec moi à la maison je me sentirais mieux. Alors ce soir là j'ai pris la route. Il devait être 23h pas plus.
Je savais aussi que j'aurais pu l'appeler pour lui dire de venir mais à ce moment là ma tête ne fonctionnait plus très bien.
J'ai enfilé un survêtement et ai attaché mes cheveux avant de sortir et je suis monté dans ma voiture. J'étais vraiment fatigué pour ne pas dire exténué.
Je me souviens que j'avais vraiment peur, j'avais les mains moites. Je respirais pas très bien, j'avais les yeux gonflés et des très grosses cernes noires sous les yeux qui donnait l'impression d'un œil au beurre noir. Je faisais vraiment peur à voir. On aurait dit un zombie.
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Sur le chemin, il pleuvait des cordes. Je gardais donc les yeux bien ouvert mais je sentais que la fatigue était de trop. Je sentais qu'à tout moment je pouvais dormir et ça je ne le voulais surtout pas. Je n'avais pas la force d'affronter ces cauchemars de nouveau.
Je restais concentré sur la route, j'étais vraiment presque arrivé. Il me restait seulement cinq six minutes avant que j'arrive mais là la fatigue m'a finalement gagné et mes yeux se sont fermés.
Ils se sont fermés juste qu'une seule seconde mais pourtant il m'a fallu cette seule seconde pour perdre le contrôle de la voiture.
Je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie. J'ai senti comme une énorme pression dans la poitrine, un bruit assourdissant m'a fait mettre les mains sur mes oreilles. J'ai ensuite senti une énorme chose se planter dans ma jambe. J'ai crié comme une folle tellement la douleur était insoutenable
