58 - Un aller simple

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Le taxi file en direction de l'aéroport, j'ai un billet pour Buenos Aires, aller simple.

Le ciel est gris perle, les premières gouttes de pluie se posent sur les vitres et la radio diffuse des notes de piano, je les reconnais immédiatement, c'est Mad World de Gary Jules, si Dieu existe, il a le sens pour les bandes de son. Mes yeux se mouillent.

Lev, Hélène et tous les autres, au bout du compte, ont existé même dans mon univers, ils doivent avoir laissé des traces.

Anabella aussi se trouve là-bas, c'est l'Anabella qui n'a jamais fait de Revolver : pour elle le Tigre et Anabella n'ont jamais existé. Là-bas il n'y a plus que son corps, enterré dans un cimeterre : j'ai fait des recherches et malheureusement pour elle la vie a été courte, elle mourut en 1939.

Mon but est d'identifier les membres actuels de la Société, c'est mon dernier espoir.

Lev me raconta un jour que les membres de la Société se reconnaissent entre eux grâce au mot de passe Indicus, cela a été ainsi pendant des siècles, ils n'auront pas changé de password au cours de ces dernières années !

J'ai décidé de commencer mes rechercher à la Villa Hélène, auprès des propriétaires actuels.

Mais elle existera encore ? On verra !

Lev m'avait montré le facteur d'Alinejad, qui montrait que la vitesse de lumière pouvait être dépassée. La formule ressemblait énormément à une des formules que j'avais étudié en Mécanique des vibrations.

Cette formule dans les mains de la Société aurait détruit la barrière de la lumière avec deux siècles d'avance.

En échange je sais très bien ce que je veux : un billet d'aller simple pour 1941.

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